| | set fire to the rain (aaron) | |
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| Sujet: set fire to the rain (aaron) Jeu 20 Mar - 16:23 | |
| « I'm violet, I'm violent, I know. » set fire to the rain DELILAH K. BARNFRANREGN + AARON D. REMBRANDT Aujourd'hui on dirait que le ciel pleure. Mais ses larmes sont belles car elles sont pures, pas comme celles de Delilah. Elle a embrassé une voie d'ambassadrice de la mort. Elle a lié son destin à la vengeance, pour l'éternité. Elle ne peut verser des larmes que sous la pluie. C'est toujours ce qui arrive quand il fait gris, que la vie la rattrape et que son cœur s'emballe...quand elle se rend compte que malgré tous ses efforts elle en a encore un et qu'elle voudrait l'arracher de sa poitrine et l'envoyer dans l'espace pour que plus jamais il ne la fasse souffrir. Mais tout ça c'est bien trop utopiste, ça ressemble bien trop à celle qu'elle était avant. Alors elle reste là à marcher dans les rues, quelques larmes s'égarant sur ses joues au hasard des gouttes d'eau qui ruissellent de part et d'autre de son visage. Aujourd'hui la pluie est aussi glacée que son âme est morne. Dans un peu plus de trois heures elle devra retourner travailler derrière un bar. Elle s'efforcera de sourire aux clients alors que certains d'entre eux pourraient très bien être des futures victimes. Cependant là elle devra feindre d'être une jeune femme fragile et innocente. Ça ne la dérange pas vraiment. Ce travail lui permet de subvenir à ses besoins et puis elle peut manipuler les gens à loisirs avec seulement quelques sourires, elle adore ça. Faut dire qu'elle est jolie Delilah. Sa peau diaphane et ses grands yeux bleus vampirisent facilement les gens. Et puis ils n'ont pas peur d'elle, si bien qu'elle bénéficie toujours de l'effet de surprise. D'un battement de cils à un sort mortel il n'y a qu'un pas, qu'elle aime à franchir aisément. Oui, elle n'est pas comme les autres. Peut-être que c'est la noirceur de son cœur qui la rend vraie ? Elle réfléchit. Elle déambule. Funambule au service de rêves macabres. Elle a un peu froid maintenant. Faut dire qu'en plus de la pluie le vent ne l'épargne pas vraiment. Elle ressert un peu plus son manteau autour d'elle, les mains tremblantes. N'importe qui d'un tant soit peu raisonné serait allé se mettre à l'abri mais pas elle. Elle n'a pas envie de s'enfermer alors qu'elle peut profiter encore un peu de marcher librement avant de travailler. Puis se retrouver entourer de pleins de gens ne la motive pas vraiment. Le silence seulement troublé par les sanglots du ciel et le calme, voilà ce à quoi elle aspire actuellement. Dans cette petite ruelle elle est tranquille à marcher. Puis elle se laisse glisser le long d'un imposant mur de brique grise, fatiguée bien que sa journée n'ait pas été particulièrement riche en émotions. C'est une fatigue chronique qu'elle se traîne depuis qu'elle ne ferme plus trop l’œil la nuit. Depuis ce jour d'il y a deux ans ou elle a reçu la lettre d'Azkaban qui lui annonçait sans aucun tact le décès de son mari. Son sommeil en a pâti tout autant que son moral et son état mental. Bien que le dernier soit peut-être au-dessus de tout. Elle est donc assise sur le sol glacé et trempé comme si c'était la chose la plus ordinaire du monde. Elle regarde vaguement ses collants en laine se gorger d'eau et elle soupire. © BANGERZ |
| | | Aaron D. Rembrandt
♦ Gallions : 3727 ♦ Date d'inscription : 16/02/2014 ♦ Multicomptes : Juda, Stanley Tsukasa & Satoru | | | |
| Sujet: Re: set fire to the rain (aaron) Jeu 27 Mar - 13:11 | |
| « I'm violet, I'm violent, I know. » set fire to the rain DELILAH K. BARNFRANREGN + AARON D. REMBRANDT Delilah n'a besoin de rien ce soir, et elle n'a besoin de personne. Jamais. Tous ceux dont elle pourrait avoir besoin sont morts ou très loin d'elle de toute manière, alors à quoi bon espérer encore ? Tout le monde sait que l'espoir c'est pour les faibles. Toutes les personnes sensées en tout cas. Si on passe sa vie entière à espérer, on passe à côté de tout ce qui pourrait encore compter. Enfin, si il y a encore quelque-chose qui vaut la peine qu'on s'y raccroche. Alors la jeune femme laisse ces quelques larmes sillonner son visage. Les perles salées se mêlent aux goûtes de pluie glacées. Il n'y a que par un temps pareil qu'elle ne porte pas complètement son masque d'impassibilité. Ça fait partie de ces rares moments pendant lesquelles elle se rappelle ce qu'elle est malheureusement toujours, une humaine. Une pauvre chose brisée qui a choisi la vengeance pour envoyer la peine au loin. Seulement, elle sait bien que l'effet ne sera pas éternel et qu'un jour elle devra de nouveau affronter ses démons, et ce jour là ils seront bien plus proches d'elle qu'ils ne l'étaient avant. A se croire soi-même démoniaque on finit vite par déchanter. Mais pour l'instant l'heure est mal choisie pour se consacrer aux élucubrations concernant l'avenir. Delilah entend des pas, ou plutôt des clapotis dus aux multiples flaques d'eau recouvrant le sol, venir vers elle. Elle est sur ses gardes bien entendu, elle l'est toujours, mais elle reste assise, ne voyant aucun potentiel danger se profiler pour le moment. Et pour cause puisqu'il s'agit d'un de ces adolescents que Poudlard laisse parfois se promener dans les ruelles de Pré-Au-Lard le weekend ou pendant les vacances. Elle se souvient. Et pourtant c'est déjà si loin pour elle...Elle n'aime pas trop la manière dont il la regarde. Elle sait qu'il la jauge, qu'il la juge. C'est ce que la plupart des gens font toujours, voilà pourquoi elle n'aime pas vraiment la compagnie. - Alors ? On est perdu ? Briser le silence pour dire des conneries pareilles ? On n'a pas idée. Elle, perdue. Une excellente blague. Est-ce donc si impossible de trouver un peu de quiétude et de sérénité dans ce patelin ? Certes elle pourrait simplement lui dire de passer son chemin, bien qu'elle ne soit pas sûre qu'il l'écouterait, mais son repos précaire est troublé désormais alors autant se distraire un peu. Ça aura peut-être le même effet et lui évitera de penser à la soirée qu'elle va passer à servir des idiots derrière un bar, sachant que l'heure du début de son service se fait de plus en plus éminente à chaque seconde qui passe. Rien à dire, elle est motivée. La blague ! Elle reporte son attention sur le jeune homme qui lui fait face. Terne et morose, voilà ce qui résume bien l'état dans lequel elle est aujourd'hui. « Pas vraiment. » C'est le cas. Elle avait choisi cette ruelle, et elle espérait bien que personne ne l'y suivrait. Puis être perdue c'est un peu un état naturel pour elle, même si c'est souvent plus interne qu'externe, et il n'a pas besoin de le savoir. Parce qu'après il la jugerait sans doute encore plus, et elle n'a aucune envie de faire du mal aujourd'hui. Faut dire que c'est assez épuisant comme job. Elle préfère observer le jeune homme. Elle note tout minutieusement, de son port de tête à sa démarche en passant par la couleur de ses yeux ou encore la manière dont ses cheveux encadrent son visage. Elle n'oublie jamais les gens, pas une fois qu'elle les a détaillé ainsi. « Alors dis moi, ils laissent les gamins de Poudlard errer dans les rues par un temps pareil ? » Elle lui offre un rictus froid. Pas méprisant, parce qu'elle n'est pas comme ça. Juste froid car il trouble son moment de retrouvailles avec elle-même. Mais encore une fois elle sent qu'être vraiment mauvaise aujourd'hui lui ôterait toute l'énergie qui lui reste. Et la dépenser comme ça serait ce qui ressemble le plus à une perte de temps. « Pas nonchalant et arrogance manifeste, que ce soit dans la stature ou dans le regard. Je dirais Serpentard. » Ce n'est pas une question. Elle se trompe rarement. Elle détaillait déjà les gens avec insistance et précision alors qu'elle était encore à l'école elle aussi. Certaines caractéristiques reviennent souvent et elle a côtoyé suffisamment d'élèves en sept années d'études à Poudlard pour pouvoir reconnaître quelques personnalités et physionomie. Elle lui dit tout ça en restant assise -cette fois-ci en tailleur- dans l'eau, contre le mur. Il continuerait sûrement de la regarder de haut même si elle se levait et prenait place face à lui, ça ne servirait donc pas à grand-chose. © BANGERZ |
| | | Aaron D. Rembrandt
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| Sujet: Re: set fire to the rain (aaron) Dim 6 Avr - 15:26 | |
| « I'm violet, I'm violent, I know. » set fire to the rain DELILAH K. BARNFRANREGN + AARON D. REMBRANDT Elle est bizarre cette journée, tout autant que cette rencontre. Tout aussi lunaire. Delilah ne sait pas si elle voudrait disparaître sous terre pour pouvoir être tranquille pour toujours ou si elle voudrait rester là tout simplement, à lui parler insouciamment. Enfin si c'est bien de l'insouciance. Elle ne sait pas trop. Il a peut-être juste pitié. Il ne serait pas le premier, et pourtant ils ont tord. Elle n'est pas perdue, pas vraiment. Elle est juste...misérable, mais est-ce si différent ? Elle continue de le regarder, de l'observer, de le détailler dans la semi pénombre et entre les goûtes de pluie, tout en resserrant ses genoux contre son buste comme si ils étaient son ultime rempart contre la honte. Peut-être bien qu'elle est perdue finalement, mais dans sa tête, ce qui est un peu plus grave que dans la rue. Elle ne sait pas...elle sait plus si elle devrait courir ou rester là et ne plus ouvrir la bouche, si elle devrait être aimable et peut-être même sourire. C'est sûr que ça ne la tuerait pas, mais elle a tellement perdu l'habitude. Avant elle passait son temps à sourire et les journées défilaient comme des secondes mais maintenant les minutes s'étirent à l'infini et son monde est peuplé de cris tous plus abominables les uns que les autres. - Gamin … Gamin … J'vais bientôt sortir de ce trou a rat alors je ne serais bientôt plus un gamin. Dernière année alors. Elle esquisse un sourire. Finalement elle aime bien l'impertinence qui se dégage de lui, ce petit air revêche. Il lui rappelle qui elle était au même âge, en un peu moins aimable peut-être. Quoiqu'il en soit elle n'est pas tombée sur n'importe quel gamin niais, c'est déjà ça. Sinon elle se serait contentée de se lever sans un regard pour lui et de s'en aller au loin avec un rictus méprisant accroché aux lèvres. Seulement là quelque-chose la retient. Sûrement la curiosité. Il faut croire que même les cœurs les plus noirs peuvent continuer de la ressentir. « Hm. Septième année, je vois. Pour moi ça ne fait pas une grande différence mais admettons que tu es un grand. » Son ton n'est plus aussi froid qu'avant même si il demeure un peu mécanique. Elle n'a pas envie d'être impitoyable. Pas ce soir alors qu'avant qu'il n'arrive elle était brisée et échouée sur le sol comme la plus méprisable des faibles. Elle voudrait capter à travers ce « gamin » un peu de l'innocence qu'elle a perdu. Si il en a encore en lui. Les jeunes gens sont si vite corrompus de nos jours. Il passe la main sur son cou ou rien de dérangeant n'est pourtant visible et Delilah le regarde un peu curieusement, mais elle se concentre de nouveau rapidement sur la conversation et sur la réaction qu'a le jeune homme face à sa déduction précédente qui, comme elle l'attendait, se révèle être exacte. Elle se trompe très rarement et elle aime bien l'effet que ça a tendance à produire sur les gens. - Wow … Plus douée que le choixpeau lui-même ! Elle rit un peu. Le Choixpeau...voilà bien longtemps qu'elle n'a plus entendu parlé de lui. Pourquoi a-t-elle l'impression que mille ans se sont écoulés depuis alors que cela fait seulement bientôt dix qu'elle a quitté Poudlard ? Peut-être que le temps passe plus vite quand la haine guide tous nos pas... « Mouais. Faut dire que ce vieux truc tout rabougri doit commencer à ne plus être très frais. » Elle se déteste d'être capable de passer d'un ton aussi glacé que l'acier à un ton plutôt moqueur, limite chaleureux, d'une manière aussi naturelle. Vive la crédibilité ! Comme si tout était normal. Elle secoue la tête et soupire. A quoi elle joue aujourd'hui ? - En tout cas le temps il ne vous dérange pas à vous … Je savais pas qu’il y avait des gens qui aimaient prendre l’eau a ce point.Elle n'a même pas remarqué l'eau qui s'infiltre toujours dans ses épais collants de laine et qui maintenant s'attaque au bas de sa robe. Elle détaille un peu sa tenue, puis les pointes de ses cheveux qui sont complètement trempés désormais et retombent mollement sur ses épaules. En effet, elle doit sembler un peu étrange livrée ainsi à la pluie sans aucune tentative pour s'en protéger. Delilah aimerait bien être dans la tête du jeune homme à l'heure qu'il est pour savoir ce qu'il pense d'elle. Elle se redresse, s'appuyant contre le mur de briques derrière elle. Faut dire qu'il commence à faire un peu froid et que déjà qu'elle n'est pas couverte des pieds à la tête, si en plus elle se retrouve entièrement imbibée d'eau ça ne va pas vraiment aider... « Qui sait, je suis peut-être croisée avec un poisson. » C'est stupide et elle le sait. Mais que peut-elle bien dire de plus ? La vérité ? Qu'elle est tellement bouleversée aujourd'hui qu'elle n'a pas cherché à savoir ou elle s'arrêtait ? Non, c'est tellement pitoyable. Mais est-ce vraiment si honteux ? « Non...Ce qui est bien avec la pluie c'est qu'elle dissimule aisément les larmes. » Puis elle redevient silencieuse, se contentant d'observer les alentours gris en fuyant le regard de son interlocuteur. Faut dire qu'elle se livre -ou presque- à un inconnu qui déambule tout seul dans Pré-Au-Lard par une journée effroyable. Ceci dit, c'est toujours plus facile de parler à un inconnu qu'à quelqu'un qu'on connaît depuis toujours. - Je m’appelle Aaron Drake Rembrandt. Elle est ramenée à la réalité par sa phrase. C'est vrai qu'aucun des deux n'a décliné son nom jusqu'à maintenant. Les convenances veulent qu'on se présente à quelqu'un avec qui on parle depuis deux minutes, faut croire. Elle connaît son nom à lui. « Rembrandt tu dis ? Ton père est un collègue. » Elle sait qu'il va tout de suite faire l'association et savoir qu'elle sert le mal mais elle s'en fiche parce que d'une part il y a peu de chances qu'elle soit amenée à le croiser de nouveau un jour et d'autre part s'il est un bon fils de mangemort il devrait finir par rejoindre les rangs du Seigneur des Ténèbres lui aussi. « Delilah Kei Barnfrånregn. » En réalité c'est Tolstoï évidemment mais très peu de gens connaissent son véritable patronyme. Son arrière-grand-père étant un célèbre écrivain elle avait décidé de porter un pseudonyme lorsqu'elle avait rejoint les mangemorts pour ne pas ternir sa réputation. Cependant son sang demeure pur et elle vient d'une grande lignée de sorciers. Mais ils faisaient le bien, tous, avant elle. « Mais dis moi, qu'est-ce que tu fais ici seul le soir alors que la nuit va bientôt tomber ? Tu n'as pas un dortoir à rejoindre ? Une heure de couvre-feu ? » Son ton est de nouveau froid et distant. Elle ne sait pas elle-même à quoi elle joue. © BANGERZ |
| | | Aaron D. Rembrandt
♦ Gallions : 3727 ♦ Date d'inscription : 16/02/2014 ♦ Multicomptes : Juda, Stanley Tsukasa & Satoru | | | |
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