Hold me into your heart [ Pv Myria / Raphael ]

La démarche droite, le regard fixe, la tenue impeccable, rien ne semble troubler le calme apparent de Raphael, mais si on jette un œil à l'intérieur... C'est de la gêne pure. Raphael est totalement effrayé et serait incapable de faire un pas de plus si il n'avait pas son propre amour. Son objectif est simple, l'entrée du Département de la Justice Magique. Puis ensuite être redirigé pour un rendez vous avec Myria. C'est ce rendez vous qui le rend si nerveux, car il lui avait avouer son amour par lettre. Et qu'il allait la revoir pour la première fois depuis 3 années.

Il arriva finalement devant les ascenseurs et le prit pour le second étage, plus il s'en approchait, plus il stressait, finalement il prit une grande inspiration alors que l’ascenseur s'immobilisait. Puis Raphael franchit le pas, s'approchant de la secrétaire et lui demandant où se trouvait Myria. Elle l'indiqua et il se dirigea vers l'endroit. Le stress gagnant de plus en plus en intensité alors qu'il s'approchait de l'ancien et actuel objet de ses rêves. Comment est ce qu'il allait réagir ? Dans ses souvenirs elle était auréolée d'une sorte de lumière, avec une libellule dans les cheveux. Son plus beau souvenir. Qui passe en boucle dans sa mémoire.

Il s'approche de la zone de travail de la jeune femme, elle est devant le bureau du directeur et la première vision qu'il a d'elle... Adulte, si on peut utiliser le mot, le laisse sur place. Elle a son charme, elle est concentrée sur un rapport ou quoi que ce soit d'autre, il s'avance doucement vers elle et sur son passage quelques parleurs se taisent, les regards se posent sur lui, que fait un Oubliator ici ?

Raphael les ignores, il est mal à l'aise à l'intérieur, mais l'extérieur est toujours aussi impeccable, si ce n'est son sourire qui flanche un peu sur les bords. Il s'arrête devant le bureau, et attend qu'elle le remarque, qu'elle lève la tête sur lui. Puis il prend la parole, d'une voix douce et posée.

-Bonjour Mademoiselle Greengrass, je suis désolé d'être en retard.

Elle était un peu nerveuse. Elle savait que son "prétendant" était supposé venir aujourd'hui et elle avait un peu peur de comment ça allait se passer. Comment cette situation était-elle devenue si compliquée ? L'an passé elle avait eu cette histoire avec Rodolphus qui, malgré toutes ses belles paroles, avait semblé de plus en plus distant depuis la rentrée. Et sans se gêner pour être proche d'autres personnes, si on pouvait se fier aux apparences et aux bruits de couloir. Ryder, qui avait pris un soudain intérêt pour elle, au point de lui envoyer des fleurs et des lettres, et qu'elle était certaine d'avoir embrassé lors du Bal d'Halloween. Puis cette affaire avec Black qui, si il n'y avait rien de vraiment personnel là dedans, avait été hautement stressante. Andrews était peut-être sa porte de sortie de ce côté là. Au moins, il ne semblait pas probable qu'il brise ses fiançailles et fasse douter sa famille de sa fidélité.

Elle avait passé le début de la journée à courir partout, arrangeant les rendez-vous du Directeur du département, envoyant des mémos sous formes d'avions de papier ensorcelés aux autres bureaux et étages et quémandant des signatures là où elles étaient nécessaires. Le tourbillon d'activités avait permis de garder son esprit loin de la rencontre à venir. Elle était plongée dans la rédaction d'une nouvelle directive quand elle remarqua quelqu'un se tenant devant son bureau. Elle releva les yeux, son port de tête impeccable, alors qu'elle jaugeait le nouveau venu avec un petit sourire professionnel. Il n'était pas de ce Département-ci, elle était là depuis assez de temps pour le savoir. Et il était jeune... A peine quelques années de plus qu'elle. Ça voulait dire... Il s'excusa d'être en retard et elle eut la certitude de savoir de qui il s'agissait. Elle eut une seconde d'hésitation avant de poser sa plume et de se lever pour faire le tour de la table. Elle lui tendit la main avant de lui répondre :

« Ce n'est pas un problème. Monsieur Andrews, je présume ? »

Maintenant qu'elle le regardait avec attention, son visage était vaguement familier. Croisé quelques fois dans la Grande Salle ou les couloirs sans doute. Il était beau, avec des fossettes qui lui donnait l'air d'être amusé. Et grand, mais de son point de vue, ce n'était pas une rareté.

Plus tard un artiste écrira une chanson qui correspondra parfaitement à la situation dans laquelle est Raphael en cet instant, le fait de la revoir, le choc électrique, comme un pieu en plein milieu du cœur... Alors qu'elle s'avançait vers lui, le pauvre homme peinait à respirer, son cœur battait de manière erratique comme si il avait courut tout un marathon. Après tout, il n'était pas l'autre, le gentil chevelu qui s'envoyait toute les femmes qui passait à portée de ses bras. Vous savez, le vrai fiancé de Myria, celui que Raphael chercher à dégagé par tout les moyen. Légaux les moyens hein !

Sinon de l'avis de Raph, ce ferait depuis bien longtemps qu'il boufferait les pissenlits par la racines dans un quelconque cimetière de Grande Bretagne et les souvenirs des derniers témoins effacé. Mais Raphael, c'était pas son genre, il voulait faire les choses bien. C'était d’ailleurs l'optique de ce rendez vous. Faire les choses bien, se rappelez aux bons souvenirs de Myria, et pouvoir commencer un jeu de séduction avec elle, dont la réponse déciderait finalement du reste de sa vie. La pression ? Non, du tout.

Il saisit donc doucement sa main dans la sienne, la gardant peut être un peu plus longtemps que l'exigeaient les convenances, mais il était nerveux, non ? Il avait le droit ? Non ? Bon... Il la porta à ses lèvres et les effleuras de ses douces lèvres. Sa barbe bien taillée picota peut être le dos de la main de la demoiselle, ou pas. Il n'en savait rien. Et il n'avait pas envie de gâcher ce moment où il pouvait tenir la main de celle qu'il aimait et de lui offrir un baisemain, il aurait préférer un baiser, mais ne dit on pas que tout vient à point à qui sait attendre ?

Vous tapez dans le mille Mademoiselle Greengrass, comme promit sur la lettre, je me présente en ce jour à vous... Voila ce qu'il aurait voulut dire, mais la vérité se rapproche plus de.

H... Heu oui... C-c'est bien moi...

Pas très glorieux n'est ce pas ? Mais bon, faut dire que vu à quel point son cœur bat la chamade, que ses genoux tremble et que la proximité de cette personne réveille en lui tout un tas de sentiments, on va l'en excuser, non ?

Elle ne s'attendait pas à un baise-main, pas au milieu du Ministère, mais s'adapta avec grâce, le laissant porter sa main à son visage. Son autre paume relâcha un peu de stress en chipotant avec sa jupe, la lissant malgré le manque de plis. Elle rougit légèrement quand elle sentit ses lèvres toucher doucement ses phalanges. Ses doigts étaient doux et il lui fallu un moment pour réaliser qu'il ne comptait pas libérer sa main, volontairement ou peut-être par distraction. Ça la perturba assez pour qu'elle la retire, avant de replacer une mèche dans sa coiffure, qui n'en avait pas besoin. Elle ne le quittait pas des yeux et sourit nerveusement quand il confirma que c'était bien lui. Elle lui fit remarquer, d'une voix pas très sonore et un peu amusée :

« Tant mieux, si vous aviez été le rendez-vous de Monsieur Winterfell, ça aurait été vraiment gênant. »

Bon, après, elle ne savait pas trop par quoi continuer. Elle pourrait peut-être demander une pause et aller discuter autour d'un thé, mais elle ne savait pas si son prétendant avait le temps pour ça. Elle n'avait pas trop envie de discuter de son futur matrimonial ici, devant ses collègues, ça risquait de créer des discussions vraiment gênantes dans le futur. Au bout de quelques secondes, elle brisa le silence pour demander :

« Aller boire un thé au Chemin de Traverse vous conviendrait ? Je pense que je peux dégager une petite demi-heure. »

Bon mon ptit Raph, elle a l'air aussi gênée que toi, c'pas de chance hein ? Deux personnes qui ont une chance de se marié dans le futur, qui ont une gêne quand ils se voient ? Tch. Ton regard sur elle, la légère rougeur sur ses joues, le fait qu'elle bouge dans tout les sens, sa main qui lisse sa jupe, ton petit regard de chien battu quand elle la retire pour remettre dans ses cheveux une mèche qui était très bien là où elle était.

-Vous parlez du baisemain ou du fait que vous vous soyez levée en disant un nom de famille qui n'aurait pas été le sien ?

Sa voix était un peu plus assurée, plus douce aussi, semblable à une caresse sur du velours, sans tomber dans la voix de téléphone rose pour autant, c'est la voix de quelqu'un de doux qui s'adresse poliment à une personne qu'il apprécie beaucoup. La timidité commence à le fuir, ce n'est pas si terrible que ça finalement, de prendre son courage à deux main et de se jeter dans le vide, c'est l'appréhension qui est le pire. Celle de foncer droit vers l'inconnu. Et au final, une fois qu'on y est, on est … Pas tout à fait bien, mais on est fier de sois, fier d'avoir réussit.

Mon sourire s''élargit avec délicatesse et j'hoche la tête. Quelques secondes, un ange qui passe, et elle reprend la parole. Elle aussi semble un peu plus assurée, où alors elle a hâte de partir d'ici et loin de ceux qui nous jettent un regard intrigué. Un oubliator avec Myria,... Les ragots allaient circuler...

-Comme indiquer sur ma lettre, je ne voudrais pas vous déranger Mademoiselle, mais si vous avez l’occasion de pouvoir sortir sans prendre du retard dans votre travail, c'est avec un immense plaisir que je prendrais la route du chemin de traverse avec vous.

Elle avait manqué le regard déçu de son interlocuteur quand elle l'avait privé de sa main, trop occupée à tenter de dissiper un peu la tension en faisant remarquer qu'elle était contente que ça soit bien lui. Il lui répondit en demandant quelle partie de la situation aurait été gênante et elle répondit avec un sourire en coin :

« Les deux, sans doute. »

Il avait une voix agréable et était plus que présentable. Vraiment, elle ne s'étonnait pas que ses parents l'aient bien reçu. Mais elle n'allait pas continuer la discussion là dessus. Elle chercha un moment, avant de lui proposer d'aller ailleurs. Parce que vraiment, elle ne voulait pas que ses collègues en sachent trop sur sa vie privée. A sa réponse, elle manqua presque de se vexer. Pensait-il vraiment qu'elle prendrait du retard pour aller discuter ? Elle avait plus de conscience professionnelle que ça. D'un geste de la main, elle balaya ses hésitations et lui répondit poliment :

« Je ne vous aurais pas proposé de venir si je n'étais pas certaine que ça ne pose pas de problème. Quant à mon travail, il survivra sans moi, je suis en avance. »

Elle lui offrit un sourire avant de s'éloigner un peu pour aller frapper à une porte à côté de son bureau. Elle l'entrouvrit et expliqua rapidement à son boss qu'elle s'absentait. Elle n'avait pas besoin de s'étendre plus sur le sujet, elle l'avait prévenu ce matin qu'il était possible qu'elle doive quitter le bureau un moment et obtenu sa permission. Elle referma la porte attrapa sa baguette et attacha sa cape avant de sourire à nouveau à son prétendant.

« Je suppose qu'on peut y aller. »

-Alors c'est avec un immense plaisir que je vous offrirait un thé au Pré-au-Lard.

Il attendait qu'elle fasse ce qu'elle avait à faire, observant le département autour de lui. Lui qui ne venais pas souvent ici, quasiment jamais même. Appréciait bien ce qu'il voyait, Il n'avait du y venir deux ou trois fois depuis qu'il travaillait au ministère. Puis il reporta son regard sur Myria, en profitant pour prendre quelques clichés mentaux d'elle, gardant son sourire doux rien que pour elle. C'était de plus en plus facile, et il n'avait plus a se forcer.

Il observa attentivement le manège de la jeune femme avant de prendre les devants et de se diriger en lui présentant son bras en direction des ascendeurs, une fois dedans, il suffisait de prendre la direction du grand hall, une cheminée, et on était prêt à rejoindre le monde des Moldus, et dans le cas de nos deux tortureaux le chemin de traverse. Lieu de magie et de rencontre pour tous les sorciers anglais, c'est un peu la THE rue où on trouve de tout. Et beaucoup y trouvent une chose qu'ils ne sont pas forcément venue chercher, l'Amour. Celui avec un grand « a » celui des romans, des comptes de fée, celui de la magie et des couples qui durent éternellement. Celui dont rêve Raphael depuis tout petit, celui de la princesse prisonnière du donjon garder et du prince charmant, le coup de foudre au premier coup d’œil.

Ils débouchèrent finalement sur la petite rue et le visage de Raphael s'ouvrit encore plus de bonheur devant cette rue qu'il chérissait tant.

-Tu as un endroit où tu désires aller Myria ?

Le passage au tutoiement était totalement involontaire, de même que l'utilisation de son prénom, il regardait tout autour de lui, comme un enfant devant un magasin de bonbon.

Elle prit son bras et le laissa la guider, au travers des couloirs du Ministère qu'elle connaissait bien. Pendant leur courte balade, elle en profita pour faire le point. Il semblait un candidat assez acceptable, entre sa famille, le fait qu'il ait un bon emploi et qu'il présente bien. Restait à voir si il n'était pas un peu dérangé, parce que ses lettres avaient parues vraiment passionné pour quelqu'un qui avait dû lui adresser la parole deux fois dans sa vie. Une fois arrivé au Chemin de Traverse, le voyage s'étant fait dans un silence relatif, il lui demanda où elle voulait aller, bien familièrement au gout de la jeune fille. Elle jeta un bref coup d’œil à son visage, se demandant si il le prendrait mal qu'elle en vienne à demander qu'il utilise son nom de famille. Bien qu'elle aimait assez l'entendre dire son prénom, ce n'était pas assez charmant pour lui faire oublié qu'il l'avait basiquement espionnée pendant plusieurs années. Elle finit par opter pour remettre de la distance elle même.

« Un salon de thé, mais je n'ai pas vraiment de préférence. Je vous laisse choisir. »

A vrai dire, ça ne changerait pas grand chose. Tant qu'elle pouvait être assise, au calme et devant une boisson chaude, ça lui conviendrait. Elle avait terminé sa phrase en plaçant un vouvoiement, pour rappeler un peu que, si il pensait bien la connaître parce qu'il l'avait regardée avec un télescope ou des choses du genre, elle venait presque de le rencontrer.

Il se rendit subitement compte qu'il était passé au tutoiement au lieu du vouvoiement et qu'il s'était adressé à elle avec familiarité, mauvais calcul... Mais il n'en dirait rien, ne pas approfondir l'insulte. Elle devait le prendre pour un type bizarre avec des manières de voyeur. Hors il n'en était rien, mais le dire pourrait le faire penser, et ne rien dire pourrait faire peser un lourd nuage de plomb sur leur rendez vous.

Elle lui laissait prendre la mesure des opérations et Raphael sentit le stress monter petit à petit en lui, de nouveau, après le faux pas avec le tutoiement et l'utilisation de son prénom, il ne voulait pas lui déplaire une nouvelle fois et se faire passer pour un type qui avait tout préparer à l'avance. Quelle image est ce qu'elle avait de lui ?

Il lui tendit une nouvelle fois et prit une direction au hasard, apercevant au loin l'enseigne d'un magasin de thé avec un salon de dégustation sur place, c'était un endroit aussi bien qu'un autre non ? Il en prit le chemin, restant silencieux un bref instant avant de reprendre la parole.

Est ce que cet endroit vous convient Mademoiselle ?

Tutoiement, mais pas utilisation du nom de famille. On en restait à un simple mademoiselle, ni trop strict ni trop professionnel, on était dans une relation amicale neutre si on pouvait dire ça. Raphael n'espérait pas de toute manière en finir lors de ce rendez-vous ci. Ce serait une affaire de longue haleine et de séduction. Mais il comptait de toute manière être lui même, franc et honnête avec Myria. A quoi bon mentir quand on souhaitait faire sa vie avec cette personne hein ?

En silence, ils marchèrent jusqu'à un salon de thé qui se trouvait un peu plus loin. Elle était toujours à son bras et se demandait à quoi il pouvait bien penser. Essayait-il de faire bonne impression ? Ou voulait-il juste une alliance avec une famille riche ? Elle n'en avait honnêtement aucune idée. Enfin, ils ne devaient pas avoir grand chose en commun si ils ne s'étaient pas croisés pendant quatre ans. S'arrêtant à la devanture, il lui demanda si l'endroit lui convenait et elle répondit poliment, rassurée qu'il se soit repris sur les familiarités :

« Bien sûr. »

Il entra en premier et lui tint la porte. Elle le remercia d'un signe de tête. Elle fut surprise, quelques instants après, quand il proposa de la débarrasser de sa cape et accepta avec plaisir. C'était vraiment absurde, mais toutes ces manières la mettaient un peu plus dans son élément, l'aidaient à la rassurer. Ils furent installés rapidement, malgré toutes les simagrées auxquelles ils se prêtaient tous les deux. Elle le regarda un moment, se demandant par quoi commencer. Maintenant que les politesses étaient terminées, elles avaient laissé derrière elles un petit silence, à peine inconfortable.

« Monsieur Andrews, si ça ne vous dérange pas, j'aimerai discuter un peu plus en profondeur de votre proposition et de la façon dont vous voyez la suite des choses se dérouler. »

Au moins, c'était direct. Elle n'avait pas des heures devant elle, alors elle ne comptait pas passer son temps à tourner autour du pot.

Elle souhaitait discuter directement du cœur de l'affaire, leur relation entre eux, ce que Raphael voyait pour eux. Alors mon petit Raph, de quoi est ce que tu vas lui parler hein ? Sourit, boit une gorgée de ton thé et prend la parole, au fond de toi, tu sais qu'il faut être honnête et franchir le premier pas, après, tout sera plus facile.

Il but donc une gorgée de thé, prenant le temps de savourer le liquide brûlant dans sa gorge, laissant le silence s’éterniser un peu. Puis il soupira d'aise en serrant la tasse entre ses doigts, laissant la chaleur se rependre.

-N'est ce pas le but de ce rendez-vous Mademoiselle ? Bien entendu c'est un peu gênant... Et voir pourquoi pas effrayant, j'en ai conscience, mon attitude ne porte pas vraiment à croire en mon honnêteté, et pourtant, je le suis.

Raphael prend une nouvelle grande inspiration et va pour plonger son regard dans celui de son vis-a-vis, appréciant la couleur de ses derniers, puis il détourne le regard... Trop timide pour soutenir plus longtemps le regard que ça de celle qu'il aime depuis de nombreuses années. Puis il reprend la parole.

-Comme indiquer sur la lettre, je souhaite devenir votre époux. Bien entendu je ne souhaite pas vous y forcer, et encore moins abuser de quelque manière que ce soit. Je souhaite suivre... La vie, et son cours, si je peux m'exprimer ainsi.

Il haussa les épaules, puis secoua la tête avant de reprendre une gorgée de thé, toujours aussi incapable de se vendre et de se mettre en avant, mais il tenait à être le plus honnête et le plus franc possible avec elle. Un couple bâtit sur des mensonges ne durait pas éternellement et plus les fondations étaient affectées, plus l'explosion était violente. Hors ce qu'il souhaitait, c'était un mariage long et heureux. Avec une femme qui l'aimait et qu'il aimait. Et qui pourrait lui apporter aussi bien le bonheur de leurs deux familles respectives, qui s'uniraient. Tout en respectant les demande... Des familles. Surtout au niveau des Mangemorts et de la protection, d'après ce que Raphaël avait comprit.

Le thé lui permettait de faire quelque chose avec ses mains, pour ne pas chipoter nerveusement avec ses doigts comme elle en avait l'habitude. Après lui avoir demandé d'expliquer ses intentions et ses plans, elle se versa une tasse de thé et ajouta une lichette de lait. Le silence était peu pesant, rempli par le cliquetis des porcelaines et les discussions des autres clients. Au moins, il admit qu'il avait l'air plus que louche, il s'en rendait compte, c'était déjà ça. Mais il lui assurait qu'il était honnête. Il la regarda dans les yeux et c'était un peu intimidant. Il semblait donc déterminé à l'épouser. Par contre, laisser la vie suivre son cours... C'était pas si bien parti. Pour le moment c'était plutôt une ambiance gênante et pas vraiment romantique.

« Suivre son cours... Bien. Parlez moi de vous dans ce cas. Vous avez des frères et sœurs ? Je connais un peu Félicia, mais votre branche de la famille ne m'est pas si familière. »

Elle avait un ton un peu enjoué et un petit sourire, pour tenter de faire passer la tension qu'ils avaient pour le moment. Si il voulait lui faire la cour, il fallait bien qu'ils commencent par apprendre à se connaitre. Et elle venait basiquement de le rencontrer. Peut-être qu'en discutant de manière plus relaxée, il serait un peu moins gêné. Ou pas, mais ça valait la peine d'essayer.

Avoir. Il ne s'était pas fait avoir par sa maladresse ni par un piège qu'il aurait put se prendre tout seul, elle semblait convaincue de son plaidoyer et il en était heureux, la tension entre eux, elle semblait être passée, toujours présente, mais la glace avait été brisée. Et c'était bien mieux ainsi. Le visage de Myria semblait être aussi plus détendu, et celui de Raph aussi. Le thé semblait aussi délié les langues et il sourit quand elle se mit à parler de sa branche de la famille. Hé bien... Comment dire.

-J'ai deux grandes sœurs, Max et Carmilla. Toute les deux tiennent une clinique vétérinaire pour animaux magiques pas très loin de Londre, elles sont passionnées par les animaux et je travaille actuellement pour leur offrir un voyage en Roumanie pour qu'elles puissent voir des Dragons. Et je me fais construire une maison au Pré-au-Lard. J'ai besoin de me couper un peu de la vie Moldus et de ma famille. Que l'oiseau prenne son envol quoi.

Il afficha un sourire sur son visage avant de re-boire un peu de thé, avant de reprendre la parole en fixant le liquide qui tourbillonnait dans sa tasse.

-Arcturus, c'est bien ton grand frère c'est ça ? C'est un type bien . Il m'a pas mal aider pour mes examens et sans lui je ne pense pas que j'aurais réussis ma scolarité ! Donc je lui doit une fière chandelle.

Effectivement, il n'avait jamais été doué pour apprendre les cours et les réciter, et il ne devait sa réussite qu'a l'aide des autres. Mais ça faisait une force pour lui, il n'avait aucune honte pour approcher les gens et leur demander des choses, de l'aide et de l'assitance. ça lui permettait de faire des rencontres, avoirs d'autres visions et ne pas être enfermé dans la vision unique que certains sang-pur avaient sur le monde.

Il posa a main à plat sur la table en reposant sa tasse de café et attendit poliment que Myria reprenne la parole... Si il avait pût arrêter le temps, pour profiter ainsi de toute son après-midi en compagnie de l'élue de son cœur, il aurait immédiatement sauter sur l’occasion, mais il avait dit lui même. Il fallait laisser le temps suivre son court.

Lui faire parler de sa famille avait semblé être une bonne idée et, en effet, il semblait plus relaxé en parlant de ses sœurs et des relations qu'il entretenait avec elles. Les Dragons... Elle n'en avait jamais vu, mais elle se doutait que pour des passionnées d'animaux magiques, ça devait être un cadeau exceptionnel. Une maison à Pré-Au-Lard ? Ça devait lui couter un bras. Enfin, il avait en emploi, et à n'en pas douter un compte à Gringotts renfloué par ses parents mais tout de même. Maintenant qu'elle savait ça, elle se souvenait avoir vu des gens construire quelque chose, la dernière fois qu'elle avait transplané au village en revenant de chez ses parents. Elle était curieuse de voir à quoi ça allait ressembler. Il enchaîna sur sa famille à elle, pendant qu'elle buvait délicatement une gorgée.

« Oui, mon grand frère, c'est bien ça. Je ne savais pas qu'il avait aidé d'autres élèves. » Cela la fit sourire un peu, ça lui ressemblait beaucoup, à elle. Peut-être qu'elle avait plus en commun avec son frère qu'elle ne le pensait. « Je ne l'ai plus vu depuis longtemps, cela dit. Enfin, je suppose qu'il fera un peu de place dans son horaire chargé quand le mariage arrivera. » Elle l'avait dit en plaisantant, après tout, c'était pour ça qu'ils se voyaient, non ? Pour un mariage. Bon. Et puis c'était vraiment la seule occasion où elle serait certaine qu'Arcturus serait obligé de venir. Tant qu'elle y pensait, elle lui demanda : « Il faudra que vous me donniez l'adresse de la clinique que tienne vos sœurs. J'ai un nouvel animal de compagnie, sans vétérinaire attitré pour le moment, et... Enfin, il n'y a pas de problème, mais ça serait utile d'avoir un contact au cas où il y en ait un. »

Il avait du mal à détacher son regard d'elle, captivé comme il était par les mouvements de ses lèvres , de ses yeux et de ses cils alors qu'elle devissait sur son grand frère et qu'elle parlait d'un mariage, Raphael mit un peu de temps à comprendre qu'elle plaisantait au sujet de leur mariage à eux, tout les deux et il esquissa un sourire un peu timide en plantant son regard dans le sien.

En général un mariage est prévu longtemps à l'avance, et il y a les fiançailles avant, non ? Donc si on rate un mariage, c'est qu'on le souhaite vraiment. Vous avez essayer d'entretenir une correspondance avec lui ? Max et moi n'étions pas en très bon terme avant que je ne me trouve une envie de discuter avec elle par écrit. C'est bien plus facile d'écrire ce que l'on ressent que de l'exprimer, on a moins peur que tout bascule et de perdre totalement pied. Par écrit, il y a une certaines distance qui se maintenant entre les sentiments d'une personne et de l'autre.

Il se tut alors qu'il se rendait compte qu'il parlait surtout de lui même et de la relation qu'il souhaitait entretenir avec Myria, et il se surprit à rêver de leur premier baiser... Il se l'imaginait comme la scène du parc, quand elle avait eu une libellule dans les cheveux, sauf que ça aurait été lui qui l'aurait chassée, avant de recevoir un baiser en récompense de sa bravoure.

Son sourire se fit plus doux et rêveur alors qu'il se surprenait à penser à son patronus et à l'histoire qui en était la source, puis il revint rapidement à la réalité, caressant de sa cuillère le dessus de son thé.

Bien entendu, je n'ai pas actuellement leur coordonnée sur moi, mais ce serait avec un grand plaisir que je vous communiquerais leur adresse. Vous verrez elles sont adorables ! Mais j'espère que vous n'aurait pas à les rencontrées dans le cadre de la maladie de votre animal de compagnie ! Ce serait triste... Mais puis je faire le curieux et savoir de quel animal il en retourne ?

Il la regardait intensément et elle n'arrivait pas à soutenir son regard très longtemps, préférant observer les motifs de sa tasse alors qu'elle parlait de son frère. Quand elle eut fini... Et bien elle supposait qu'il essayait de la rassurer de manière un peu maladroite. Ou peut-être que le sujet du mariage le stressait plus qu'elle. Mais c'était aussi sans doute en rapport avec la situation qu'il avait vécu avec sa sœur à lui. Elle se demandait ce qui avait pu se produire pour les séparer, mais elle n'allait pas lui poser la question maintenant, ça serait extrêmement impoli. Et n'aiderait pas à garder une bonne ambiance, sans doute.

« Je pense que mes parents ne le lui pardonnerait pas si il ratait une occasion pareille. Et puis, ce n'est pas qu'il ne m'aime pas, je pense, c'est juste... Il est fort occupé. Il a commencé à travailler alors que je venais à peine d'entrer à Poudlard, nos chemins se sont un peu séparés. Mais je suppose que ça ne couterait rien d'essayer de lui écrire. » Un peu de fierté, peut-être, mais à part ça... Mais bon, ce n'était pas le sujet le plus sympathique non plus. Alors elle parla de la clinique de ses sœurs, parce qu'elle avait Nimue qu'elle ferait bien de faire suivre pour être certaine que tout allait bien. Tant mieux pour l'aise de Raphaël, elle ne remarqua pas son air rêveur et ne pensa pas à lui demander quelle en était la cause. Sinon, il se serait sans doute remit à bafouiller.

Son sourire s'agrandit un peu quand il lui demanda ce qu'elle avait comme animal et elle se passa une main dans les cheveux avant de répondre :

« Un Fléreur. Une. Enfin, elle est encore toute jeune, je l'ai adoptée en début d'année scolaire. Je préfèrerais m'assurer que tout se passe bien pour elle. Je ne doute pas que vos sœurs fassent un excellent travail. Vous pourrez m'envoyer leur adresse par courrier ? »

Il nota dans un coin de sa tête de pensé à envoyer un courriel à Myria avec l'adresse de ses sœurs. Soeurs qu'il irait voir dès le lendemain, histoire d'envoyer la carte de visite et de les prévenir. Puis aussi de s'expliquer finalement en face à face avec Max. Il se retint de poussé un long soupir d'exaspération, il ne sentait pas le lendemain comme une journée facile. Puis un petit sourire perça de nouveau sur ses lèvres.

-Je passe les voir demain, je pense être en mesure de pouvoir envoyer le courriel dès la soirée, si ça ne vous cause aucun préjudice ? Vous ferez ainsi la connaissance de mon Harfang des Neiges ! Quand à mon chien, mes deux tortues et mes poissons rouges, je pense que vous devrez attendre pour les rencontrer !

Une petite grimace amusée.

-Déformation familiale, l'amour envers les animaux.

Puis il reprit petit à petit son sérieux. Avant de jeter un regard sur l'heure, la pause de la jeune fille serait sans doute finit dans peu de temps. Et ce n'était pas pour le rendre plus joyeux. Mais il fallait ce qu'il fallait. Encore une fois ne pas trop précipité les choses. Il espérait juste avoir fait bonne impression, et ne pas être trop pressant. Il faudrait qu'il retourne voir ses parents, pour voir où ils en était pour Sirius. Et si il pouvait faire quelque chose contre ça.

Mais bon. Il repassa son attention sur la tasse de thé, avant de finir le liquide assez rapidement, fermant un bref instant les yeux sous la brûlure du liquide dans sa gorge. Hum, que c'était bon.

-Et quel est le nom de cette boule de poil que l'on nomme couramment Fléreur ?

Quand il lui demanda si une lettre demain dans la soirée ne la dérangeait pas, elle se contenta de lui répondre d'un geste de la main que ça n'avait pas d'importance pour elle. Aujourd'hui, demain... Ce n'était pas vraiment pressant. Alors comme ça, il avait une tripotée d'animaux. Peu étonnant quand on voyait les professions des autres membres de sa famille. Elle se demanda de quel genre de chien il s'agissait et si sa féline apprécierait d'être entourée d'autant de compagnons. Elle s'était plutôt bien faite aux hiboux, cela dit. Elle verrait bien. Il s'excusa un peu de son enthousiasme et elle lui répondit doucement :

« Ce n'est pas un défaut, vraiment. Vous utilisiez le hibou du Ministère, avant ? »

Elle sirotait son thé, se doutant que la fin de leur entrevue se rapprochait à grands pas. Il lui demanda le nom de son animal de compagnie et elle lui répondit avec un sourire :

« Nimue, comme dans la légende Arthurienne. »

Le nom d'une magicienne puissante pour un animal magique et intelligent. Ça convenait assez bien. Elle réfléchit un peu, après tout, ils devaient finir par parler du sujet qui les avait amenés ici. Ou plutôt, elle devrait prendre une décision. Malheureusement pour les rêves romantiques de sa petite cousine, plutôt avec sa tête qu'avec son cœur. Il n'avait pas l'air d'être une mauvaise personne, ni inintéressant, mais le coup de foudre n'était pas son genre. Elle résuma brièvement la situation de sa tête, tentant de lister les pour et les contre, même si ça aurait été mieux avec un parchemin. Elle avait certains sentiments, peut-être, mais ça ne s'accordait pas vraiment avec ce qui était possible. Non, ce n'était vraiment pas le moment de penser à Alec. Au final, la décision avait été simple, parce que c'était la seule possibilité qui n'allait pas tourner au désastre avec sa famille. Elle eut un petit sourire et leva les yeux vers Andrews.

« Je pense qu'il serait bon de vous l'annoncer maintenant, pour éviter de devoir transplaner immédiatement après. Puisque vous sembliez insister pour une confirmation, je vous donne l'autorisation de me faire la cour, si vous le souhaitez toujours. »

C'était un peu formel, mais par Circé, elle faisait de son mieux. Ce n'était pas si simple d'accepter cette situation bizarre avec grâce et elle n'était pas vraiment douée dans ce genre de séduction. Charmer des premières années en leur donnant un coup de main dans leurs recherches, oui, mais dans une optique romantique... Elle n'était pas exactement à l'aise dans le domaine.

Il semblerait que peu important quand Raphaël lui enverrait un message, ça lui importait peu en quelque sorte, c'est ce qu'il tira du geste de la main qu'elle fit suite à la déclaration de notre Oubliator. Et avant... Hé bien oui, il utilisait des hiboux du ministère, sa chouette n'étant pas encore arrivée chez lui.

-C'est bien ça. Enfin, je ne l'utilisais pas souvent, je ne suis pas très... Comment dire, à l'aise quand il s'agit de parler avec des gens, que ce soit par écrit ou par oral. La peur de déranger, de gêné... Alors que quand j'étais à Poudlard je n'avais pas ce blocage... Pour demander de l'aide ou des conseils, j'ignore ce qui a changer, mais c'est une chose fort étrange.

It tapotait en rythme sur la table, tout en regardant leur environnement, Nimue donc, c'était un nom qui lui était méconnu, à chaud comme ça... Mais quand elle précisa de la Légende Arthurienne, des souvenirs remontèrent à la surface... Des souvenirs d'un enfant qui pourchasse le Graal, terrassant, du moins tentant, de terrasser le dragon, qui finissait toujours pas s'en sortir... Vilaine Max.

-C'est un nom puissant...

Puis soudain les choses semblèrent devenir plus sérieuse... Effectivement voilà qu'elle se mettait à réfléchir. Est ce que ça allait se compliquer pour Raphaël, hé bien non. Elle semblait avoir peser le pour et le contre et elle lui offrait sa permission de commencer une cour plus sérieuse dans le but de la séduire et de se marier avec elle. Wow. D'un coup ça mettait un sacré coup. Et ça semblait assez mal partit pour le pauvre cœur de l'Oubliator qui se retrouvait avec un assez gros problème sur la conscience .

Comment est ce qu'on séduisait ? C'était une très bonne question non ? Il devrait demander conseil, sans aucun doute... Mais à qui ? Il était brouillé avec Max, il évitait ses sujets avec Andréa, et Milla ne semblait pas être la mieux placée pour parler de ça... Quand à ses propres parents, le mariage avait été arrangé et ils étaient tombés amoureux, donc ça avait été facile pour eux. Quelle profonde merde.

-Je vous remercie. Ça me touche que vous me trouviez suffisamment bon partit pour me permettre ceci.

Ça ressemblait aussi à la fin du rendez vous. Raphael se releva et se dirigea vers le comptoir pour régler avant de revenir vers la jeune femme, reprenant les actions qu'il avait fait en arrivant, il l'aida à se redresser en reculant sa chaise, avant de lui tendre sa cape et son chapeau, de lui tenir la porte et de la raccompagner en direction du ministère, entretenant une conversation légère sur la lecture et les noms des animaux de compagnie avant de s'arrêter aux portes du ministère.

-Je pense que c'est ici que se termine notre rendez-vous. Je tenais à vous dire merci de m'avoir offert un peu de votre temps et vous souhaites une bonne fin de journée.

Sujet: Re: Hold me into your heart [ Pv Myria / Raphael ]