whisper whisper ↔ linda & lux

Linda Oswin

Fichu compte rendu...
Voila une semaine qu'elle avait reçu les informations plus précises sur sa mission à Poudlard, comment tout devait se dérouler, les différentes phases, le but final, ses droits et ses devoirs.
Elle avait passé beaucoup de temps sur les droits, à se demander si "enfoncer une arme dans les côtes d'un élève/enseignant" était considéré comme une "agression physique moyenne" si aucunes balles n'était tirée. Et il se trouvait que tant qu'il n'y avait aucuns séquelles physiques comme des bleus ou des hématomes, elle avait le droit.
Biiiien.
Elle allait pouvoir s'amuser un peu!
Bon, la partie la plus barbante était les devoirs, mais aussi et surtout: la paperasse.
Encore et toujours des papiers, même sur le terrain venait cette épreuve fatidique: les dossiers. Linda était assez organisée, calme et posée dans le niveau professionnel, les papiers étaient loin d'être une tâche impossible pour elle, mais c'était toujours moins intéressant que d'être "sur le terrain".
Un compte-rendu par mois, c'est ce qui avait été fixé. Raisonnable. Et pour s'en débarasser au plus vite, la surveillante s'était décidée à s'y mettre tout de suite.
Deux heures et demi, ce fut le temps que l'Auror mis à finir ce dit compte-rendu, plus une heure pour l'envoyer.
Par hibou, évidemment...
Bon sang! Qu'elle détestait les hiboux! De vraies têtes de mules qui n'arrivaient pas à la voir en photo, remarque, elle non plus, mais là n'était pas le problème. Elle détestait devoir les utiliser, ces hiboux. Détail idiot, certes, mais cela l'avait de nombreuses fois empêché de finir ce qu'elle voulait, ou tout simplement, envoyer des papiers important. Toujours un problème, de la malchance le plus souvent. Machin est passé dans le coin, Truc à fais ça et Machin à bloqué tous les voyages d'hiboux juste avant que le sien ne parte... Alors autant dire qu'Oswin était assez nerveuse à l'idée de les utiliser encore une fois.

Alors lorsque la jeune femme avait attaché le message loin d'être discret à la patte de la vilaine créature, elle avait été sidérée de voir qu'elle ne s'envola pas sur le moment. A croire qu'elle avait une dent un bec contre elle.
Linda avait essayé de le pousser à s'envoler, ce diable plein de plumes, le soulevant, le chassant; mais à chaque fois, il revenait.
Et elle avait finis par abandonner en soupirant, donnant un violent coup de pieds dans l'un des murs. Tant pis, elle devrait faire confiance à cette boule de plume.

Grossière erreur.

Ce fut un elfe du personnel qui lui rapporta un bout de chiffon trempé et délavé qui se révéla être son rapport, lui confiant qu'il avait trouvé "cette chose immonde qui lui a salit tout le linge" dans les affaires d'une certaine Lux Ó Braonáin...
Son beau rapport... Totalement partit en morceaux.
Et bien... Que les filles de sa chambre ne soient pas surprises de retrouver leurs affaires noires de l'encre qu'avait utilisé la surveillante pour écrire son rapport!
Des informations importantes à l'intérieur! Qui innocentaient certains élèves et qui en suspectaient d'autres... Comment la lettre était-elle arrivée dans les affaires sales en partant des griffes de ce hibou? Linda savait ces animaux rusés et perfides, mais de là à plonger son message dans l'eau du linge... Non.
Ce devait donc être cette Lux.
Une Poufsouffle pourtant... alors pourquoi avait-elle fait tout cela?

Oswin s'était tout d'abord rendue chez les Poufsouffles, du moins, elle avait essayé avant de se rappeler qu'il était bien trop dangereux de tenter sans être sûr de quelle manœuvre exécuter, puis la surveillante avait décidé d'attendre la jeune sorcière dans l'un des endroits les plus probables pour la trouver: la bibliothèque.
Lorsqu'elle y rentra, ce fut avec une certaine appréhension, comme souvent désormais. La "visite" en compagnie d'un Professeur de Sortilèges un peu trop tordu l'avait marqué, et même si elle n'était pas paniquée à chaque fois qu'elle y rentrait, elle espérait simplement ne pas le recroiser dans de telles conditions.
Merci, mais de ce côté là, elle avait donné!

Linda n'eut pas à attendre longtemps pour croiser la coupable, elle n'était pas très discrète, sûrement car elle ne cherchait pas à cacher sa présence, mais là n'était pas le problème.

-Mademoiselle "Ó Braonáin" je suppose?

Son ton était dur, son visage sombre mais étonnamment calme, ouverte, et si ses yeux n'étaient pas aussi froid et noirs, on aurait presque put croire qu'elle était d'humeur habituelle.
Seulement, elle sortit un mouchoir trempé, délicatement plié, de sa poche, et le déplia rapidement pour découvrir un bout de papier grisâtre totalement détrempé:

-J'espère que ta lessive n'en aura pas trop souffert, car mon message, lui, ne s'en ait pas sortit entier.

La jeune femme fit une pause, foudroyant silencieusement la Poufsouffle du regard:

-As-tu seulement une idée de l'importance que cette lettre avait? grogna Oswin en grinçant des dents pour ne pas hausser plus le ton qu'elle ne le faisait déjà.

Ca allait vite la gaver...
Oooh oui!

L'Elfe de maison en question s'appelait Griptruc et il était très bien connu de Lux Ó Braonáin. En première année, la Poufsouffle avait intimé à la petite bête brune qu'elle n'aimait pas qu'on ramasse ses choses pour elle, et qu'elle lui laisserait un mot lorsqu'elle aurait besoin qu'un lavage soit fait. Lux, étant une personne assez soignée en général, n'aimait pas trop que l'on fouille dans ses choses et que l'on désorganise l'ordre dans lequel elle se sentait si bien. Griptruc l'avait pris comme un affront et, non seulement passait-il depuis ce temps chaque jour chercher dans les affaires de Lux linge plus ou moins sale, chaudron à astiquer (avec son crachat) et souliers à vernir (au moyen de crachat, encore), mais il semblait également s'être promis de faire de la vie de la Préfète un enfer. Depuis 5 ans, les chemisiers bancs de Lux lui revenaient régulièrement tachés d'encre, ses capes toutes déchirées et son chapeau de feutre, déformé par le sortilège de séchage. Lux avait tenté de raisonner avec l'Elfe, de lui offrir de petits cadeaux et des mots doux pour apaiser sa colère, mais rien n'y avait fait. Après le 6e chemisier sali, l'année dernière, elle avait contacté la direction dans l'espoir de changer d'Elfe ménager, ou bien même, pour être polie, de dortoir. Encore une fois, rien à faire. Griptruc la hantait comme un esprit frappeur, mais en plus petit, en plus brun et en cent fois plus vicieux.

Évidemment, donc, qu'en apercevant une lettre enfouie sous quelques sous-vêtements probablement même pas utilisés, Griptruc s'était dit : voilà l'occasion idéale de mettre Lux dans le pétrin. Il avait l'habitude, assez régulièrement, de remplir les poches de ses robes d'araignées mortes ou de vieilles beuglantes, après tout. Il ne lui avait probablement suffi, à la suite du vol de sous-vêtements, que de déchirer la lettre et d'aller la remettre à sa propriétaire, l'air piteux. « C'est que vous voyez, cette chose immonde a sali tout le linge ! » avait-il dû plaider. Balivernes. Voilà qui ajoutait au malheur de Lux encore quelques miroirs cassés...

LINDA — Mademoiselle Ó Braonáin, je suppose ?

Lux croisa les bras sur sa poitrine et adressa un bref hochement de tête à Linda pour montrer qu'il s'agissait, en effet, d'elle. Pas la peine de demander qui était son interlocutrice : de toutes façons, elle était plus vieille, et elle semblait là pour engueuler Lux. Voilà quelque chose qui lui arrivait bien souvent, ces temps-ci, se faire engueuler. À croire que la poisse colle vraiment aux semelles, surtout dans un vieux château un peu miteux.

LINDA — J'espère que ta lessive n'en aura pas trop souffert, car mon message, lui, ne s'en ait pas sortit entier.

Au dur ton de celle-qui-ne-s'était-pas-nommée, Lux reconnut tout de suite les grognements d'un ours. Facile, elle était pareille. C'est étrange, comme les patronus en disent long sur la nature de l'humain qui les produit. La souris fuit le chat et le chat fuit le chien. Le dauphin et la baleine peuvent bien s'entendre, tout comme le koala et le kangourou. Mais deux ours, ça, jamais, ô grand jamais. Lux se sentit immédiatement submergée par une anxiété hargneuse qui aurait du mal à se transmettre en chuchotant. Et, face à elle, la vieille adolescente, continuait de piailler :

LINDA — As-tu seulement une idée de l'importance que cette lettre avait?
LUX — as-tu seulement une idée d'à quel point je m'en fiche ?

Insolence suprême. Après s'être fait cracher sur l'ego comme c'est arrivé avec Remus, il y a quelques temps, Lux n'a plus une seconde de patience à accorder à aucun qui-proquo, aussi malheureux soit-il. Foutez-moi la paix, pense-t-elle, s'adressant à l'humanité toute entière.

LUX — la prochaine fois que tu as du courrier important, assure-toi donc de le confier à un hibou plus intelligent qu'une petite fille de 15 ans.

Linda Oswin

Arrogante, cette gamine était arrogante, tout près de lui rappeler une bonne dizaine de Serpentards qu'elle avait croisé jusqu'à présent.
De ce que Linda savait de la jeune fille, c'était qu'elle était à Poufsouffle, préfète en chef et qu'elle était assez discrète en général. Sa famille semblait être assez connue, notamment pour chasser les loups-garous, le genre de familles connues même des moldus, jugée excentrique et étrange...
Bien joyeux tout cela.
Mais la surveillante fut surprise de la trouver si... Si venimeuse, si désagréable. Évidemment, elle pouvait être de mauvaise humeur, tout le monde le pouvait et elle comprenait cela, mais Oswin ne put s'empêcher de se demander pourquoi une telle réaction.
Peut-être par pure contradiction? Ou réaction offensive face à une adulte brutale qui avait une bien étrange réputation?
Les deux étaient franchement possible, et dans le fond, il n'y avait pas vraiment de grande différence. Mais sur le moment, elle n'y pouvait rien.

La jeune femme attendit que son interlocutrice finit de parler, ou de lui cracher au visage, c'était un peu près la même chose en fait, insultes choisies à la va vite, mais malgré cela, la surveillante resta toujours aussi inexpressive, froide, mais elle finit tout de même par répondre:

-Un hibou idiot? Moui moui... Bonne excuse, mais n'importe quel hibou n'irait pas déposer consciemment un message dans les affaires sales de quelqu'un, à moins que ce ne soit son destinataire.

Elle fit une pose, se plaçant face à la Poufsouffle avant de continuer sur un ton plus douçâtre, mais étrangement plus effrayant:

-Un élève qui vole un message accroché à la patte d'un hibou... Belle image de la part d'une préfète! Je pense que cet acte mériterai quelques points en moins, et encore, qu'en penses-tu?

La jeune femme posa ses mains à plat contre le bureau sur lequel Lux avait posé ses cahiers, puis elle se pencha légèrement en avant, sans aucune gène -je rappelle que son décolté donne une magnifique vue sur ses atouts-, une attitude nettement menaçante:

-Mais peut être qu'une punition à la hauteur de ta faute serait plus adaptée? Que tu comprenne qu'aucune lettre quelle quelle soit ne mérite de terminer en chiffon?

Une petite virée au ministère, au milieu des paperasses, ou mieux, du pire coin qu'elle connaissait.
Non, sûrement pas, ce serait bien trop simple, et puis, on pourrait facilement deviner qu'elle y était liée.
Alors tant pis, juste... "une punition", oui.

(je t'avoue que j'ai peur de tourner en rond pour mes idées, j'ai plus vraiment d'inspiration à part si je me répète ^^' Désolé :/ )

Linda Oswin

Voyez là, la petite Poufsouffle qui continuait de la provoquer ouvertement... C'était tellement... Agréable de sa part, mais après tout, en arrivant ici, Linda savait d'avance que ce travail ne serait pas des plus "agréables".
Alors encore une fois, la surveillante se contenta de rester parfaitement imperméable et inexpressive, une lueur dangereuse dans le regard sans toutefois esquisser le moindre geste, ni dans ses mimiques, ni dans ses réactions.

-Tu veux réellement le savoir? Si c'est le cas, je n'hésiterai pas à te convier. Tu découvriras bien vite quelles sont le "genre" de comportement que j'opte pendant mes colles. Et je suis sûre que Chourave ne verra aucuns inconvénients face à tel comportement de ta part. Elle est gentille, oh que oui! Un vrai bouclier humain pour tous ces petits protégés, mais elle n'est pas idiote, et avec les bons mots, on peut arriver à tout avec une facilité qui te surprendrais.

Elle fixa encore quelques seconde la jeune sorcière dans les yeux, le regard toujours aussi dur et pourtant avec cette certaine nonchalance qui la caractérisait. Comme elle se plaisait à se décrire: comme un félin tournant autour de sa proie.
Et pour le moment, elle ne pouvait s'en occuper plus que cela, et elle devait se contenter d'observer, et d'attendre le bon moment pour agir. Une chasse en quelque sorte, bien moins excitante que ce qu'elle avait connu jusqu'à présent, évidemment, mais cela restait tout même ce jeu dont elle ne se lassait pas.

-Oui, évidemment O Braonain, tu as raison. Nous avons toutes deux bien d'autres choses à faire, et il me semble que cette bibliothèque n'est guère le lieu pour faire du bruit. Alors je pense que vous recevrez bien vite une convocation, sûrement l'un de vos professeurs qui vous la transmettront, ce n'est plus mon problème, mais soyez certaine que nous nous reverrons bientôt.

Elle se retourna, sans avoir une seule fois baissé le ton pour les personnes qui l'entouraient, lâchant en sortant une simple phrase:

- Sur ce, bonne journée.


(désolé c'est vraiment pas top x) Si tu veux on peut faire un Rp colle avec d'autres gens comme ça peut-être qu'il y aura plus de possibilités =D )

Les menaces, les menaces, les menaces. On le croira quand on le verra, se dit Lux, croisant les bras sur sa poitrine alors qu'Oswin la sermonne. Franchement, la seule chose qui l'exaspère, dans toute cette histoire, c'est de voir les têtes qui se tournent parce que la surveillante parle si fort. N'a-t-elle donc jamais entendu parler de ce petit concept, ce petit truc que certains protègent à tout prix, ce mini-truc de rien du tout—les apparences, la dignité ? Lux qui, d'ordinaire, ne considérerait jamais ce genre de conséquence, est tout d'un coup frustrée de l'atteinte que les agissements d'Oswin pourraient avoir sur sa réputation. Mais avant qu'elle n'ait le temps de s'enfoncer plus loin dans sa bêtise, Oswin a tourné les talons et elle s'en va.

LUX— c'est ça, bonne journée.

Lux secoue la tête et expire bruyamment, heureuse d'enfin pouvoir retourner à ses livres. C'est quelques minutes plus tard, après avoir tourné et retourné la scène dans sa tête, qu'elle sent le premier remord lui remonter l'oesophage comme une huître mal digérée. Le calme de la bibliothèque refroidit ses esprits—elle a même un soupir d'exaspération lorsqu'elle se rend compte de toutes les choses qu'elle a dit. J'espère qu'elle me donnera une retenue, se dit Lux, je le mérite amplement. Sinon, il faudrait qu'elle trouve une occasion pour s'excuser. Avec un grognement, Lux laisse tomber sa tête sur le grimoire qu'elle est en train de consulter. Décidemment, Octobre n'a pas décidé de lui faire de cadeaux cette année.

Spoiler:

TERMINÉ ϟ