Close to me + Midnight et Ezreal

Sujet: Close to me + Midnight et Ezreal Lun 24 Mar - 15:00

Cet après-midi nous avions un entrainement de Quidditch avec les serpentards. Il faisait très froid pour un mois de septembre, le vent soufflait énormément et il était glacé. J'avais pourtant enfilé un pull sous mon équipement mais ça ne suffisait pas. Je ne pouvais pas garder une cape ou une écharpe ce qui m'handicaperait beaucoup pour jouer. Nous nous étions entraînés pendant deux bonnes heures, en faisant une pause au milieu pour aller se rafraîchir un peu, discuter des stratégies etc. L'équipe de Serpentard était au point, à mon avis nous battrions sans mal les pouffsouffle et les serdaigles, les gryffondors seraient ceux qui nous poseraient le plus de problème. Heureusement nous avions un bon attrapeur cette année. J'avais hâte de jouer le premier match pour voir de quoi il était capable en conditions réelles. Moi je n'avais pas perdu la main pendant l'été et j'en étais heureux.

Une fois ceci terminé j'allais dans les vestiaires avec les autres joueurs. Nous allions tous prendre une douche. Une bonne douche chaude. J'étais véritablement gelé, mes doigts étaient devenus des glaçons. Mon problème c'est que j'adore la chaleur et tout ce qui est douillet, c'est peut être pour ça que je saute sur tout ce qui bouge. Les autres de l'équipe partirent avant moi alors que je traînais sous la douche, les yeux fermés. J'aimais la sensation de l'eau qui coulait sur mon corps, et j'aimais être seul pour pouvoir véritablement me relaxer. J'étais bien et je n'avais plus envie de bouger d'ici, malheureusement je ne pouvais pas faire ça, comme on dit le temps c'est de l'argent. Je sortis, m'habillais et commençais à ranger mes affaires. Je n'étais pas pressé je n'avais pas cours du tout cet après-midi. Alors que je rangeais mon équipement dans mon sac j'entendis la porte du vestiaire claquer. Je relevais la tête pour voir une tête multicolore. Je haussais un sourcil.

« Tiens, qu'est ce que tu fais là toi ? »

Midnight, encore une fille qui me posait du fil à retorde, j'aurais bien aimé la mettre dans mon lit mais ce n'était pas une proie facile à avoir, j'avais de bonnes raisons de la vouloir à tout prix, elle avait des informations sur moi que je ne voulais pas qu'elle divulgue. Mais bon, faut avouer qu'en plus de ça elle est quand même vachement sexy. Juste, je ne lâcherais pas le morceau pour avoir le dessus sur elle.

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L'étude des runes était le dernier cours de la journée de Midnight, du moins jusqu'à ce que la nuit totale s'installe. Alors, elle retrouverait ses comparses de Serdaigle, ainsi que ses camarades de Serpentard pour un cours d'astronomie, mais entre temps... C'était quartier libre. Au sortir de l'étroite salle de cours, les yeux de glace de la métamorphomage s'étaient égarés sur les dalles pavant le couloir, pendant que son esprit vagabondait... Elle s'y voyait déjà, perdue dans la jungle péruvienne, à affronter Léthifolds et Acromentules, tout en cherchant à déchiffrer des hiéroglyphes compliqués... Un challenge pour le corps et l'esprit, elle en avait presque le vertige. Elle ne vivrait pas vieille, de cela, elle était certaine. Mais au moins vivrait-elle intensément. Un sourire étirait ses lèvres tandis qu'elle atteignait la salle commune des aigles. Se sentant trop fébrile pour rester en place, elle déposa son sac sur son lit, troqua rapidement sa robe de sorcière pour un jogging et une brassière sportive, attacha sa longue tignasse couleur d'arc-en-ciel en une queue de cheval haute et se jeta dans les couloirs de l'école, qu'elle parcourut vitesse grand V.

Ce ne fut qu'en arrivant dans le parc qu'elle ralentit l'allure, rapetissant sa foulée, donnant à son corps son rythme d'exercice. Il fallut un certain temps, Midnight pratiquant régulièrement la course à pieds, pour que l'effort en devienne un, que ses joues rosissent, que la chaleur monte et que la sueur se manifeste. Toutefois, même dans ces conditions, son rythme cardiaque restait relativement bas.

Elle achevait le tour du lac, et allait se préparer à retourner au château quand sa route croisa celle d'un groupe d'élèves armés de balais, également sur le chemin qui serpentait à travers le parc jusqu'à l'école. Indubitablement, ils venaient du stade de Quidditch, cependant, tous de dos et couverts, il fut impossible à la Serdaigle d'en déterminer la maison. Tout ce qu'elle était en mesure d'affirmer, c'était qu'il ne s'agissait pas de l'équipe de sa maison, puisque, et bien... Elle en faisait partie. Elle l'aurait su si un entraînement avait été prévu cet après-midi là. Quoiqu'il en soit, c'est à petite foulée qu'elle doubla le groupuscule, et après les avoir dépassés de quelques mètres qu'elle se vautra à terre comme la plus pathétique des larves. Dans le gravier, elle écorcha ses coudes, ses avants-bras et ses reins, et abîma son jogging. Mais tout ceci n'était rien comparé à la hargne qui s'empara d'elle dans la seconde. « Un croc-en-jambe dans le dos ? Sérieusement ? » Les rires qui suivirent brillèrent d'éloquence, de même que les poignées de terre qu'ils soulevèrent avec leurs chaussures pour les lui envoyer dans la figure, elle, toujours allongée à terre. Le feu mis aux poudres, Midnight mutée en enragée, elle sauta sur le joueur le plus près, ce qui le fit tomber à terre, et se mit à le rouer de coups. Sa chevelure multicolore vira dans l'instant à un rouge lie de vin, à l'instar de ses yeux, qui suffirent à faire reculer les autres. Quand sa victime perdit conscience, elle se releva, baguette au poing. « Vous avez de la chance, j'vous laisse poser vos balais et j'vous promets d'pas trop vous abîmer pour notre prochain match... » Piqués au vif, les joueurs de l'équipe de Quidditch de Serpentard chargèrent, digne de la chevauchée des Walkyries...

***

Le combat fut épique. Midnight ignorait par quel miracle elle était encore entière, et sans plus de séquelles qu'une lèvre et une arcade amochées, ainsi qu'une cheville foulée, mais quand elle claqua la porte des vestiaires du stade au nez et à la barbe de ses derniers poursuivants, elle s'estima particulièrement satisfaite de sa prestation. Ils étaient nombreux, et les dégâts étaient minimes. Indubitablement, elle prenait du galon. Bientôt, elle serait imbattable en duel. Ainsi, elle s'auto-congratulait, l'épaule bien appuyée contre la porte pour éviter toute intrusion intempestive, quand une voix dans son dos la força à jeter un coup d’œil par-dessus son épaule. Quand elle reconnut Ezreal, sa réaction ne se fit pas attendre. En une seconde, elle fit volte-face, appuya son dos plutôt que son épaule contre la porte, et pointa sa baguette en direction du garçon, le visage hargneux. Elle était dans un état lamentable, saignait à cause de coupures à divers endroits, était couverte de poussière et une quantité de cheveux non négligeable s'était échappée de sa queue de cheval, lui donnant l'air d'avoir connu la guérilla urbaine. Toutefois, le bras qui tenait sa baguette était ferme et son regard particulièrement déterminé. « T'approches pas ! » Scanda-t-elle, assurant ainsi à Ezreal qu'il passerait un mauvais quart d'heure s'il faisait ne serait-ce que mine d'essayer.

La situation était absolument grotesque, pour un œil extérieur. La Serdaigle était manifestement fatiguée, sale, endolorie, et menaçait un garçon désarmé, à dix mille lieues de lui vouloir le moindre mal physique à cet instant là. Pendant de longues secondes, elle resta là, sans bouger, à défier le garçon du regard, avant de, prenant un peu de recul et conscience de ce fait, baisser lentement sa baguette, sa vigilance restant quant à elle à son maximum. « Excuse-moi... J'aurai pas dû te crier dessus. » Manifestement tendue, elle pinça, de sa main libre, l'arrête de son nez, et se frotta les yeux, avant de prendre conscience de là où elle se trouvait, la question ne lui ayant pas même effleuré l'esprit au moment où elle avait ouvert la porte. Pendant une seconde, elle se figea, se demandant comment elle allait se sortir de cette situation, avant de laisser tomber, tout simplement. « Classes vos vestiaires. » Propos anodin et banal, bateau même, puisque les vestiaires étaient les mêmes pour toutes les maisons. La jeune femme eut un soupir et se pinça à nouveau l'arrête du nez. De tous les serpents qui auraient pu se trouver là, il avait fallu qu'elle tombe sur Lui, le queutard de service et tombeur de ses dames. Évidemment, Midnight comprenait aisément les greluches qui tombaient sous son charme. Il était grand, avait un visage particulièrement agréable à regarder, un sourire à se damner, et jouissait d'une certaine intelligence, pour ne rien gâter. Mais quand même... Ne désirant pas que cet entretien des plus gênants s'éternise, la Serdaigle s'écarta de la porte. « Enfin bref... Je t'en prie. Après toi. » Et oui, un croc en jambe dans le dos par soirée, c'était son quota maximum...

Je ne m'attendais pas à ça mais alors pas du tout. Je savais que la jolie serdaigle était agressive, je n'avais pas encore fait les frais de son courroux mais j'avais vu plusieurs fois des amis vert et argent revenir avec un oeil au beurre noir signé Midnight. Mais là je n'avais rien fait de mal, je m'étais seulement étonné de la voir ici, dans le vestiaire des serpentards, elle n'avait rien à y faire, j'avais bien le droit de lui poser la question non ? Ce n'est pas comme si je lui avais dit de dégager ou agressé ou quoi que ce soit. Je la regardais, les sourcils froncés, alors qu'elle pointait sa baguette sur moi. Moi j'avais mon pull sale dans la main et mon sac dans l'autre, les cheveux dégoulinant d'eau à cause de la douche. Et elle, elle me criait de ne pas l'approcher. Comme si j'allais l'attaquer. Ce n'était pas mon genre en plus elle le savait. Je n'avais pas pour hobbie de faire chier ceux des autres maisons, je laissais ça aux serpentards débiles. Les souffre-douleurs tout ça, c'est bon pour ceux qui ont rien dans le pantalon. Si si c'est vrai, ils ont une petite queue alors ils sont frustrés et ils rejettent leur haine sur les autres. Bref, je ne dis rien, me contentant de la regarder bizarrement, je me demandais si elle était pas à moitié folle à cette instant et j'espérais sincèrement qu'elle ne le soit pas assez pour me jeter un sort alors que je n'avais rien fait. Je remarquais alors qu'elle semblait en mauvais état, elle était toute décoiffée, et elle avait de la terre, ou j'espérais que ce soit de la terre du moins, sur ses vêtements. Elle saignait aussi, sur le visage. Qu'est-ce qui avait bien pu lui arriver ?Afin de ne pas la brusquer et risquer de me prendre un stupefix ou je ne sais quel autre sort je lui demandais, doucement, sans bouger:

« Hm... T'es sûre que ça va ?... »

Finalement elle baissa sa baguette et je dois avouer que j'en étais soulagé. Je n'étais pas une mauviette, je savais me défendre, et j'étais un des meilleurs élèves de mon année en sortilèges, mais ma baguette là elle était dans ma chambre alors j'avais peu de chance de la vaincre si elle décidait de m'attaquer. Et en venir aux mains... Je ne frappe pas une fille moi. Je rangeais donc mes affaires dans mon sac et le refermais. Midnight s'excusa de m'avoir crier dessus. Je haussais les épaules.

« Ho c'est pas grave... J'ai l'habitude d'entendre les filles crier, mais pas pour les mêmes raisons.»

Comment ça j'étais narcissique ? C'était la vérité, même si en général j'évitais ce genre désagrément en plaçant une main habile sur leur bouche. Entendre une fille crier de plaisir dans un placard du cinquième étage ça attire toujours les curieux. Je décidais de m'approcher, déjà pour voir si elle allait bien, et surtout parce que je voulais partir et qu'elle était dans cette direction. Elle semblait aller vraiment mal, elle se frottait les yeux. Je fis quelques pas dans sa direction pour me retrouver à quelques mètres d'elle. Elle me dit que nos vestiaires étaient classes. Je fis un petit sourire.

« Si tu le dis.»

Je l'observais, cherchant à comprendre ce qui lui était arrivé. Plusieurs suggestions s'imposaient à moi. Elle était tombée de son balais, mais vue qu'elle n'avait pas de balais dans sa main bien que nous nous trouvions sur terrain de quidditch je décidais de supprimer cette option. Soit elle s'était fait agressée par une bête sauvage, soit par des élèves. Là, je n'arrivais pas à me décider, et je n'osais pas trop lui poser la question étant donné qu'elle m'avait menacé avec sa baguette quelques secondes avant et qu'elle l'avait toujours dans sa main. Tant pis, je jouerais les jolies coeurs une autre fois, j'aurais tout mon temps pour la charmer, là ce n'était pas le moment, je n'étais pas suicidaire non plus. Elle s'écarta pour me laisser passer. Je lui fis un petit sourire en coin et lui dis avant de partir:

« La prochaine fois que tu viens dans les vestiaires des serpentards j'espère que ce sera pour me rejoindre sous la douche.»

Je poussais la porte et... Et... Et rien. Elle était verrouillée. Je la poussais plus fort, plus vite, m'acharnais dessus quelques secondes puis me retournais vers Midnight.

« Euh... Je crois que c'est fermé... J'ai pas ma baguette, tu veux pas tester un sort pour nous sortir de là ?»

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Elle n'avait même pas répondu à la question d'Ezreal lorsqu'il s'était enquis de son état de santé. Un « Qu'est'ça peut t'fout' ? » avait menacé de fuser, mais à croire qu'elle était trop naze pour encore envoyer des vannes, ou trop distraite peut-être, puisque l'oreille tendue vers ce qui se tramait à l'extérieur, en l'occurrence, des rires étouffés, des bruits de pas, puis de course... Et puis plus rien. Elle put souffler, et en revenir à son camarade, l'honorant ainsi gracieusement de toute son attention. Alors, est-ce que ça allait ? Et bien, elle était en vie, donc on pouvait supposer que oui. Elle se sentait vivante aussi, ce qui n'était pas rien... Mais avec l'absence d'animosité du serpentard qu'elle avait en face d'elle, tranquillement occupé à ranger ses vêtements dans son sac tout en jonglant avec ses cheveux mouillés, la pression retombait et avec elle, le taux d'adrénaline dans le sang de la sorcière. Plus important, qui disait moins d'adrénaline, disait aussi... Le retour de la douleur. Un bref sursis lui fut cependant accordé, Ezreal s'approchant alors qu'elle lui avait défendu de le faire, après avoir rangé ses affaires. La Serdaigle recula d'un pas, sa baguette se relevant brusquement dans sa direction, comme si son bras avait été monté sur ressors. Elle était hagarde et n'avait confiance en personne de cette maison de fous belliqueux. Entre Aaron, Rodolphus et les autres, elle avait l'impression de disperser les cendres de sa raison aux quatre vents, d'en donner des morceaux à ces idiots à chacune de leurs rencontres. De ce fait, ce fut à peine si elle comprit l'allusion du garçon concernant les cris des filles. Elle commença par l'imaginer en serial killer, en boucher, avant de comprendre que, connaissant Ezreal comme elle le connaissait, il voulait parler de hurlements de plaisirs plutôt que de souffrance. L'espace d'une très brève seconde, Mdinight envia ces filles qui pouvaient se donner avec autant de facilité, qui étaient tellement populaires que tous les garçons les trouvaient attractives. Pour sa part, même si le physique passait quand on faisait abstraction de la couleur de ses cheveux, sa brutalité rebutait inlassablement, et elle-même s'avouait, pour clore ces rares instants d'envies malsaines, qu'elle ne pourrait jamais faire ça avec quelqu'un incapable de prendre le dessus sur elle, de s'y mesurer et de l'emporter. Elle voulait être un trophée, pas une mignonne rougissante...

Quoiqu'il en soit, elle ne rabaissa sa baguette qu'une fois que le Serpentard se fut emparé de la poignée de la porte. Elle n'avait qu'une hâte, regagner sa salle commune, prendre un bain et s'occuper de sa cheville, qui commençait doucement à se réveiller, à la tirailler, lui chuchotant pour le moment qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas, mais qui ne tarderait pas à lui hurler dessus que rien n'allait bien. Preuve inhérente à sa lassitude, elle sourit à la boutade du jeune homme. « Ouais, j'y manquerai pas. » lança-t-elle en réponse, s'imaginant déjà le prendre aux mots, mais pour mieux lui balancer une bassine d'eau froide sur la tête qu'autre chose. L'idée commençait à faire son chemin, à imposer sa dangereuse tentation, quand un bruit que la Serdaigle n'appréciait guère la tira de sa brève rêverie. La porte refusait de s'ouvrir manifestement. A moins que... Les sourcils de la jeune femme se froncèrent légèrement tandis qu'elle posait un regard interrogatif sur Ezreal, toute trace de doute disparaissant cependant lorsqu'il lui annonça être incapable d'ouvrir la porte. Ce fut plus fort qu'elle, la métamorphomage pesta, tapant du pied sur le sol. Elle jura, « Les enfoirés ! », et poussa Ezreal pour se mettre face à la porte, balançant un « Alohomora ! » inefficace, suivit d'une demi-douzaine de « Reducto ! » tout aussi inefficaces. Dépitée, elle appuya sa main contre la porte, se penchant en avant, laissant sa tête pendre dans le vide et serait même probablement tombée en chute libre si elle n'avait pas été aussi solidement attachée à son cou. « Il doit y avoir un sortilège de glue perpétuelle. J'ai pas encore le niveau pour m'en débarrasser... Pis les vestiaires sont protégés de la destruction, à cause des cognards, toussa... On va devoir attendre que quelqu'un remarque ton absence, Don Juan. » Midnight poussa un profond soupir, et, sa cheville achevant de se réveiller, la poser au sol devint un véritable supplice. Elle alla donc à cloche-pied s'installer sur un banc, s'asseoir confortablement, histoire de commencer à panser ses plaies.

D'abord, elle enleva sa chaussure en grimaçant, ainsi que sa chaussette. Les deux étaient trempées, à cause de l'herbe rarement sèche en Angleterre. Sa cheville avait déjà gonflé, pas encore bleui, mais brûlait. La Serdaigle soupira. Il faudrait faire avec. Elle détacha aussi ses cheveux, ces derniers recouvrant leur multicolore commun, histoire de mieux les rattacher ensuite en un chignon approximatif, histoire de ne pas les avoir dans le visage. Rangeant sa baguette dans sa poche, elle entreprit ensuite de s'occuper de ses égratignures, à commencer par en enlever le gravier. Elle se tourna alors distraitement vers Ezreal. « Tu veux bien imbiber des mouchoirs ou de l'essuie-tout d'eau et me le donner s'il te plaît ? » Puisqu'il était là, coincé avec elle, autant se rendre utile, pas vrai ? Elle tendit la main dans l'attente de ce qu'elle avait réclamé, tout en continuant à faire tomber les petits cailloux qui s'étaient pris dans le sang coagulé. Manifestement, une fois le choc passé, la Serdaigle s'accommodait de la situation avec une désinvolture désarmante. Probablement parce qu'elle en était une grande habituée. Son ton détaché en était une preuve flagrante. « Dis, tu crois que ça va prendre longtemps avant que tes groupies ne remarquent que tu manques à l'appel ? Non parce que... Pas que ta compagnie soit désagréable ou quoi hein, mais je vais commencer à avoir faim dans pas très longtemps moi. » Et comme le hasard faisait parfois bien les choses, la Serdaigle n'avait pas fini sa phrase que son estomac se mit à chanter pour appuyer ses dires. Quel duo... !

Je ne paniquais pas. Ce n'était pas grave si on était enfermés ici, ce n'est pas comme si on était au milieu de nulle part, nous étions dans les vestiaires du terrain de quidditch où les équipes s’entraînent régulièrement. Il y avait un jour d'entrainement pour chaque équipe. Bon ok les prochains à s’entraîner seront les gryffondors et ça se passera après demain. On était quand même un peu dans la merde si on devait rester ici pendant deux jours. Heureusement, il y avait de l'eau, on y survivrait, par contre on risquait de perdre quelques kilos. Mais bon de toute façon quelqu'un allait remarquer notre absence et viendrait nous chercher. Les serpentards savaient qu'on avait eu un entrainement cet après-midi et quand ils verraient que personne ne m'a croisé depuis ils viendraient ici pour vérifier. Je regardais Midnight s'affairer et lancer des sorts sur le verrou et sur la porte. Rien ne se passait. Ok on était vraiment enfermés ici. On ne pouvait rien faire. Un sortilège de glue perpétuelle qu'elle disait.

« Mais qui a fait ça ? »

Oui parce que du coup moi je ne savais pas qui avait fait ça à Midnight et qui nous avait enfermé. Parce que logiquement c'était la même personne, ou alors on avait vraiment pas de chance aujourd'hui. J'espérais que les autres vert et argent remarqueraient vite que je manquais à l'appel dans la salle commune mais à mon avis ça allait durer un moment car il n'est pas rare que je m’éclipse avec une jolie fille pendant des heures dans un placard. On était en fin d'après-midi et à mon avis personne ne capterait avant le repas du soir. Heureusement que j'étais populaire chez les serpentards parce qu'un autre que moi aurait pu disparaître jusqu'à l'heure du coucher pour qu'on remarque son lit vide sans que personne ne s'en inquiète une seule seconde.

Puis Midnight fit une tête bizarre, comme si elle était en train de se prendre un sortilège de doloris (oui j'ai déjà assisté à ça) et alla s'asseoir en marchant à cloche pied, ou en sautillant du coup. Je restais là, adossé à la porte en la regardant se déchausser. Son pied, ou plutôt sa cheville avait genre doublé de volume. Je haussais les sourcils, légèrement étonné. Comment avait-elle fait ça ? Elle me demanda du papier imbibé d'eau, alors je m’exécutait. Je suis un gentleman moi j'aide les jeunes filles en détresse que voulez-vous... Je cherchais dans les casiers et en sortis une mallette à pharmacie. Hé oui même les sorciers ont ce genre de truc, bon y a pas grand chose dedans juste le strict minimum qu'il est impossible de faire avec un sort pour des élèves comme nous, histoire qu'on aille pas voir l'infirmière pour le moindre petit bobo. Je pris des compresses et allait les passer sous le robinet d'eau froide. Puis je revins et les tendis à Midnight qui se nettoyait sa plaie. C'était franchement pas jolie-jolie à voir. Puis je retournais chercher la mallette pour la poser à côté d'elle au cas où elle aurait besoin de piocher dedans.

« Tiens y a quelques trucs là-dedans. C'est pas grand chose mais ça peut servir. »

Je m'asseyais ensuite sur le banc à côté d'elle, au cas où je pourrais servir moi aussi, et puis parce que j'avais pas envie de rester debout comme un con. Elle me demanda combien de temps ça prendrait pour qu'ils voient que je manquais à l'appel. Son ventre gronda à ses mots, et je laissais échapper un petit sourire. Je haussais les épaules.

« J'pense qu'on est là jusqu'au repas, j'aurais bien soulagé ta faim, mais j'ai rien emporté à manger. »

Puis je remarquais qu'elle avait dit que ma compagnie n'était pas désagréable. Je souris malicieusement et rajoutais:

« Alors comme ça ma compagnie n'est pas désagréable ? Je peux être d'encore meilleure compagnie si tu veux...»

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Sujet: Re: Close to me + Midnight et Ezreal

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