La carte du Maraudeur

[Portoloin] pour lire les sujets importants du forum ♥



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez
 

 Boxed

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ludovic Descremps
Ludovic Descremps


Gallions : 5668
Date d'inscription : 17/09/2014
Multicomptes : Minerva McGonagall
Caracteristique : Membre de l'Ordre du Phénix
MessageSujet: Boxed   Boxed Icon_minitimeJeu 20 Nov - 15:09


   
Boxed
Le fou peut s'habituer à son asile, le prisonnier à sa cellule, l'enfant martyr à son placard - et les regretter quand ils les quittent.

Dans les grands escaliers courraient encore des poignées d'élèves. Ce n'était pas si surprenant, le repas n'était pas terminé depuis longtemps et les plus rapides s'étaient dépêchés de quitter la grande salle pour profiter du petit temps mort entre les cours et le couvre-feu. Il n'y avait pas de meilleur horaire pour visiter Poudlard de nuit sans craindre pour les points de sa maison, normal que beaucoup en profitent. Les horaires après les repas étaient toujours hautement stratégiques, c'était le moment où vous pouviez aller vous cacher dans un coin repéré en journée histoire de disparaitre assez longtemps hors de vue des surveillants pour pouvoir, une fois tout le monde dans son dortoir, vous promener impunément et semer le désordre. On sous-estime la complexité de ce genre de promenade nocturne, tout un art pour aller d'une cachette à une autre, éviter les rondes des geôliers, prévoir assez de temps à découvert pour faire ce que vous avez à faire sans craindre d'être repéré. On pouvait même parier que les fugueurs développaient une capacité d'adaptation incroyable à toute situation périlleuse demandant discrétion et sans froid. Car lorsqu'un surveillant s'arrête juste devant la tapisserie derrière laquelle vous vous cachez et que le moindre souffle peut vous faire repérer, vous apprenez forcément à vous contrôler. Tout cela était un peu confus et sans grand intérêt, mais Ludovic n'arrivaient pas à penser à autre chose tandis qu'il montait les marches en pierre. Peut-être parce qu'il aurait préféré se trouver dans une de ses cachettes à attendre que les couloirs se vident plutôt que monter jusqu'aux tours.

Malheureusement pour lui, on ne refuse pas un rendez-vous. Surtout lorsque celui qui vous l'a donné à été si peu discret que la moitié du château avait été au courant en même temps que le professeur de sortilèges, si ça n'avait pas été avant. Ludovic soupira, en arrivant sur un pallier. Qu'elle idée on avait d'avoir un ami comme Jon Lakenstridge qui, même en murmurant, était capable de réveiller les calamars géant ? Si seulement il avait put être un peu plus comme l'ancien Poufsouffle qui ne lui avait pas donné l'impression d'être gêné une seule seconde parmi la flopée d'élèves et de professeurs tandis que l'ébouriffé aurait tout donné pour s'en aller très loin sur une île perdue des caraïbes. Peu importe qu'il y fasse chaud. Ludovic était prêt à parier que Jon l'avait fait exprès de le mettre dans l'embarra et d'ameuter toute la grande salle en plein diner. De cette façon, le français n'avait bien entendu pas put refuser l'invitation et c'était sans doute cela qui l'inquiétait le plus. Depuis le temps où les deux professeurs se retrouvaient en tour d'astronomie de nuit et en plus ou moins grande discrétion, pourquoi le Poufsouffle avait-il soudain eut besoin de lu donner rendez-vous en public ? Il ne pouvait pas venir le tirer du sommeil comme d'habitude ? Cela ne lui disait rien de bon et n'avait rien fait pour arranger les rumeurs à leur sujet. Comme si se faire traiter de gay par Oswin n'avait pas été suffisant.

Ludovic s'arrêta une minute alors que les escaliers tournant avaient interrompus son ascension par une rotation mal placée. Ils avaient beau être en fin de semaine, ils n'auraient sans doute pas toute la soirée, à moins que le professeur d'astronomie n'ait prévu le coup, mais lui aussi devait bien dormir à un moment ou un autre. Le passage se remit droit après quelques minutes d'impatience. Dernière volée de pierre, le niveau des tours n'étaient pas loin et, à l'exception de quelques Serdaigles en vadrouille, les couloirs étaient vraiment déserts. Le brun grimpa encore jusqu'à la salle d'astronomie. Il stoppa devant la porte, prit d'un mauvais pré-sentiment. Il essaya de le chasser, mais il ne fit que s'accentuer alors qu'il posait la main sur la poignée. Il aurait put faire demi-tour, mais c'était un rendez-vous qu'il n'avait pas put refuser et il n'avait pas traverser tout le château en hauteur pour rebrousser chemin. C'était un ami après tout, il n'avait aucune raison de lui faire du mal. Ludovic prit une inspiration et entra, passant la tête en premier pour s'assurer que la voie était libre.

— Jon ?

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Revenir en haut Aller en bas
Jon Lakenstridge
Jon Lakenstridge


Gallions : 3275
Date d'inscription : 18/10/2014
Multicomptes : Linda Oswin
MessageSujet: Re: Boxed   Boxed Icon_minitimeVen 21 Nov - 19:53

Boxed Giphy

Pour être tout a fait franche, Jon avait, pour une fois, volontairement attiré l'attention sur lui.
Quoi que, quand on y pense, ça ne faisait pas une grande différence comparé a lorsque l'attention focalisée sur lui était involontaire.
Ludo aimait rarement attirer les regards gênés lu interrogateurs sur lui, a part lorsque c'était voulu et dans son intérêt, sinon, qui aimait se faire tourner au ridicule?
En tout cas, cela ne gênait pas particulièrement l'astronome qui avait fixé le rendez-vous le soir même. Lors du dîner, il s'était tout d'abord penché d'avant en arrière, tentant d'apercevoir Ludovic habituellement a l'autre bout de la table, aux cotes d'Aidrian alors que lui était toujours a le droite d'Emmeline, très peu discrètement, il avait fais tomber une cruche d'eau qui avait renversé sur la table le peu d'eau qu'elle contenait, devant un Jon paniqué qui la redressa avec hâte avant de commencer a éponger a l'aide de sa serviette -on se demandait encore pourquoi il avait une baguette le bougre-. Après avoir finis sa tache -qui lui valut d'ailleurs un regard "qui tue" et une remarque acerbe de la part de la Directrice des Gryffondors-, il s'était étiré le cou pour voir son ami, avant de se rendre compte qu'il n'était pas assez grand -ça devait sûrement être dut aux quatres centimètres Boxed 2172755901 -, et de commencer une... Danse étrange.
Le Londonien s'était mis a sauter légèrement sur sa chaise, faisait tout pour paraitre discret même si ça donnait plutôt un air coincé que discret, avant de prendre sa chaise et de la lever en même temps qu'il faisait ses petits sauts.
Autant dire qu'une chaise aussi lourde que ça... Il fallait se donner du mal pour la soulever.
Sans oublier que cela faisait un boucan de tous les diables, et que les regards gênés et presque inquiets qu'il lançait régulièrement a l'assistance augmentaient cette impression comique. Emmy lui avait ensuite fait remarqué que moins discret que lui, cela allait être dur, et Jon avait boudé.
Treize secondes.
Ensuite cette déprime incroyablement sombre, il s'était purement et simplement levé, se dirigeant de profil -face aux élèves- comme un crabe jusqu'à Ludovic, et il s'était penche "discretement" vers lui pour convenir du rendez-vous.
Pour résumé, l'heure fut convenue assez rapidement, en même temps, la situation était plutôt favorable a un choix rapide.

Ce fut donc ainsi que fut décidé le rendez-vous, après le dîner, en salle d'astronomie.
Une bonne heure, lorsque le soleil se couvait tout juste, c'était l'un des moments ou le ciel était le plus beau.
Suite au repas, Jon s'était dirigé vers sa chambre pour vérifier sa tenue après avoir parlé quelques minutes en compagnie de sa femme, croisé Rory et Myria sur qui il resta un bon moment, et après tout cela, il était enfin allé en salle astronomie pour préparer "son plan".

En face des grandes portes fenêtres de la salle, le jeune père était plongé dans ses pensées le regard dans le vague...

-Mais qu'est-ce que c'est déjà...?

S'il avait choisi de voir Ludovic ce soir, c'était parce qu'il y avait une raison.
Cela faisait plus d'un mois qu'ils s'étaient retrouvés, ils avaient passé beaucoup de temps ensembles, et a présent, l'ancien Poufsouffle s'était fait une idée assez concrète des problèmes sur lesquels il y avait besoin d'une réponse.
Cette distance que mettais Ludovic entre lui et les autres, certaines personnes seulement, en était l'un d'eux, il y avait aussi cette sorte de... De crainte, qu'on remarquait souvent chez lui ces derniers temps, il semblait aussi a l'astronome que son ami ne lui faisait plus confiance, pas autant qu'auparavant, et sur ce point la, il n'avait aucune idée de comment s'en sortait Aidrian.

-C'était quelque chose comme... Mmmh...

D'accord, les années étaient passées, mais c'était beaucoup trop... Différent d'un simple break, d'une simple pause, quelque chose s'était passé. Quelque chose que Ludovic ne voulait pas lui dire, ni a lui, ni a quiconque, et ça, ce n'était pas bon.
Le français avait toujours été sociable, il devait être entouré de personnes en qui il pouvait avoir confiance pour pouvoir avancer sans incidents, son voyage en solitaire lui avait sûrement appris maintes choses, mais aujourd'hui, il semblait presque plus solitaire qu'a son départ.
Comme si un énorme poids s'était déposé sur ses épaules... Mais qu'est-ce que cela pouvait-il être?

-Ah oui...!

Un sourire se dessina sur son visage alors qu'il entendit son ami arriver derrière la porte, et il lâcha en un souffle:

-Allons-y...!

Jon se retourna joyeusement, le pas léger, allant se cacher de Ludovic tandis qu'il ouvrit la porte en entrant, l'appelant sur un ton hésitant.
Puis un éclair en costume passa devant lui, devlaterant des salutations sans queue ni tête, et un claquement de porte plus tard: plus de Ludovic.

-... mais je t'ai sûrement perdu alors pour être clair, excuse moi de faire ça Ludo, mais on doit parler toi et moi!

L'astronome parlait a un placard... Enfin, oui mais... Pas vraiment, car dans ce placard était enfermé l'ancien Serdaigle qui ne serait très probablement pas très content de s'y retrouver.

-Tu vas me dire que tu aurais pût rester dehors mais, ts ts ts, je te connais un peu! Tu aurais réussis a trouver un échappatoire! Au moins, la, je suis sur que tu ne t'en IRAS pas!

Comme quoi, il faut faire confiance a son instinct si on ne veut pas finir coincé dans un placard!
Revenir en haut Aller en bas
Ludovic Descremps
Ludovic Descremps


Gallions : 5668
Date d'inscription : 17/09/2014
Multicomptes : Minerva McGonagall
Caracteristique : Membre de l'Ordre du Phénix
MessageSujet: Re: Boxed   Boxed Icon_minitimeVen 21 Nov - 21:20


   
Boxed
Le fou peut s'habituer à son asile, le prisonnier à sa cellule, l'enfant martyr à son placard - et les regretter quand ils les quittent.

Avez-vous déjà vu un homme presque aussi grand vous et sans aucun doute plus large se planter subitement dans votre champ de vision alors que vous passez une porte ? Ludovic oui, ça n'était pas la première fois, mais c'était bien la première où cette personne l'agrippait pour le fourrer dans un placard. Quand on y repense d'ailleurs, comment avait-il fait ? Le professeur de sortilèges ne voyait pas. Il se voyait passer la porte et juste après une autre se refermait sur lui, le laissant dans le noir. D'accord, et entre les deux ? En y réfléchissant il se souvenait s'être fait attraper par le col, ou le bras, puis trainé sur quelques mètres. Ensuite on l'avait poussé dans un meuble du genre de n'importe qu'elle armoire qu'on pouvait trouver à Poudlard, c'est à dire assez spacieuse pour en ranger deux comme lui, mais pas assez haute pour qu'il puisse vraiment s'y tenir debout. Il avait bien essayé de s'en sortir, mais l'ancien Poufsouffle avait de la force et l'avait prit par surprise, comme pour changer. Ludovic avait à peine eut le temps de faire un geste que sa tête cognait contre le fond en bois de l'espace sombre et qu'un cliquetis de clef retentit. Vous parlez d'un ami. En plus Ludovic n'avait pas compris un seul mot de ce qu'il lui avait dit en le séquestrant. Pourquoi tant de mal pour l'enfermer ? Il ne pouvait pas simplement lui faire promettre de rester pour l'écouter ? Bon d'accord, l'ancien Serdaigle serait partit avant la moitié de la phrase, mais ça aurait valut la peine d'essayer.

— Putain d'enfoiré t'es malade ? s'exclama le français en se massant le crâne. T'as intérêt à ouvrir cette porte vite fait !

Il tenta de se redresser, sentant quelque chose de mou sous ses pieds, sans doute le contenu du placard avant qu'il n'y arrive. Le professeur - si, je vous assure qu'il l'est vraiment - parvint à se mettre sur ses pieds, plié en deux à cause du plafond. Encore heureux que dans sa longue liste de phobies il n'y avait pas celle des espaces clos, mais allez savoir, ça ne tarderait peut-être pas. Il frappa furieusement à la porte, l'air de vouloir l'enfoncer. D'ailleurs, ça n'était pas une mauvaise idée. Il laissa un peu de temps à son ravisseur pour voir s'il ouvrirait, puis prit autant d'élan que possible - c'est à dire pas beaucoup - et balança son épaule contre la porte. Alors même qu'une vive douleur lui traversait le côté, il sut que ça avait été une très mauvaise idée. En temps normal, s'il est possible d'enfoncer une porte c'est parce que deux murs la tienne pour vous. L'inconvénient d'un placard, c'est que si vous vous jeté sur un côté, rien n'empêche le reste de suivre le mouvement. Pour faire clair, lorsque le français percuta la paroi, tout le placard bascula avec lui. Ludovic eut aussitôt un mouvement de recul, sentant que le sol penchait. Il se cogna contre le côté opposé, coupant l'élan, glissa sur des papiers et s'écroula dans le désordre à ses pieds. Le meuble oscilla une seconde avant de s'immobiliser, toujours debout. L'homme garda les mains plaquées contre les parois, l'air de tenir les murs après avoir subit un tremblement de terre, la respiration saccadée, un peu trop hébété pour se traiter de tous les noms.

— Ouvre cette putain de porte ! beugla-t-il, une fois remit de ses émotions.

Le professeur de sortilèges eut soudain une illumination et fouilla dans la poche intérieur de sa veste à la recherche de sa baguette. Il allait le faire sauter ce placard, avec lui dedans s'il le fallait, mais il n'en resterait que des échardes avant la fin de la journée. Il retourna la poche, elle était vide. Il chercha ailleurs, fouilla à l'aveugle dans les trucs mous autour de lui, mais ne parvint pas à retrouver le fichu bout de bois qui semblait avoir disparut. Il avait dut le perdre dans la bataille, à moins que Jon ne lui ait fait les poches. Le français se sentit bouillir de colère. Il se mit dans un coin tant bien que mal et libéra une de ses jambes pour cogner dans la porte - enfin, il supposait que c'était la porte car il avait un peu perdu le nord avec tout ça - Voyant que ça ne marchait pas, il insista. Donnant des coups furieux qui ne parvinrent qu'à faire avancer sa prison de quelques centimètres. Il donna un dernier coup plus violent, mais son pied partit de travers. Il manqua une nouvelle fois de renverser le meuble et s'interrompit avec une grimace de douleur. Au moins la porte semblait-elle en aussi piteux état que lui. Il y donna un coup de poing, sa cheville temporairement hors service. Sa paume l'élança aussitôt, mais il ne se faisait pas plus raisonnable pour autant et frappa du coude. Se tenant le bras, il prit trois profondes inspirations et emplit à fond ses poumons.

— Laisse moi sortir ! cria-t-il à s'en casser les oreilles - et crier il le faisait à merveille. Ouvre cette porte ou j'te tue !

Il s'interrompit. Essaya de se calmer pour trouver une idée. Si Jon tenait vraiment à le garder enfermer il ne lui serait pas très difficile de lancer un reparo sur la porte. Le professeur de sortilèges remarqua un mince trait de lumière qui traversait l'obscurité, passant par la serrure. Il se redressa un peu pour pouvoir l'atteindre et y colla son œil à la recherche de son preneur d'otage. Il lui ferait passer un sale quart d'heure s'il arrivait à lui mettre la main dessus.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Revenir en haut Aller en bas
Jon Lakenstridge
Jon Lakenstridge


Gallions : 3275
Date d'inscription : 18/10/2014
Multicomptes : Linda Oswin
MessageSujet: Re: Boxed   Boxed Icon_minitimeSam 22 Nov - 2:43

Boxed Giphy

Jon fit une grimace déçue et surprise, peut-être un peu blessée lors de la première insulte de l'ancien Serdaigle, non, franchement?

-Oh lala Monsieur le français que de grossieretées! Soyez un peu plus poli lorsque vous vous adressez à quelqu'un! grogna tout d'abord l'astronome en croisant les bras, retombant dans l'une de ses déprimes microscopiques.

Il songea un instant à laisser son ami là, enfermé dans son armoire et seul dans la salle d'astronomie, pas de cours ce soir donc, et sans oublier qu'il venait de lui prendre sa baguette. D'ailleurs, Jon était plutôt fier de ce dernier point, l'élève dépassait le maître, enfin pas en taille bien évidemment, mais il réussissait enfin à l'avoir! En même temps, la vitesse et la surprise avait joué en sa faveur, mais une chose était sûre: il lui rendrait, c'était plus qu'évident, peut-être ne lui dirait-il pas qu'il lui avait habilement volé, mais simplement tombée...
Si ça pouvait aider.
Mais l'idée d'abandonner Ludovic disparut aussi vite qu'elle était arrivée, voir même plus vite, alors qu'il fit de nouveau la grimace simplement dégouté d'avoir songé à cette possibilité.
Inconcevable.
Cependant, il resta silencieux un moment en s'approchant de son bureau perpétuellement chaotique alors que l'armoire menaça de tomber et de se briser plus d'une fois, laissant son ami se défouler, de toute façon, ça n'y changerait rien.
Pas cette fois, il avait suffisamment attendu et il voulait ses réponses.

-C'est ta faute aussi, si tu pouvais passer plus de vingt minutes à parler sans partir brutalement, sérieusement je veux dire. Enfin, parler sérieusement, voila, c'est comme ça qu'on dit. Tu sais, tu as eut de la chance, au départ on m'a proposé de te prendre dans un coin sombre pour... Enfin, je te passe les détails, je me demande ou ils vont parfois chercher leurs idées ...!

Jon haussa les épaules, geste totalement inutile puisque personne ne pouvait le voir, mais une habitude, comme toujours.
Nouvelle insulte, et l'ancien Poufsouffle ne réagit pas, laissant le Français s'exciter dans son coin, pour une fois que c'était dans ce sens là!

-Je t'ai déjà expliqué, pas tant qu'on aura pas parlé. Désolé Ludovic, mais c'est sérieux. -légère pause- D'ailleurs, il y a ta baguette qui est tombée avant que tu ne rentres, peut-être que si tu te comportes gentiment, je te la donnerai, enfin, encore faudrait-il que je sois certain que tu ne t'en serviras pas pour exploser cette si belle armoire, tu sais elle est très vieille, et je serais déçu si elle est brisée...!

Il attendit encore un peu, fixant les feuilles et les choses éparpillées sur son bureau sans réellement les voir, le regard ailleurs, toute son attention concentrée sur Ludovic qui tambourinait toujours autant contre la porte. D'ailleurs la porte ne devait pas avoir résisté très longtemps, c'était un bon meuble, mais il ne sous-estimait pas non plus son ami, surtout en colère comme il l'était.
Jon se retourna, avisant l'armoire bien amochée et déplacée de plusieurs centimètres de tous les côtés, puis il s'approcha en voyant les mouvements se calmer au fur et à mesure, et colla son oeil contre la serrure pour y voir le noir complet, avant de s'adosser à la porte de l'armoire de façon à la retenir.
Pourquoi ne pas utiliser un Reparo?
Une simple raison: de son point de vue, ce n'était pas moral. Réparer, réparer, encore et toujours, ce serai comme laisser croire que quelque chose pouvait ne pas avoir de fin, être infini, inébranlable, c'était un pur mensonge.
Alors Jon se refusait la plupart du temps d'utiliser ce genre de sortilèges, et puis, le bricolage moldu, ça occupait bien les journées!

-Tu me tuerais? Ah! J'en doute! Franchement, tu aurais du mal! Mais bon, si toutes les personnes qui me menaçaient mettaient leurs menaces à exécution, je ne serais sûrement plus ici à l'heure qu'il est!

Un temps de pause ou l'astronome se rassura que Ludovic était bien calme, et il reprit un peu plus légèrement:

-Bon! On y va? T'es prêt? Alors... Par ou tu veux commencer? Je te laisse me dire ce qu'il ne va pas ou tu veux que je te pose des questions précises? A toi de choisir, cela reviendra au même de toute façon, je ne te laisserait pas sortir de ce placard sans que tu m'aies dit pourquoi tu te montres si distant.
Revenir en haut Aller en bas
Ludovic Descremps
Ludovic Descremps


Gallions : 5668
Date d'inscription : 17/09/2014
Multicomptes : Minerva McGonagall
Caracteristique : Membre de l'Ordre du Phénix
MessageSujet: Re: Boxed   Boxed Icon_minitimeSam 22 Nov - 4:24


   
Boxed
Le fou peut s'habituer à son asile, le prisonnier à sa cellule, l'enfant martyr à son placard - et les regretter quand ils les quittent.

Ludovic attendit que le professeur d'astronomie approche de l'armoire jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'à quelques centimètres avant de donner un grand coup dans le bois du plat de la main. Il souleva le battant de quelques bons millimètres et le loquet de la serrure fit pousser un craquement sinistre à l'armoire. L'ancien Serdaigle grinça des dents, les yeux fixés sur l'obscurité devant lui. La maigre lumière qui se glissait dans sa prison s'estompa, obstruée par quelque chose. Il avait dut manquer sa cible. Il plaqua les mains sur la paroi, les devinant à peine alors que ses yeux s'habituaient à l'obscurité, et respira furieusement. Le trait de lueur réapparut, dessinant la serrure dans les ténèbres uniformes. Le placard semblait déjà un peu plus lumineux. Un léger grincement s'échappa du bois tandis que la porte semblait s'enfoncer un peu. Comme si quelqu'un y avait appuyé quelque chose, un dos peut-être. Le français aurait put donner un nouveau coup de pied, le verrou n'aurait peut-être pas cédé, mais avec un peu de chance il aurait put faire mal à celui qui se trouvait derrière.

Le brun se laissa tomber sur le fond encombré de l'armoire, s’asseyant sur de la paperasse non identifiée et quelques objets moins confortables qu'il essaya de repousser le plus loin qu'il le pouvait. Si Jon comptait le garder jusqu'à ce qu'il parle ils en auraient pour des mois, autant s'installer au mieux. Les bras posés sur ses genoux, les jambes aussi étendues que possible il lança un regard assassin aux quatre murs qui l’entouraient. Rongeant son frein et ruminant ce que le professeur d'astronomie avait déjà dit. Cet histoire de coin sombre déjà. A qui avait-il bien put parler pour qu'on lui propose quelque chose comme ça ? Qui étaient ces "ils" ? Combien de personnes étaient au courant que l'ancien Poufsouffle avait des problèmes à régler avec lui ? Jane l'infirmière peut-être. Il était sûr que la velane avait dut tout raconter de la fameuse soirée où les choses s'étaient envenimées. C'était de sa faute bien sûr, à elle et Oswin. Si les deux femmes avaient réagit un peu alors qu'il perdait le contrôle il ne se serait peut-être pas retrouvé enfermé dans un placard. Un chapelet de jurons dégringola dans les pensées du professeur de sortilèges. C'était la faute de Dumbledore aussi, il n'aurait jamais dut l'embaucher, Ludovic aurait dut rester assistant scientifique, ne jamais remettre les pieds dans des espaces bondés et vivre une vie paisible loin des vieux souvenirs beaucoup trop vivants pour lui.

La baguette ensuite, il était sûr que l'ancien Poufsouffle la lui avait volé désormais. Si elle était tombée, il ne l'aurait pas remarqué tout de suite, elle aurait put rouler sous un meuble ou n'importe quoi du genre. Ludovic serra et desserra les doigts lentement, les mâchoires soudées. Il était sûr que l'homme dehors, celui que se trouvait devant un placard, avait posé ses sales pattes sur le petit objet. Ses grosses paluches crasseuses, alors qu'il savait bien qu'il ne supportait pas cela. Il aimait peut-être moins la baguette de noyer à celle d'érable, mais ça n'était pas une raison, c'était toujours la sienne. Il avait déjà du mal à s'assurer de sa fidélité au quotidien il n'avait pas besoin que tout le monde s'amuse à la tripoter. Quand à l'armoire, il n'en avait absolument rien à cirer.

Restait la réaction à sa menace. Il doutait que qui que ce soit ait déjà sérieusement menacé l'ancien Poufsouffle. Ludovic l'avait déjà fait plusieurs fois, mais toujours sur le coup de la colère. L'échevelé passa une main sur son visage, s'efforçant de respirer lentement. Pour le calme on repasserait, il n'attendait qu'une seule chose, c'était que la prison s'ouvre pour qu'il puisse s'en échapper. Le retenir là-dedans, lui qui avait toujours vécu pour être libre, c'était presque inhumain. Il aurait voulu détruire tout ce qui se trouvait à sa portée, tout ce qu'il trouverait dans la salle cachée par le placard. Puis courir, le plus loin possible, jusqu'à se faire oublier, mais le bois pesait sur ses épaules dès qu'il faisait un mouvement vers la sortie. Ses jambes coincées dans les angles ne pouvaient plus l'emmener où que ce soit. Seuls ses bras semblaient encore capables de mouvements. Ils étaient pourtant si inutiles dans cet espace où il ne pouvait rien faire. Il inspira plus fort et cogna l'arrière de son crâne contre le mur, pas assez fort pour se faire mal ni même émettre un son, juste pour bouger. Il fallait qu'il sorte ou il deviendrait fou. Il aurait put faire n'importe quoi pour ça, mais parler, jamais.

— Ferme-la, grinça-t-il à l'attention de son ravisseur. Laisse-moi sortir ! Il frappa la porte de son bras, pas assez fort pour faire autre chose que du bruit. J'ai rien a te dire. Ses mains se posèrent contre ses tempes et il ferma les yeux, s'accrochant à sa colère autant qu'il le pouvait. Il fallait juste attendre, l'ancien Poufsouffle finirait par se lasser.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Revenir en haut Aller en bas
Jon Lakenstridge
Jon Lakenstridge


Gallions : 3275
Date d'inscription : 18/10/2014
Multicomptes : Linda Oswin
MessageSujet: Re: Boxed   Boxed Icon_minitimeSam 22 Nov - 17:16

Boxed Giphy

La respiration de Jon se ralentit progressivement alors qu'un silence lourd s'installa sur la salle.
Le silence.
Autant avec n'importe qui cela aurait put être normal, autant avec l'astronome c'était plutôt agréable.
Et franchement inquiétant.
Car il était plongé dans ses pensées, il réfléchissait au problème et le problème la pour le moment, c'était Ludovic. Enfin, pas spécialement lui, mais plus précisément pourquoi il posait problème. Il ne voulait rien lui dire, malgré ses efforts et ses demandes, il ne voulait rien lui dire... Rien, pas un mot, il l'envoyait même valser en lui lâchant des insultes a la tête...
Le visage fermé, le regard dur qui fixait le vide en face de lui, comme observant un spectacle macabre que lui-même avait causé, Jon restait froidement silencieux, insensible aux battements et aux protestations du français dans son armoire, étrangement froid. Plus aucune petite lueur ne brillait dans ses yeux sévèrement plissés de part ses sourcils froncés, il était simplement...

-Ludovic... lâcha froidement l'astronome sur un ton plutôt bas.

Ludovic. Le nom entier.
Il s'inquiétait, ou bien il était en colère, voir même les deux, mais quoi qu'il en soit, il était tout a fait sérieux. Et même s'il se doutait que son ami ne l'ecouterais pas, encore une fois, mais il ne pouvait pas laisser les choses aller comme si de rien était.
Lorsque le Professeur de Sortilèges lui avait presque hurlé qu'il n'avait rien a lui dire, l'ancien Poufsouffle avait été sincerement blessé, ses craintes se confirmant même si la situation ne poussait pas vraiment a la coopération, une telle réaction laissait facilement deviner ce qui n'allait pas.

-Tu as blessé Myria.

Silence lorsqu'il croisa ses bras en les remettant en place, commençant a tapoter de ses doigts ses avant bras.
Un deux trois quatre...

-Tu as effrayé Jane.

Encore une pause, comme pour appuyer ses paroles pour que pour une fois, le français l'écoute et ait conscience de ses actes.
Un deux trois quatre...

-Et tu me caches  choses.

Un deux trois quatre...
Jon se mordilla la lèvre et baissant la tête, fermant les yeux en fronçant les sourcils, la bouche déformée en une grimace malgré le mal qu'il se donnait a garder un visage neutre. Mais de toute façon... Qui pourrait le voir?
Il déglutit lorsqu'il releva la tête, observant autour de lui sans bouger de sa place pour garder la porte du meuble bien fermée, en se forçant de garder son calme.

-Tu pourras dire ce que tu veux, mais sur ce point je te connais trop bien pour savoir que ces événements ne sont pas dus a la malchance. Il y a quelque chose, une raison, derrière tout ça, et tu as raisons sur un point: tu n'as rien a me dire. Mais autre point important: tu dois en parler a quelqu'un. Confier ça a quiconque, quelqu'un en qui... Tu as confiance.

Un deux tro...
Sa phrase s'étouffa dans sa gorge, et le jeune père crut bien qu'il n'arriverait pas a la finir. Par chance, il y arriva, de peu, les derniers mots sortants difficilement tout de même.
Immédiatement après, Jon se passa les mains sur le visage, frottant rigoureusement pour s'éviter de partir dans des directions qu'il fallait mieux éviter, pour se calmer, pour... Accepter l'idée.

-J'avoue que ça me rassurerait si c'était moi, mais je ne peux pas t'obliger a quoi que ce soit. Pour le moment, la seule chose que je veux savoir c'est s'il s'est passé quelque chose, je ne sais quoi, mais quelque chose ces dernières années .Et je veux surtout que tu sâches que tu n'es pas seul, contrairement a ce que tu continues a croire dur comme fer! Tu... La ou tu en es, des dizaines de personnes t'entourent, et je pense que plus d'une d'entre elles sont prêtes a t'écouter et t'aider, arrête de t'enfermer sur toi-même, si j'ai compris une chose en te côtoyant, c'est que tu ne dois pas être seul. Jamais, tu peux très bien l'être hein, je ne peux pas t'en empêcher, mais il vaut mieux pas que ce soit le cas. Alors arrête de faire ta tête de mule et cesse de croire que le monde est contre toi bon sang!

Jon serra les poings, se retenant de donner un coup a la porte de bois qui avait déjà bien souffert, et expira profondément pour continuer de rester...
Plus ou moins calme.
Revenir en haut Aller en bas
Ludovic Descremps
Ludovic Descremps


Gallions : 5668
Date d'inscription : 17/09/2014
Multicomptes : Minerva McGonagall
Caracteristique : Membre de l'Ordre du Phénix
MessageSujet: Re: Boxed   Boxed Icon_minitimeDim 23 Nov - 2:48


   
Boxed
Le fou peut s'habituer à son asile, le prisonnier à sa cellule, l'enfant martyr à son placard - et les regretter quand ils les quittent.

Quelques secondes s'étaient écoulées et le professeur d'astronomie n'avait toujours rien répondu. Ludovic ouvrit les yeux, la colère s'était envolée, inquiet, plus que ça, il avait l'air terrifié. Il n'avait plus rien pour se protéger. Pourquoi l'ancien Poufsouffle restait-il silencieux ? Qu'est-ce qu'il voulait ? Qu'est-ce qu'il savait ? Où était-il ? Les mains toujours collées contre ses tempes l'homme se recroquevilla instinctivement au fond du placard. Les coudes serrés le long du corps, il marcha sur quelque chose qui craqua sinistrement alors qu'il rapprochait ses jambes contre lui. Le bruit le fit sursauter et son rythme cardiaque s'emballa. Il respira plus fort, dans un murmure sifflant, l'air de suffoquer comme si son oxygène s'était vicié. Le brun glissa un peu plus vers le fond du placard et écarta les bras pour toucher les murs qui lui donnaient l'impression de se resserrer. Il s'étonna presque de sentir la porte si loin de lui alors qu'il avait à peine déplié le coude. Le silence était toujours là, juste occupé par son angoisse et ses battements de coeur désordonnés qui lui semblaient raisonner dans toute la salle d'astronomie alors qu'ils parvenaient tout juste à ses oreilles. Il avait besoin d'entendre un son, une voix, quelque chose de familier et sur lequel il pouvait compter. Il fallait que le silence se brise, que quoi que ce soit prouve qu'il y avait encore quelqu'un hors de sa prison et que cette personne là s'identifie. La pression sur la porte était toujours là, mais il ne la voyait pas, beaucoup trop terrorisé pour ça.

— Jon ?
appela-t-il d'une voix tremblante à vous fendre le coeur alors que des sueurs froides lui courraient le long du dos et que d'invisibles pointes de plombs jouaient avec ses neurones.

Il entendit soudain un mot et ne put retenir un intense soupir de soulagement en reconnaissant la voix de son vieil ami. Sa main contre la porte glissa jusqu'au tas de bric-à-brac sur le sol, l'impression de respirer un peu mieux. Il était toujours là, il n'avait pas bougé, il ne lui était rien arrivé. L'ébouriffé ferma de nouveau les yeux alors que la migraine et le stress relâchaient leur étreinte de quelques centimètres. Il resta malgré tout sur le qui-vive, le corps noué, en sentant au ton de l'ancien Poufsouffle que la suite ne lui plairait pas. Ludovic avait l'impression d'entendre toutes les fois où quelqu'un lui avait fait des reproches dans ce simple prénom prononcé à mi-voix. Le fait qu'il se soit directement adressé à lui avait aussi empêché son attention de retomber. Avec n'importe quel autre mot, il serait peut-être passé à autre chose, mais si l'homme derrière la porte prenait la peine de l'appeler par son nom, juste ce nom, alors là encore il ne pouvait pas s'enfuir.

Il poussa un nouveau soupir soulagé, plus discret que le premier, en entendant ce que l'anglais avait à lui reprocher. Si ce n'était "que ça" ce n'était pas grave. Il avait des excuses pour la bibliothécaire, quelques unes aussi pour l'infirmière. Des choses logiques auxquelles s'accrocher et dont il était sûr. Il pourrait se défendre. Ce qui n’empêcha pas à son regard de se défiler vers le coin le plus sombre de son placard, surtout en entendant le second nom. Il garda les dents serrées autour de sa langue, attendant la fin du troisième silence et lorsque les cinq derniers mots tombèrent enfin il sentit son souffle se couper. Il savait, il était sûr qu'il savait. Il aurait voulu supplier Jon pour qu'il oublie ça, que ce dernier point n'existe pas. Des larmes de peur lui montèrent aux yeux, il ne voulait pas en entendre parler, mais on ne peut pas dire grand chose quand on retient sa respiration.

— Laisse-moi partir,
implora l'ancien Serdaigle sans même reconnaitre le son de sa propre voix déformée par un vieil accent français.

Il enfouit ses yeux dans ses paumes, plantant ses ongles à la naissance de son cuir chevelu et resta crispé ainsi pour empêcher les images de remonter. Il n'arrivait pas à croire qu'il avait réussi à les garder enfouies jusqu'ici. Chaque seconde de plus où il continuait à voir le noir de ses paupières lui semblait un exploit. Encore un effort. Ne pas craquer d'avantage ou les choses ne feraient qu'empirer c'était certain. Il prit une inspiration saccadée, bien obligé de respirer alors que son geôlier qui continuait à le torturer à coup de vérités. Il eut un bref ricanement étouffé alors que le Poufsouffle terminait son monologue et secoua la tête à la négative, silencieux. Trois mots. Il n'avait besoin que de trois mots pour répondre et tout changer. En bien, surtout pour lui, et en mal aussi. Le nœud du problème.

— Je peux pas... souffla-t-il sans être sûr que ses paroles aient franchi le mur, mais elles s'élevèrent pourtant assez pour passer la serrure.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Revenir en haut Aller en bas
Jon Lakenstridge
Jon Lakenstridge


Gallions : 3275
Date d'inscription : 18/10/2014
Multicomptes : Linda Oswin
MessageSujet: Re: Boxed   Boxed Icon_minitimeDim 23 Nov - 16:48



Boxed Giphy

Malgré son silence plus qu'evocateur, Jon restait attentif a ce qu'il se passait autour de lui, et la, plus précisément derrière lui. Les réactions perturbées du français ne lui échappèrent pas, ce qui ne l'empêcha pas de rester insensible, sans l'once d'une réaction.
Il était bien trop occupé a garder son propre calme pour le moment, de ne pas hurler dans les oreilles de Ludovic pour lui expliquer a quel point son entêtement ne faisait qu'empirer la situation, et que s'il en était arrivé a enfermer son ami dans le placard, c'est parce qu'il y avait une raison. Une bonne raison.
Et lorsque l'ancien Serdaigle prononça son nom, il n'eut qu'un simple rictus accompagné d'un soupir mi-amusé mi-agacé a peine perceptible, et il se frotta a nouveau le visage.
Il était peut-être en colère, énervé, déçu, n'importe quoi de péjoratif, mais jamais il ne laisserait tomber Ludovic.
Et lui craignait encore que ce soit possible, ce manque de confiance flagrant, non seulement en l'astronome mais aussi et surtout, en lui-même, intriguait un peu plus l'ancien Poufsouffle et le confortait dans la perspective inquietante que quelque chose s'était passé pour changer a ce point le français.
Mais la question était: quelle était cette chose?

Jon déglutit discrètement alors qu'il ferma les yeux quelques secondes, remettant "de l'ordre" dans son esprit, du moins, autant qu'on pouvait considérer que l'esprit du jeune père pouvait être ordonné, avec ses dizaines d'idées se marchant dessus, s'entrechoquant et se chevauchant, jouant a la loterie pour avoir la chance de finir sur la langue de l'astronome, mais pour le moment, la loterie devait fermée.
Son meilleur ami avait des problèmes, et comme avant, il ne voulait pas en accaparer ses proches, sauf que cette fois, ce n'était sûrement pas "que" de l'instinct de protection, et lui, Jon Lakenstridge, devait s'assurer qu'il ne supporte pas tout tout seul.

Lentement, l'homme se détacha de l'armoire qui émit un nouveau grincement, s'approchant les poings serrés de son bureau. Avec une précision et une fluidité impressionnante, il commença a faire le vide sur la table du bout des doigts, comme si ce simple bout de bois représentait sa tête, mais il exécutait ces gestes presque sans s'en rendre compte, le regard dans le vide qui suivait ses mains comme si elles étaient celles d'un inconnu.

Face aux supplications du français, Jon resta encore et toujours silencieux.
Non, pas maintenant, il ne pouvait pas lui demander ça, il n'avait pas le droit...! C'était de lui dont il était question, il ne pouvait pas se défiler encore une fois, le jeune père trouvait lui avoir laissé suffisamment de temps pour ça, non pas un mois, mais bien plus de quinze ans. N'était-ce pas suffisant?!

-Bon sang Ludo! Tu ne comprends donc pas?!

Le Professeur d'astronomie balaya alors violemment son bureau de sa main, poussant un cri de rage en faisant voler les dizaines de feuilles et les tonnes de bibelot dans un boucan de tous les diables. Il serra ensuite les poings en grinçant des dents, les yeux fermés pour tenter de garder le peu de calme qu'il lui restait, ou plutôt de retrouver celui qu'il venait de perdre, mais il appuya finalement ses deux paumes sur le bois froid de la table avant de finir le "nettoyage" dans un bruissement de feuilles volantes.

-Es-tu donc devenu si aveugle que ça?

Jon ferma a nouveau les yeux, prenant une grande respiration qui entrainait encore un silence effrayant.
La lune.
Il devait voir la lune.
Ses yeux bruns se rouvrirent pour chercher avec vivacité l'astre nocturne qui l'avait toujours apaisé depuis qu'il était enfant, mais lorsqu'il l'aperçut de l'autre côté de la vitre de la salle, le sentiment qui serrait son coeur ne le quitta pas...
Il avait simplement... L'esprit plus clair.

-Il y a quelques semaines alors que je t'ai emmené ici pour la première fois depuis que tu as quitté Poudlard, tu m'as affirmé que j'étais "ton ami".

Jon détourna le regard de la lune d'Ivoire dans le ciel noir, a peine parsemé de quelques nuages, et il déglutit avant de reprendre, les yeux fixés sur le bureau désormais totalement vide.

-De mon point de vue, c'est faux. Tu es mon meilleur ami, que ce soit réciproque ou pas ce n'est pas mon problème. Mais tu sais ce que font les meilleurs amis?

Il s'arrêta une seconde, mais cette fois ce ne fut pas aussi pesant que précédemment, plus comme s'il s'attendait a une réponse qui n'eut cependant pas le temps de venir.

-Ils s'inquiètent. Ils critiquent, ils previennent. Ils aident, ils rient, ils taquinent. Ils gueulent, ils complimentent, ils dénigrent. C'est pire que n'importe quels parents, a être toujours sur ton dos! Et tu as la chance de t'être approché de quelqu'un qui est encore pire que n'importe quel meilleur ami.

Jon eut un rictus qui contrasta avec son regard fade, où une lueur de colère brillait doucement mais certainement.

-Je m'inquiète. Je ne sais pas si tu m'as mentis en m'affirmant que tout allait bien, mais tu me caches de choses, et ça j'en suis sur. Je ne suis pas le seul a avoir remarqué ce détail, et toi tu continues a faire ton ... Ton obstiné et tu refuses toute aide qui se présente a toi! s'emporta Jon en donnant un coup de pied au bureau qui avait déjà bien souffert du "nettoyage" de l'astronome.

Nouvelle inspiration profonde alors que le jeune père ferma les yeux un instant avant de se retourner vers l'armoire en s'appuyant sur le bout du meuble en bois derrière lui.
Bras croisés, il fixa durement le lieu ou était encore prisonnier le Français en se replongeant dans un mutisme lourd de sens.
Revenir en haut Aller en bas
Ludovic Descremps
Ludovic Descremps


Gallions : 5668
Date d'inscription : 17/09/2014
Multicomptes : Minerva McGonagall
Caracteristique : Membre de l'Ordre du Phénix
MessageSujet: Re: Boxed   Boxed Icon_minitimeDim 23 Nov - 18:59


   
Boxed
Le fou peut s'habituer à son asile, le prisonnier à sa cellule, l'enfant martyr à son placard - et les regretter quand ils les quittent.

La porte grinça, Jon venait de se lever. Ludovic fixa la semi-obscurité comme s'il avait voulut retenir l'anglais en le suppliant des yeux. Sauf que pour que cela ait une chance de marcher il aurait déjà fallut que l'ancien Poufsouffle puisse le voir. Le semblant d'accalmie qui l'avait envahit s'envola en une seconde, pareil à des grains de sable posés sur une feuille au milieu d'une tornade. L'angoisse remonta, s'engouffrant dans son sang en remontant vers le haut, lentement, inexorable, comme s'il était en train de se noyer au fond d'un lac gelé. Il leva la tête, l'air de chercher les dernières poches d'oxygène à la surface de sa prison. Ses paupières chassèrent les maigres larmes de ses yeux brulants, aucunes ne vinrent derrière les deux premières qui se perdirent dans ses cils plutôt que couler sur son visage. Il se dressa à moitié sur ses jambes, faisant trembler le placard en cherchant un point stable sous ses pieds, l'air de vouloir se suspendre au plafond, de fuir quelque chose tapis dans le coin de l'espace étriqué qu'il avait sous les yeux. Par les fissures de la porte fendue, les dernières lumières du jour éclairaient les débris de croquis et objets diverses qui gisaient sur le sol. Ludovic se contorsionna contre le plafond, l'air de craindre que le soleil le brûle. Il battit des paupières, mais au lieu d'un voile noir un intense feu rouge et jaune passa devant ses yeux. Il écarquilla aussitôt ses prunelles brunes, mais le brasier ne s'étouffa pas, au contraire. Il lui semblait que des langues brûlantes léchaient les angles de l'armoire et dressaient des arabesques au-dessus de sa tête. Il se laissa aussitôt retomber sur le désordre et enfouit sa tête sous ses bras pour se protéger tandis que le crépitement de la combustion étouffait les premières paroles de l'anglais.

Un bruit de tonnerre retentit soudain. Réalité ou produit de son esprit déboussolé ? Dehors Jon venait de mettre par terre tout le contenu de son bureau, dedans le fracas s'était transformé en explosion retentissante. Entre les deux l'armoire ne bougeait pas alors que des flammes dansaient dans les pensées du français, consumant sur leur passage les dernières bribes de courage. L'ancien Poufsouffle le pensait aveugle, mais il voyait trop bien, un brasier piégé dans ses souvenirs et qui le narguait jusque dans la réalité. Le brun échevelé se mit à gémir, une seule plainte déchirante tandis que le souvenir prenait corps pour lui, enfermé dans ces quatre murs. Une porte scellée céda au fond de son esprit qui s'en alla en quête d'autres pensées à infester. Le professeur voulu hurler, il resta pétrifié, aucun son ne sortit. Des décombres, un plafond qui s'écroule, des murs qui gémissent et des cendres qui se glissaient dans ses poumons. Il fallait qu'il transplane loin d'ici, mais il n'avait pas sa baguette. Un murmure naquit en arrière plan dans le désastre. Ludovic se prit soudain à repenser à son père, aux cris et à sa mère blessée qu'il n'arrivait pas à sauver. Il ne savait plus ce qu'il ressentait, piégé dans cet enfer. Il sanglota, tenta d'étouffer les flammes de ses pieds alors qu'il n'y avait rien à éteindre. Le souvenir de ses parents se poursuivit, il se souvint qu'il voulait voir la lune, qu'elle le calmait un peu, mais lui ce n'était pas la lune qu'il regardait, c'était les étoiles et il n'y avait pas l'odeur des fleurs autour de sa mère, pas de cris dans son enfance. Où était-il partit ?

La voix du professeur d'astronomie s'éleva soudain au-dessus des flammes, si calme et dure. Ludovic s'y raccrocha, même si elle le blessait aussi, c'était mieux que le feu, réel au moins. Comme une rivière tombant sur un puits, l'esprit affolé du français se déversa dans celui de son vieil ami, s'engouffrant dans les moindres recoins de ses souvenirs, captant le moindre de ses sentiments, sans se soucier d'être délicat. Le sort était à sens unique, mais peut-être quelques sensations du legilimen se perdraient-elles en chemin, apparaitraient furtivement à l'homme dehors qui regardait la lune, provoquerait un bourdonnement dans sa tête, sans doute rien de plus. Ludovic s'enfouit dans les méandres de ce crâne beaucoup plus calme et accueillant que le sien. Enfermé dans le placard ses yeux se révulsèrent et son corps sembla devenu inutile, il n'en avait rien à faire, il regardait la lune, avec quelques secondes de retard par rapport à celui qu'il avait envahit. Le Poufsouffle parlait encore, mais son invisible parasite ne l'entendait pas, il lisait dans ses souvenirs, voyait passer les images de toutes ces choses stupides auxquelles il pouvait penser en regardant la lune. De vieilles amies moldues, des choses simples, une lettre, un livre, une Serdaigle timide et un français bruyant. Ludovic prit un subite inspiration, alors que son corps reprenait vie et qu'il se retrouvait comme projeté dedans. Il resta un instant aveugle alors que ses yeux essayaient de faire la mise au point entre la lueur lunaire et l'obscurité du placard. Sa conscience reprit sa place, semblable à un fantôme qui se glisse dans un coffre petit à petit. Il entraina avec lui un fragment d’inquiétude et des bribes de colère, provoqués par l'impuissance et la frustration de se trouver face à un mur et cette image de lui enfant, si inconscient et heureux, se moquant d'avoir une bombe à retardement dans le crâne. La respiration de Ludovic se calma, le feu se résorba en une fine lame coincée dans une aspérité du bois. L'homme y posa le pied et l'étouffa, épuisé. Sa jambe glissa jusqu'au sol, il la regarda d'un œil vitreux. A peine la force de réaliser qu'il était toujours en vie et conscient par dessus le marché.

Il avait besoin de quelque chose pour remettre un peu la machine en marche. Un murmure lui vint, une interrogation qui ne venait pas de lui, mais si tangible qu'il avait presque l'impression d'entendre un mot. "Pourquoi ?". Le brun esquissa un mouvement de lassitude, ses muscles trop lessivés pour obéir. Pourquoi ? C'était pourtant si simple. Juste trois mots d'anglais. Qu'est-ce qui pourrait être le pire pour quelqu'un, n'importe qui ? D'aller contre sa nature, de briser les règles qu'on s'est sois-même fixé, les plus profondes, celles qui sont presque gravées dans vos gênes. Et comme toutes les règles, elles pouvaient sembler stupides pour certains, pour tous ceux qui les piétinaient sans remords parce que cela les amusait juste, ça ne les rendaient pas moins capables de vous nuire. Alors le premier pourquoi c'était simple, en quelques mots, faire ce qu'il n'aurait jamais put faire.

— Je les ait tué... soupira-t-il en glissant dans le noir de l'inconscience jusqu'à ce que sa tête s'affaisse contre la porte.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


MessageSujet: Re: Boxed   Boxed Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Boxed
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Boxed part. II

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Seven Wonders :: 
POUDLARD
 :: Les Tours :: Tour d'astronomie
-