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| LINS&REN |#| Il n'y a rien de pire qu'une lueur verte. | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: LINS&REN |#| Il n'y a rien de pire qu'une lueur verte. Sam 6 Sep - 19:00 | |
| Je suis sorti à pré-au-lard aujourd'hui, histoire de m'aérer un peu l'esprit, mais surtout parce que je me sens relativement oppressé à l'école. Je ne sais pas trop comment je suis arrivé là où je suis actuellement, j'ai simplement marché, marché encore et encore, jusqu'à en venir dans cet endroit dont je ne connais même pas le nom. Devant moi, il y a une cabane a l'air assez effrayant, une cabane dont je ne sais rien mais qui, irrémédiablement, m'attire. J'ai l'impression, néanmoins, que je ne pourrai jamais y entrer, même en essayant à de nombreuses reprises... Un léger sourire se dessine sur mon visage tandis que j'observe cet endroit d'un oeil légèrement effrayé, mais surtout curieux.
J'ai appris récemment que chaque maison de l'école possédait son fantôme, que chaque endroit avait ses caractéristiques spéciales et que certaines pièces étaient assez étranges, et je dois avouer que toute cette histoire m'effraie légèrement. Après tout, là d'où je viens, les fantômes ne sont pas forcément bénéfiques et, habituellement, on les craint légèrement... Ce n'est visiblement pas le cas ici... Je garde mon regard posé sur le lointain, sur cette cabane étrange, tandis que je m'en approche encore... Il fait relativement froid, mais je suis bien couvert alors je n'ai pas trop peur de tomber malade...
Cet endroit fait froid dans le dos en fait... J'ai l'impression de pouvoir entendre des bruits à l'intérieur, mais c'est sans doute une impression... Je m'approche silencieusement du bâtiment afin d'appuyer mes mains sur l'une des poutres et d'appuyer ma tête contre la porte, essayant d'entendre à l'intérieur. Peut-être pourrais-je entendre un cri ? Un bruit ? Dans les deux cas, je crois que j'aurais peur, et c'est pour cette raison précise que mon coeur bat à tout allure... N'importe qui pourrait arriver et me faire du mal, n'importe qui, mais j'ai moins peur de la nuit que des baguettes magiques et des sortilèges... Du coup, une simple cabane ne m'effraie pas à côté. |
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| Sujet: Re: LINS&REN |#| Il n'y a rien de pire qu'une lueur verte. Dim 7 Sep - 23:10 | |
| Un samedi matin. Pas de cours. Des potes qui faisaient la grasse mat en s'étendant comme des larves sur leur lit. Un soleil naissant, bien que la température était loin d'être en faveur pour sortir dehors mais après un rapide et léger petit déjeuner seul dans la Grande Salle ( alors que d'habitude, il prenait de quoi se nourrir copieusement ), Lins fila, des livres sous le bras, en dehors du Château à l'extérieur. Son écharpe était une bien grande alliée sous ce vent froid d'automne. Il ignorait où il se poserait. Il avait encore jusque midi pour se réserver un peu de temps à lui-même. Et manifestement, il ne croiserait personne jusque là, puisque depuis qu'il était debout, il n'avait vu personne du moins de vivant, si on ne comptait pas la Dame Grise et les Portraits dans les Escaliers. Les entrailles de Poudlard étaient apparemment vides et dépourvues de présences humaines.
Dans ses songes, Lins ne se rendit compte tout de suite qu'il avait traversé tout le parc, et qu'il rejoignait de plus en plus l'enceinte de l'école. Il se dit qu'après tout, un petit tour au village ne ferait pas de tort à sa vie sociale, très peu animée depuis ce matin. Sur la grande avenue, il croisa une jolie serveuse d'un pub qui l'enchanta par son sourire radieux. Mis à part ce petit contact futile, il ne connut rien d'autre d'agréable, si ce n'était qu'un ivrogne avachi sur un tonneau de vin en train d'hurler des insultes de façon lente et grotesque, une bouteille de rhum à la main.
Tout semblait étrangement déserté depuis cette matinée, car mis à part ces petites rencontres, Lins ne croisa plus personne d'autre. Sur son chemin, il aperçut au loin la Cabane Hurlante. Hurlante car à chaque pleine lune, les gens se donnaient à dire qu'une bête monstrueuse - ou peut être plusieurs - dévastait cette maison et y criait à plein poumons. D'autres racontent encore que c'est la maison la plus hantée de Grande Bretagne. En résumé, toutes sortes de rumeurs circulent sens dessus dessous, sans trop savoir d'où elles viennent et sur quels faits elles sont fondées. Peu importe, très peu d'entre eux osaient sortir de chez eux ces périodes-là en tout cas. Mais ne serait-ce rien d'autre que des rumeurs justement ?
Haussant les épaules, le Serdaigle se risqua à pousser la porte d'entrée, en se disant qu'il y gagnerait peut être la compagnie d'un rat traînant par là et rien de plus. Vu que cette journée lui était destinée pour être vécue dans la solitude totale. Malgré qu'il tenait fermement sa baguette en guise de précaution, il ne se sentit aucunement menacé, tant bien il entendait la maison grincer en tous sens et valser ci et là, mais vu son état, ça n'avait rien de surprenant. Si elle décidait de s'écrouler sur le moment, il sortirait son bon vieux Protego pour se garder en vie sous les débris qui pourrait lui tomber dessus. Il entendrait presque sa mère encore lui dire lors de l'un de leurs entraînements « Mon père disait toujours que la première défense, c'est l'attaque. » Mais en l'occurence, Lins ne pourrait pas attaquer quelque chose d’inanimé. Bien que les bruits qui courent affirmeraient le contraire.
Impassible, il ouvrit son livre de botanique « Navets et autres produits de la nature aux effets magiques » par le professeur Satourneparond, histoire de bosser une des matières qui lui compliquaient la vie depuis qu'il était entré à Poudlard. A un moment donné, il crut ouïr la porte d'entrée grincer, comme si quelqu'un l'aurait poussé pour l'entrouvrir. Puis il se rappela qu'il y avait quand même du vent ce matin, et se replongea aussitôt dans ses bouquins. |
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| Sujet: Re: LINS&REN |#| Il n'y a rien de pire qu'une lueur verte. Jeu 11 Sep - 1:50 | |
| Je suis plutôt curieux par rapport à l’étrange bâtisse dont je tente de percer les mystères depuis quelques temps… Je ne sais pas ce qu’il s’y passe, je ne sais pas ce que l’on en dit, mais j’ai l’impression que ce bâtiment est étrangement isolé des autres… C’est tout ce que je sais aussi. Je sais juste que l’on entend des choses étranges qui en proviennent et que c’est quelque chose de plutôt particulier… Bref, ce sont des choses que tout le monde sait, surtout ceux qui tentent d’étudier un peu ce qu’il se passe par ici pour pallier à un manque plutôt flagrant de vocabulaire et de pratique en langue anglaise… En tout cas, je suis très attentif au moindre son qui pourrait provenir du bâtiment et, quand j’entends un grincement, j’ai l’impression que quelque chose s’est produit, raison pour laquelle je regarde autour de moi. C’est alors que je vois une chose à laquelle je ne m’attendais pas : quelqu’un vient d’entrer dans la cabane, une personne de grande taille visiblement, ou en tout cas beaucoup plus grande que moi, si je me souviens bien de la porte d’entrée et de ses dimensions.
À mon tour, poussé par une curiosité malsaine et dévorante, je m’approche de la porte d’entrée devant laquelle je suis passé de nombreuses fois, sans jamais oser la pousser, et je tente d’entrer dans le bâtiment qui me semble bel et bien abandonné…En tout cas, cela me semble étrange, car j’ai l’impression que je ne connais rien ici, pas même les choses très importantes que je devrais savoir… Mon cœur bat la chamade tandis que je me répète que, si je commets une erreur, si je ne devais pas entrer ici, je risquais d’avoir de très graves problèmes avec l’école, avec mes parents, et peut-être même avec d’autres personnes qui, comme mon ami, pourraient vouloir du mal aux autres… Parfois, je me sens un peu stupide à ce sujet… Ne suis-je pas pitoyable ? Un sorcier de sang pur incapable de lancer le moindre sort à cause d’une crainte irrationnelle de la magie. C’est un non-sens total… Mon père, lui, semblait penser comme cela en m’envoyant ici… Il n’a pas réellement compris mon traumatisme, au contraire de ma mère…
Depuis que mon ami a pété un câble, depuis que ma classe entière a été décimée par cet idiot, je ne sais pas réellement comment me comporter avec les autres. Je suis isolé, pour ne pas dire que j’ai pris cette décision moi-même, et je reste loin de tout ce qui pourrait m’aider à avancer, parents et professeurs compris. S’ils m’acceptent dans leurs cours, c’est uniquement parce que mes parents l’ont demandé, parce qu’ils m’ont inscrits ici, car je sais que je ne suis pas du tout capable de lancer des sortilèges… Pas capable au niveau moral, en tout cas, car au niveau physique et au niveau de mes connaissances, c’est tout l’inverse.
Après tout, que pourrait-on attendre d’autre de la part d’un étudiant comme moi ? Un étudiant japonais qui a, durant toute sa vie, étudié avec application la magie et ses bases, ses règles, les choses à faire et à éviter lorsque l’on se trouve dans telle ou telle situation. N’est-ce pas dommage, pour quelqu’un comme moi, de se retrouver dans mon cas ? Incapable de lancer un sortilège car une peur panique terrible s’empare de vous lorsque vous vous apprêtez à le faire. C’est dans cette situation que je me trouve. C’est ce qui m’arrive à chaque fois qu’un professeur me demande de faire de la magie… Qu’elle soit défensive ou offensive d’ailleurs.
Imaginer qu’un sortilège puisse se retourner contre moi. Me dire que la magie n’est peut-être pas aussi bonne et pacifiste que ce que j’ai toujours cru… Je crois que c’est à cause de mon ami que j’ai commencé à me poser autant de questions, au moment où cet ami est en fait devenu un ennemi, une personne qui a mis fin à l’harmonie qui aurait pourtant pu régner dans ma classe jusqu’à la fin de cette année… C’est à cause de cette magie, celle dans laquelle je baigne depuis le début de ma vie, que j’ai perdu ceux que j’aimais, ceux à qui je tenais tant et, maintenant, je ne supporte plus l’idée d’en faire…
J’avance un peu dans la cabane et je regarde autour de moi et pose soudainement mon regard sur une personne que je n’avais pas aperçue auparavant… Le garçon que j’ai vu entrer un peu plus tôt. Je l’ai déjà vu. Il est dans ma maison, à l’école, mais je ne le connais pas réellement car je n’ai pas eu l’occasion de discuter souvent avec lui… Je souris un peu en reconnaissant son visage et, silencieusement, je m’en approche, jusqu’à poser la main sur son avant-bras, comme pour lui signaler ma présence. Après tout, je n’aurais pas envie de lui faire peur, si je venais à casser quelque chose… Mais après coup, je me demande si c’était réellement une bonne idée. |
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| Sujet: Re: LINS&REN |#| Il n'y a rien de pire qu'une lueur verte. Ven 12 Sep - 0:41 | |
| Ce bouquin sur différentes substances naturelles magiques aux propriétés vertueuses était passionnant, mais Lins ignorait tout de même si cela lui procurerait le soutien nécessaire pour réussir les exercices pratiques de cette année. Les matières qui ne relevaient pas de l'aide de la baguette magique en général attiraient le taux de réussite chez Lins vers le bas. Ainsi, les soins aux créatures magiques et la botanique lui faisaient obstacle constamment car la pratique ne lui plaisait pas particulièrement à ces stades-là : toucher à des plantes, manipuler des animaux, c'était loin d'être aussi adéquat qu'avec une baguette ( et même la pratique d'une baguette en soi n'est pas toujours facile, mais heureusement, il a de la marge de ce côté-là pour se rattraper ). Il se plongeait dans son cours, page après page, chapitre après chapitre. S'il voulait réussir son ASPIC, il fallait bien que sa théorie soit un minimum réussie, sinon le manque de pratique se ferait clairement ressentir dans les points. La porte qui avait grincé ne l'inquiétait même plus. Tout ce qui le tracassait, c'était des noms comme « Aconit », « Tentacula », « Dereciem Lustra Plantanam » et autres appellations barbares. D'ici la fin de la journée, il aurait appris tous les noms de plantes du bouquin mais sans pour autant, à l'exercice pratique, oser les toucher et les manipuler. Soudain, il vit avec effroi une main toucher son avant-bras. Il se releva de façon précipitée en repoussant la personne qui venait de le toucher, les yeux écarquillés et dressa sa baguette magique devant lui pour se protéger. C'est à partir de là qu'il commença seulement à poser son regard sur le visage de l'inconnu. Cheveux noirs, traits typiquement japonais sur le visage, petite taille. Quand à dire son âge, c'était difficile à dire, mais approximativement, Lins n'irait pas plus loin entre 15 à 17 ans. Drôle de rencontre. Mais peut être n'était-ce pas dû au hasard ? Sans doute que ce jeune garçon qui ne lui était guère familier, ne manifestait aucun signe de défense pour pouvoir le duper. « Qui es tu ? Qu'est-ce que tu veux et surtout qu'est-ce qui t'a pris de venir ici ? » Certes, cette question lui serait peut être retournée à lui vu que ce n'était pas le genre d'endroit qu'un étudiant fréquente généralement. Mais bien sûr, ses raisons restaient compréhensibles. |
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| Sujet: Re: LINS&REN |#| Il n'y a rien de pire qu'une lueur verte. Ven 12 Sep - 15:02 | |
| Depuis mon arrivée ici, j’ai pris l’habitude de visiter les lieux que je rencontre sur mon chemin. J’ai commencé à me promener dans le château depuis qu’on me l’a fait visiter et, pour tout avouer, cela m’a donné envie d’en sortir un peu… Techniquement, je n’en ai pas le droit tout le temps, je pense que mes parents ont demandé à l’école de ne pas m’en donner l’autorisation à tout moment, quelque chose comme ça, mais je ne compte pas m’échapper alors je ne comprends pas réellement pour quelle raison ils tentent à ce point de me contrôler… Peut-être qu’ils ont peur que je fasse quelque chose de stupide, que j’essaie de mettre un fin à mes cauchemars ou je ne sais quelle autre bêtise qui ne me traverserait pas réellement l’esprit… Du moins pas à mon idée.
Si je suis arrivé à la cabane hurlante, c’est simplement dans cette optique de découverte, dans cette envie d’en apprendre un peu plus sur le milieu « hostile » dans lequel j’ai été envoyé sans que l’on ait réellement demandé mon avis… Je me sens perdu, désorienté, mais j’apprends petit à petit à faire avec ce sentiment… Peut-être que je parviendrai à m’en remettre, un jour ? Peut-être que je serai à nouveau capable de lancer un sortilège sans avoir la main tremblante, sans avoir peur de voir celui-ci se retourner contre moi. Rien n’est moins sûr. Je sais qu’il y aura toujours un risque qu’il m’arrive quelque chose. Un risque que je meure sans raison, parce que quelqu’un se sera trompé, parce que quelqu’un aura mal visé.
La personne que j’ai vue entrer un peu plus tôt dans la cabane est donc un garçon. Un garçon que j’ai déjà vu sans pour autant le connaître. Je sais qu’il est de ma maison, mais cela s’arrête là… C’est entre autres pour cela que j’ai décidé de l’interpeller en posant ma main sur son bras. Un contact simple, mais qui allait pouvoir attirer son attention… Je n’aurais pas pu prévoir qu’il réagirait aussi vivement.
Sans même avoir le temps de réagir, je me retrouvai à terre, repoussé un peu trop fort par le camarade que j’ai tenté d’interpeller, et j’ai comme l’impression que mon cœur s’arrête : il pointe sa baguette vers moi… Mes yeux ne peuvent d’ailleurs pas s’en détacher et je sens une panique terriblement monter en moi, ce qui me pousse ensuite à me recroqueviller, comme si cela allait changer quelque chose, comme si j’allais réussir à disparaître de cette manière. Si je l’avais pu, sans doute aurais-je supplié ce garçon afin qu’il baisse sa baguette, afin qu’il arrête de la pointer vers moi… Et s’il lançait un sortilège ? Et s’il me faisait du mal sans même le vouloir ? Je pensais qu’il était dans ma maison, qu’il était un « ami »… Mais je sais bien que ça ne signifie strictement rien, mon camarade d’avant aussi était un ami, cela ne l’a pas empêché de commettre des atrocités.
J’ignore si les élèves de ma maison, ou au moins de mon dortoir, on été mis au courant de mon traumatisme… Il faut dire que ce n’est pas rien, un élève qui a peur de la magie et qui est incapable de parler. Il est fort possible que cela ne soit pas le cas, ce qui expliquerait partiellement la réaction aussi vive de mon camarade qui, désormais, me pose des questions auxquelles je ne peux pas répondre dans un tel état… Je tente de reprendre mon calme et je me redresse un peu, m’éloignant de quelques pas sans cesser de fixer la baguette de ce garçon, et je tente de sortir mon carnet du sac en bandoulière que j’ai emmené avec moi.
Mes mains tremblent tellement qu’il me faut bien une dizaine de secondes pour l’ouvrir et réussir à trouver de quoi écrire pour ensuite le lancer à ses pieds. Sur mon petit carnet, on peut lire deux simples mots : « Ta baguette. » Je fixe toujours l’objet en question, mais on voit clairement que ce n’est ni de la fascination, ni de la convoitise… Je veux, au contraire, qu’il la range, qu’elle disparaisse de ma vue et, surtout, oui surtout, qu’elle arrête de me pointer de cette manière. Les mains tremblantes, mon corps l’étant tout autant, je peux presque sentir le sang de mes tempes qui battent au même rythme que mon cœur… Mon regard passe de ce garçon à sa baguette… Mais je ne peux rien faire de plus pour l’instant… J’ai beaucoup trop peur. |
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| Sujet: Re: LINS&REN |#| Il n'y a rien de pire qu'une lueur verte. Lun 29 Sep - 23:39 | |
| Lins ne comprit par ce qui suivit. Il avait bel et bien rejeté cet inconnu au comportement absurde. Il avait bel et bien pointé sa baguette, sentant une certaine menace lui peser dessus. Et malgré tout ce contexte, la réponse de son interlocuteur fut autre que ce qu'il attendait : un silence lourd mais toutefois plein de signification. Le regard du jeune japonais, dont Lins venait seulement de remarquer la cravate bleue et argentée qui voulait dire qu'il appartenait à sa maison (bien qu'il n'ait aucune idée de qu'il s'agissait car son visage ne lui était point familier), s'était figé sur sa baguette, puis sur lui. En temps normal, un cri aurait déjà dû être émis de sa bouche, ce que Lins ne saisit pas tout de suite dans le feu de l'action, il n'y avait donc pas fait attention.
Mais ensuite, bien qu'il puisse paraître paralysé par la peur, il lui avait d'un autre côté demander des réponses qui seraient – dans ce genre de circonstances – une façon d'envisager une conversation normale sans qu'il puisse se sentir menacé. Mais une fois de plus, une attitude étrangère à ce qu'il espérait l'étonna : le japonais ne bougea pas d'un cil.
« Ben alors qu'est-ce que tu attends ? »
Pourquoi ne s'efforçait-il pas de vouloir reconnaître qu'il n'était pas dans une situation adéquate pour tenter une stratégie de défense. Un seul mouvement, et un stupéfix jaillirait de la baguette de Lins. Et le silence du jeune garçon perdurait néanmoins, ce que Lins ne comprenait toujours pas. Ensuite, il agita soudain sa main vers son sac, Lins laissa sa baguette pointée sur sa main au cas où car son silence était une menace supplémentaire à ses yeux. Il en sortit un carnet et un crayon, de façon assez déboussolé car ses mains tremblèrent comme s'il était déjà atteint de la maladie de Parkinson. Lins leva un sourcil, un peu décontenancé par cette réponse. Il sembla gribouiller quelques mots sur son carnet puis le leva en direction de Lins.
« Ta baguette.. » lisa t-il.
Il contempla le visage du jeune inconnu, horrifié à la vue de sa baguette. Maintenant les choses semblaient se réagencer dans la tête de Lins. Il devait cesser de se rester tant sur ses gardes, ça lui éviterait de passer pour un fou furieux de temps à autre. Puisque croiser un camarade, bien que l'endroit n'était pas vraiment approprié pour avoir la conscience tranquille, ne mettrait certainement pas ses jours en danger. Il rangea finalement sa baguette dans la poche de son jean, puis tendit une main à Ren pour l'aider à se relever, en lui affichant un air confiant pour qu'il ne devienne pas effrayé.
« Qui es-tu ? Tu ne m'as pas répondu, pourquoi tu es venu ici ? Je suis désolé, mais je ne m'attendais pas à croiser une personne vivante dans les parages..Etant donné l'endroit, j'ai pensé à un danger, tu comprends. » |
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| Sujet: Re: LINS&REN |#| Il n'y a rien de pire qu'une lueur verte. Mer 1 Oct - 16:54 | |
| L’autre garçon semble très agressif vis-à-vis de moi… Si cela tombe, il a été placé sous imperium ou je ne sais quel autre sortilège qui pourrait le pousser à me faire du mal… J’espère que ce n’est pas le cas car je n’ai pas envie de mourir maintenant, pas alors que je viens d’arriver… Avoir fui mon ancienne vie n’aura servi à rien du tout si je dois me retrouver dans une situation similaire quelques jours après mon arrivée sur place. Je ferme les yeux pendant quelques secondes, mais ne suis toujours pas capable d’émettre un mot pour lui demander de baisser sa baguette, d’oublier ce que je viens de faire et de se calmer… Incapable de me défendre car ma baguette personnelle est restée au château, là où j’ai l’habitude de la laisser car je ne supporte pas l’idée de l’avoir sur moi lorsque ce n’est pas nécessaire… Cette idée me rend malade : s’il m’attaque, je tombe, si je tombe, je suis encore moins capable de me défendre et… Non, je ne dois pas imaginer le pire, c’est un camarade de ma maison, il va bien comprendre…
Quelques instants après ces pensées assez difficiles à canaliser, je parviens, tant bien que mal, à écrire quelques mots sur mon carnet afin d’en permettre la lecture à mon camarade qui braque toujours sa baguette vers moi. J’envoie le carnet à ses pieds et l’observe tandis qu’il lit les deux mots que j’y ai inscrit et, quand il range sa baguette dans la poche de son jeans, la pression retombe d’un coup… Je ferme les yeux pendant quelques secondes et, quand je les ouvre à nouveau, je vois l’autre garçon qui me tend la main pour m’aider à me relever. Naturellement, je m’en saisis afin de retrouver un appui stable sur mes deux pieds et, quand il reprend la parole, je suis encore trop perturbé par ce qu’il vient de se passer… En fait, je scrute son regard, comme pour deviner ses intentions, mais je ne suis malheureusement pas empathe, ni même voyant, ce qui rend cette manœuvre, bien que normale, totalement inutile dans mon cas…
Quand il a terminé de parler, je hoche faiblement la tête pour lui montrer que je comprends, puis je ramasse mon carnet que j’ai laissé tomber et je recommence à écrire dessus afin de répondre aux questions qu’il m’a posées un peu plus tôt… Mes mains tremblent encore, mais c’est tout à fait normal compte tenu de mon passé tragique et des choses qui sont arrivées à ma classe à cause de notre camarade… Je ne peux plus supporter la vue d’une baguette pointée sur moi désormais…
« Ren Minami… Je sui à Poudlar et je voulè just voir ce que c’été ici. Je voulé pas te fer peur. » Est-il écrit sur mon carnet lorsque je le montre au garçon à nouveau.
En tant qu’élève transféré, je ne suis pas forcément au courant des rumeurs, des choses dangereuses de ces contrées et des croyances locales… C’est un défaut dont je suis conscient, mais je ne pensais pas, en entrant ici, me trouver face à un élève aussi réactif… Je ferme les yeux pendant quelques secondes tandis que je lui montre mon carnet car, je l’avoue, j’ai beaucoup de mal à me remettre de la frayeur qu’il m’a causée, j’en tremble encore et je sens mon cœur battre dans mes tempes… |
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| Sujet: Re: LINS&REN |#| Il n'y a rien de pire qu'une lueur verte. Ven 17 Oct - 0:51 | |
| Le jeune asiatique le fixait du regard avec des yeux ronds, si bien que Lins crut pendant un moment qu'il était semblable à une bête enfermée dans une cage. C'était loin d'être l'image qui lui soit la plus représentative. On considérait Lins comme quelqu'un de calme par dessus tout. Mais tout de même : en entrant dans la Cabane Hurlante, il ne s'était en aucun cas préparé à recevoir une présence, ce qui avait donné un certain coup à sa nervosité lorsqu'il avait croisé cet inconnu, d'où son comportement aussi rugueux. Il y avait tant de rumeurs à propos de cette résidence que même s'il voulait se donner bonne conscience, le jeune homme savait qu'il fallait rester sur ses gardes.
Lins finit par s'excuser et à demander à son camarade de maison qui il était et surtout quelles étaient ses motivations pour s'aventurer ici (bien que les siennes ne soient pas honorables et logiques). Il se surprit à le voir griffonner encore sur du papier et il remarqua :
« Mais..Tu peux me parler, tu sais, tu n'es pas obligé d'écrire à chaque fois, tu as une voix. »
Mais le jeune garçon continua puis tendit le papier à Lins qui se ne délecta pas de lire toutes ces fautes en deux phrases mais fit tout de même un effort.
« Ren Minami… Je sui à Poudlar et je voulè just voir ce que c’été ici. Je voulé pas te fer peur. »
Apparemment, ce n'était déjà pas un anglo-saxon de naissance vu ses lacunes et ses erreurs de langages. Et il était tout à fait ignorant des bruits qui couraient à propos de la Cabane Hurlante, qui pourtant, de par son nom, évoquait déjà des idées sombres néanmoins. Il était clair que le garçon n'avait pas du tout été familiarisé au monde anglophone et encore moins à la culture des sorciers.
« Tu viens d'où exactement ? Tu n'as pas l'air de t'y connaître beaucoup, tu es nouveau sans doute ? En tout cas, ton anglais montre que tu n'es pas né ici, sans te vexer.» |
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| Sujet: Re: LINS&REN |#| Il n'y a rien de pire qu'une lueur verte. Mer 22 Oct - 21:40 | |
| HRP — désolé, j'ai eu une période vide là...Je m'y remets doucement Je continue à écrire et entend ce que me dit ce jeune homme. S’il savait que je ne peux pas parler, cela serait tellement plus facile. Je ne peux malheureusement pas le lui dire et écrire tout cela prendrait bien trop de temps ; il risquerait de s’impatienter et de me lancer un sortilège que je n’aurais aucune envie de recevoir. Un soupir de plus, une seconde s’écoule et je lui montre me carnet avec une crainte incroyable. Et s’il refusait de me croire ? Mes fautes doivent lui pétrir les yeux, si pas les crever, tout simplement.
Je souris un peu quand je l’entends répondre, sachant qu’il n’a pas l’air de m’agresser après mon absence de parole, et je reprends mon carnet pour y écrire quelques mots, pas vexé le moins du monde par le commentaire qu’il vient de me faire au sujet de mon anglais ; j’ai conscience du point auquel il est mauvais.
« Japon. G’ai était trensferré. » Écris-je avant de le lui montrer. « Désolé, si tu comprent pa tout…Je fais des eforts. » |
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| Sujet: Re: LINS&REN |#| Il n'y a rien de pire qu'une lueur verte. Ven 7 Nov - 2:57 | |
| Il devait en tout cas avoir eu de drôles de motivations pour s'aventurer jusqu'ici. Lins, aucunement dupe et d'ailleurs sceptique, ne se laissait pas dogmatisé par des rumeurs sulfureuses sur la Cabane Hurlante. C'était l'endroit rêvé juste pour être tranquille et seul pour lui. Car ces histoires de monstres à cause de planches grinçantes, d'hurlements lors de pleine lune, il ne voyait là que des foutaises. Alors qu'il s'attendait à le voir parler enfin, de nouveau, le garçon sembla se borner à son carnet et son crayon. Il aurait bien eu envie de le secouer et de lui dire : « Tu as une voix. Parle ! » sauf qu'il risquait de le regarder terrifié et de ne rien pouvoir faire. Lins commençait à comprendre, et même si rien ne le confirmait, il se laissa pour une fois guider par son instinct. Son idée de la situation croissait dans son esprit mais le jeune inconnu l'interromput en lui tendant son calpin.« Japon. G’ai était trensferré. Désolé, si tu comprent pa tout…Je fais des eforts. » Avec un poids dans son ventre, symbole de sa honte, Lins tenta de regarder le jeune asiatique dans les yeux mais ne put s'y résoudre et oscilla son regard en oblique vers le sol. « Tu es muet. » Un silence s'installa, il s'assura de ne pas se tromper en lui accordant un bref coup d'oeil, et il sembla effectivement aller dans son sens. Bien entendu, la boule dans son ventre s'alourdit à un point tel qu'il crut recevoir une ancre dans l'estomac. Il tenta au moins de ne pas laisser cette discussion sombrer sur des sujets ténébreux ou désespérants en parlant dans la langue de son interlocuteur. « Tes efforts sont très bien. » Mais il restait coincé sur un détail : Pourquoi il n'avait pas tenté d'utiliser sa baguette pour se défendre ? Un réflexe aussi naturel soit-il face à une peur est de s'en protéger non ? S'il était à Poudlard, il ne devait quand même pas s'effrayer devant le fait d'utiliser une baguette. «Les parents de mon père sont japonais eux aussi, c'est pour ça que je le parle. Comment tu t'appelles ? Moi c'est Lins. » |
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| Sujet: Re: LINS&REN |#| Il n'y a rien de pire qu'une lueur verte. Lun 10 Nov - 1:59 | |
| J’aurais bien aimé parler, répondre aux questions que cet élève me pose, mais je n’ai malheureusement plus la capacité de parler depuis un bon moment désormais. Quand il a, d’ailleurs, l’air d’affirmer que je suis muet, bien plus que de poser la question, je hoche la tête calmement et je souris légèrement histoire de lui faire comprendre qu’il ne se trompe pas sur mon compte. Je ne dis plus rien pendant quelques instants après ce petit moment de gêne et, quand il me dit que mes efforts sont très bien, cela dans ma langue maternelle, mon regard s’illumine légèrement. Quelqu’un qui peut parler ma langue ? C’est tout simplement génial.
« Tu c le lir’ ossi ? » Écris-je sur mon carnet afin de savoir s’il ne sait que le parler ou pas. « Je m’appel Len. »
J’écris toujours Ren avec un L lorsque je l’inscris autrement qu’en caractère car, je le sais, c’est ainsi qu’ils doivent le prononcer, sinon ils feront un bruit bizarre… Je décide ensuite d’attendre sa réponse à ma question, histoire de savoir si je dois continuer à écrire en anglais ou si je peux me relaxer un peu et écrire dans ma langue maternelle, ce qui m’évitera de très nombreuses fautes à l’avenir. En plus, peut-être que cela me permettra d’apprendre l’anglais un peu plus vite, si je peux poser mes questions à un camarade de maison… D’ailleurs, je dois m’en assurer.
« Tu es chez Serre de Aigle ? »
[HRP: désolé, j'suis pas au top +_+] |
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| Sujet: Re: LINS&REN |#| Il n'y a rien de pire qu'une lueur verte. | |
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