Elieb — Rouge comme là-haut » [Abandonné]

♦ Gallions : 3867 ♦ Date d'inscription : 27/03/2014

█ « ROUGE COMME LA HAUT »
— elphaniëlle e. aislyng & caleb l. white

Une journée qui débute. Un peu froid, des vents très forts, qui soulève sa jupe un rien, dévoilant ses jambes un rien trop minces. Le commencement d'une matinée, le commencement d'une page qui sera tournée demain. Ou peut être qu'elle s'en souviendra, cette fois. Peut être que quelque chose se passera, qui rappellera ce jour à sa mémoire. Il fait froid, aujourd'hui. Il fait froid comme souvent, pour elle, en ce moment. C'est l'automne sur la terre. C'est l'automne à Poudlard. Mais c''est l'hiver dans son coeur. Dans son être, dans l'hêtre de son être. En elle, cet arbre qui refuse de pousser, qui est minuscule, qui ne grandit pas. Comme elle. Elle est comme lui, comme si elle avait une nageoire atrophiée, qui l'empêchait de se mouvoir ou de nager dans la vie comme il l'aurait fallu. Elle ne vit pas vraiment, ou alors à moitié. Elle se pose trop de questions, qui restent sans réponses. « Pourquoi personne ne répond à mes questions ? » Elle effraie un peu, parce qu'elle a toujours l'air ailleurs. Loin dans sa tête, loin dans son coeur. Elle parle à demi mots, c'est à peine s'ils sont prononcés. Mais personne n'a su lui faire comprendre encore, que la vie doit être vécue complètement. Qu'il faut la croquer, comme Eve plante ses dents dans la pomme. Elle a peur aussi, c'est ce qui la rend émouvante aux autres. Différente. Ce qu'elle est. Différente... Aux yeux des élèves de sa maison, qui la cotoient tous les jours, elle parait... Etrange. Elle est juste un peu... Ailleurs. Les yeux toujours sur le lointain. Les yeux dans une vie qui n'existe pas, comme rivés sur quelque chose d'irréel, de caché derrière les dunes de l'imagination.

Il y'avait un garçon. Pas un de ceux qui sont lourds et qui la draguent avec insistance, à l'aide de leurs sous entendus qu'elle fait semblant de ne pas comprendre. Un de ... D i f f é r e n t. Un de ceux qu'elle aime bien et qu'elle aimerait connaître davantage. Caleb est son nom. Caleb a l'air... De l'aimer bien, aussi. Mais il ne lui a jamais parlé. Du moins, pas qu'elle s'en souvienne. Elle non plus, ne lui parle pas. Leurs rencontres se font au milieu du silence profond, mais les mots qui n'existent pas existent dans leurs coeurs, et battent en milliers de sons. Ces mots se traduisent simplement. Ces mots sont juste les battements de coeurs. C'est ... Mignon, au fond. Mais s'ils ne se parlent pas, comment s'avouer qu'ils s'aiment bien ? Peut être qu'elle se fait des idées, et qu'il est juste un peu affectueux avec elle. Ou peut être que c'est elle qui est amoureuse, mais pas lui. Qui sait. Qui saura.

Perdue encore une fois, dans le lointain pays de ses pensées, Elphaniëlle s'asseoit sur l'herbe, devant le lac à la surface brillante. Elle observe la vie, autour de l'étang. Elle observe les fleurs, les nuages, et les insectes qui grouillent près de ses mains. Elle s'avance, se penche au dessus de l'eau. Dans l'eau, il y'a son reflet, elle sourit, il sourit. Il fait la même chose qu'elle. Mais c'est normal, puisque c'est Elle. Doucement, elle avance la main, effleure la surface en dessinant une spirale qui fait ondoyer l'eau sous le mouvement. Riant un peu, elle se relève mais une pierre mal placée la fait trébucher. Basculant dans le lac, elle se rattrape à la rive, avant d'essayer de sortir de l'eau. Brr. Et dire qu'il faisait déjà froid. Mais elle n'ira pas se changer, parce qu'elle aime ça, avoir froid. Elle grelotte, ses dents claquent. Un frisson qu'elle réprime. C'est pas l'moment de jouer à la sirène. Il y'a des garçons là bas, un peu plus loin, qui la regardent avec intérêt et concupiscence, mais elle s'imagine qu'ils se moquent d'elle. Ils sont peut être un peu amoureux d'elle, mais ils n'ont pas accouru quand ils ont vu qu'elle tombait à l'eau. Alors ils ne sont pas intéressants. Un garçon qui l'aime vraiment aurait plongé aussitôt. Du moins, c'était ce qu'elle pensait. A raison sûrement.

Rouge comme là-haut
Elphaniëlle et Caleb

Au bord du lac ~ Un Dimanche matin en Septembre.

Septembre. Les cours sont déjà bien entamés, le mois est déjà presque finit. Le temps file a vive allure. Mais ce n'est pas le plus important. Dimanche matin. Il s'était lever tôt, pour profiter de la matinée et du temps encore bon, seul dans le parc. Avec un bouquin comme seule compagnie. Pas parce qu'il était un Gryffondor qu'il était forcément un crétin. Bon certes parfois il agissait comme un crétin et il était un peu, voir beaucoup, impulsif. Et ça, rien ne pourrait le changer.

Il était là depuis un petit moment, il avait grimpé dans un arbre et s'était installé sur une grosse branche. Ainsi installé il voyait bien le lac, mais il était plus plongé dans sa lecture. Pas un livre de cours, ni un livre moldu, juste un livre traitant des loup-garou. La bibliothécaire l'avait regarder un peu surprise par cet emprunt, mais il s'en fichait. Même s'il était un loup-garou, il pouvait bien lire un livre a ce sujet.

Et c'est ce qu'il faisait, jusqu'à ce qu'il entende des voix, il jeta un coup d’œil pour voir un petit groupe -sûrement des Serpentard- en train de se moquer de quelqu'un qui était tomber dans le lac. Caleb suivit leur regard et vit Elphaniëlle. « Bande de con. » Marmonna-t-il en descendant de son perchoir pour aller jusqu'à Elphaniëlle.

Caleb laissa tomber son livre et s'approcha du bord, et il attrapa une main de la jolie Serdaigle pour l'aider a remonter sur le bord, en lui souriant. « Je te tiens et je vais t'aider. »

[C'est pas génial, désolée Elieb — Rouge comme là-haut » [Abandonné] 999640203

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█ « ROUGE COMME LA HAUT »
— elphaniëlle e. aislyng & caleb l. white

[Hj; maman, j'ai écris à la première. J'espère que ça te gene pas. ♥ Pardon du retard.]

Ce qui me venait à l'esprit, là, tout de suite... Blups. Le froid me taillait les veines, j'avais le souffle coupé. J'avais l'impression de n'être qu'une statue glacée dans une mare d'eau. Les autres se moquaient de ma maladresse habituelle. Je suis risible. Je suis... Une fille dont on ne prend pas assez soin. Mais j'aimerais bien que quelqu'un prenne soin de mon coeur, pour une fois, ça changerait. Mais genre... Vraiment. Tu sais comme un amoureux, ou quelque chose dans ce goût là. Ce serait vraiment chouette. Mais est-ce que ça existe un garçon qui ne sera pas effrayé par mes attitudes un peu étranges ? Mes habitudes hors du commun, mon côté lunaire. Je sais pas vraiment si... Je serais capable de rendre quelqu'un heureux d'être avec moi. Mais j'aimerais bien. Enfin bon, nous verrons.

Pour l'instant, j'avais l'air d'un poisson qui sort la tête de l'eau. Je recrachais un peu, parce que j'avais avalé du liquide. J'essayais de sortir. C'était pas l'heure de faire trempette. Elphaniëlle utilise Trempette. Mais rien ne se passe... Hum pardon .Je débloque. Bref revenons en à nos moutons. Ou à nos garçons... Je regardais autour de moi, soupirant comme à mon habitude. Une main se tendit vers moi. Levant la tête, les yeux remplis d'une eau étoilée, je souriais bêtement. C'était... Caleb. Oui , ce même Caleb que j'avais trouvé charmant avec moi. Celui qui n'avait pas l'air de me considérer comme une folle sortie de l'asile. Je saisis sa main et remontai sur le rebord.

« Merci. » Je lui disais ça, avec difficulté. Au fond de ma poitrine, il y'avait ce coeur qui battait, ce tout petit bout de coeur qui restait. Et je souriais de plus belle. J'avais envie de le prendre dans mes bras, mais ça aurait été malvenu. Et puis... J'étais un peu trempée de bas en haut, de haut en bas. Alors je n'allais pas le mouiller non plus. ça aussi, aurait été malvenu.

Alors je me contente de le regarder dans les yeux, juste... Juste parce qu'il est beau. Je n'ai pas envie de lui lacher la main. D'ailleurs je ne la lache pas. Je la tiens toujours, la mienne est humide, mais ça ne fait rien, ce n'est qu'une main. Je ne lacherai pas. Je n'ai pas envie. Je penche la tête un rien, observant les alentours pour vérifier que personne n'est là pour épier notre premier moment tous les deux. Je m'emballe je sais, j'ai toujours eu ce défaut. Mais il vaut mieux ça que l'inverse non ? « Je suis contente que tu aies pu venir. Enfin... Que tu sois venu m'aider. C'est... C'est pas tout le monde ici qui aurait fait ça pour moi. » Je pinçais les lèvres. J'étais intimidée mais j'essayais de paraître sereine et libérée. Je voulais qu'il croit que j'étais... Stable et en bonne santé mentale. Je ne suis pas folle vous savez. Je suis juste... Un peu bizarre. Mais ça ne fait pas de moi quelqu'un de mauvais. Je ne crois pas, hein ?

Rouge comme là-haut
Elphaniëlle et Caleb

Au bord du lac ~ Un Dimanche matin en Septembre.

J'avais rejoint Elphaniëlle, elle était tombée dans le lac, et même s'il faisait encore plutôt bon a cette époque de l'année, l'eau du lac ne devait pas non plus être très chaude. Donc elle devait avoir froid. Enfin bref, j'avais aidé Elphaniëlle a remonté, assez facilement je dois dire, et je lui souriais alors qu'elle se retrouvait a nouveau sur la terre ferme.

« De rien. » Je lui souriais a nouveau alors qu'elle reprenait la parole, disant qu'elle était contente que je sois venu l'aider. Et que tout le monde n'aurait pas fait ça.

« J'allais pas te laisser dans l'eau. Et les autres sont stupides. » Je lui souriais encore et lâchais doucement sa main pour pouvoir enlever ma veste. Et je la lui mit sur les épaules. « Met ça, tu dois avoir froid après ton plongeons. »

Je passais une main dans mes cheveux avant de regarder autour de nous. Je ne savais pas vraiment quoi dire, ou quoi faire.

« Ça va aller ? » Demandais-je, je ne voulais pas qu'elle prenne froid, ni qu'elle soit malade. Enfin elle était trempée, donc forcément elle risquait de prendre froid, et ce malgré ma veste.

[T'en fait pas, au "je" ça me dérange pas ^^ du coup j'ai écrit au je aussi.]

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█ « ROUGE COMME LA HAUT »
— elphaniëlle e. aislyng & caleb l. white

Il était... En face de moi. Et au fond de ma poitrine, un sentiment étrange, que je ne connaissais pas bien. On m'avait parlé de sentiments, alors que je n'étais pas encore une grande. On m'avait dit de faire attention. On m'avait dit de me méfier des garçons, qui voudraient mon corps avant de vouloir mon coeur. Moi j'ai toujours été une petite fille qui ne grandissait pas vite, mais à l'intérieur de moi aujourd'hui, il y'avait... Caleb, qui grandissait comme un cerisier en fleurs, qui me tendait la main et qui m'aidait à me hisser sur la rive. Je soupirais parce que je me trouvais stupide. Stupide de pouvoir tomber dans un lac à Poudlard. Il fallait tout de même le faire. Et stupide d'avoir la bouche ouverte à le regarder au lieu d'agir. J'aurais voulu avoir l'assurance d'Irélia, ou le charisme de Luka, ou même... Je ne sais pas,... Moi je serai toujours la petite cousine chaste qui vit dans un Neverland.

« Je ne saurais pas vraiment te dire. Je ne fréquente pas tellement... Les autres. » Non, je suis ... Solitaire un peu. Et pas tant que ça finalement. Je me dévergonde. Faut pas croire. Enfin bref. Là tout de suite, il me tendait sa veste et me la posait sur les épaules. Prendre froid ? Moi ? Pfouah. Je me ris du froid. Je n'ai guère peur de lui. En réalité, j'ai surtout peur des autres. Mais c'est pas le sujet. Je lui adressais un sourire affectueux. Sans que je comprenne pourquoi, comment, ni quand, nos bras s'effleurèrent. Nos peaux se frôlèrent, je sentis sa douceur. Moi j'avais froid et j'étais mouillée, donc forcément, mon contact ne devait pas être des plus agréables.

« Excuse-moi... » Je baissais les yeux, reculant aussitôt ma main. « J'voulais pas... Tu sais... » J'voulais pas toucher ton bras. Et pourtant, je voulais aussi. Je sentais le sang grimper dans mes joues. J'avais envie de m'enfuir mais quelque chose d'encore plus fort me tenait les chevilles pour me faire rester là. Près de lui. Je bafouillais un peu. Ephy tu as l'air d'une conne tu sais ça ? J'approchais en fin de compte de lui, esquissant un geste pour le prendre dans mes bras, comme pour le remercier encore une fois. Mais je m'arrêtais dans mon élan affectif en roulant des yeux comme des billes. « Tu... Tu voudrais que je me sèche avant de te faire un câlin ... ? » Mais oui vas y, continue à te ridiculiser. Non, mais... C'est qu'en fait, je ne sais pas comment faire. Je ne sais pas quoi dire, c'est tout nouveau pour moi. Alors j'agis comme je peux. Et ... Il me trouble un peu... Alors je dis n'importe quoi.

Rouge comme là-haut
Elphaniëlle et Caleb

Au bord du lac ~ Un Dimanche matin en Septembre.

J'avais été sortir Elphaniëlle du lac, j'étais pas aussi con que certains qui se moquaient d'elle, où plutôt qui s'étaient moquer d'elle. Ils avaient filer en me voyant aller l'aider. Courageux de loin, mais incapable de faire face a leur propre connerie. Tsss. Elle me dit qu'elle ne fréquentait pas tellement les autres et j'haussais les épaules.

« T'as pas tout à fait tort, vu comment certains sont. » Répondis-je.

J'avais retiré ma veste, pour la lui mettre sur les épaules, je ne voulais pas qu'elle prenne froid. Sentir la fraîcheur de son bras contre le mien me fit a peine réagir. Puis elle s'excusa et j'haussais un sourcil. Elle voulait pas ? Quoi ? J'haussais les épaules a nouveau.

« C'est bon, c'est rien, t'excuse pas. »

Je lui souriais a nouveau alors qu'elle s'approchait. Hum... ? J'avais pas vraiment l'habitude, en même temps, j'étais quand même un loup-garou et j'osais pas trop me lier aux autres de peur qu'ils le découvrent. Luka était au courant. Remus aussi, mais Remus c'était normal, lui aussi était un loup-garou.

Je sortis de mes pensées en l'entendant reprendre la parole, elle parla de se sécher et de me faire un câlin.

« Euh ben oui... » Je passais une main dans mes cheveux en regardant un peu autour de moi avant de reposer mon regard sur Elphaniëlle. « Enfin... je veux dire, c'est mieux que tu te sèches oui... Faudrait pas que tu tombes malade. Et puis je veux bien du câlin aussi. » Et je lui souriais encore.

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Je souriais betement devant Caleb. J'avais l'air niaise. Non je n'avais pas l'air, j'étais niaise. En tout cas c'était ce qui se disait dans les couloirs de Poudlard, et je ne nierais pas ma niaiserie. Dites cette phrase très vite pour voir ? Je ne quittais pas non plus Caleb des yeux. Il était joli et c'est toujours agréable d'avoir en face de soi une peinture de la vie aussi chouette. Je sentais sa veste sur les épaules, je dissimulais un frisson de plaisir.

« Je m'excuse toujours. » J'esquissais un nouveau sourire, cherchant à cacher mes joues parce que je les sentais devenir rouges comme des pivoines. Je n'osais jamais toucher les garçons, enfin ça on verra par la suite, mais ... Je ne suis pas très à l'aise. « Une mauvaise habitude que j'ai prise. » Je marquai un temps d'arrêt avant d'enchaîner. « Ou une bonne. »

Il voulait bien du câlin. Et il voulait que je me sèche. Surtout pour éviter que je tombe malade. Mais au pire je tomberai malade. Ecoute ça m'est égal, moi si ça me permet d'avoir un câlin de lui... En fait, je crois que j'aurais été capable de donner beaucoup de mes biens et de renoncer à beaucoup de mes droits, pour avoir des câlins de Caleb. Je pense que c'est un garçon doux et que ses bras le sont autant que lui.

Du coup, j'avais le droit il disait. Je pris mon courage à deux mains et Caleb contre moi. Je serrais, doucement, sans trop forcer, c'était un câlin chaste, et un câlin gentil. Je passais mes mains derrière son dos et posais ma tête contre son épaule. Je pourrais mourir ici, ça ne me dérangerait pas. Et je crois même que j'aurais le sourire. Je fermais mes poings derrière lui, je crois que des gens nous regardaient, mais bizarrement ça ne me faisait plus peur. En tout cas pendant les quelques secondes où je tenais Caleb entre mes bras. Mais les moments sont faits pour s'achever. Alors c'est moi qui brisais l'étreinte en me retirant tendrement. Je ne me décollais qu'à moitié, mais il fallait bien que je le fasse. Alors finalement je me reculai, baissant les yeux, avant de lui prendre la main. J'aimais bien. En fait j'aimais bien ses étreintes. J'aimais bien ses sourires et sa façon de me parler. Bah j'aimais tout. Il risquait de ne pas comprendre sur le coup, mais il fallait bien que je lui dise. « Tu m'en referas un tout à l'heure ? » Sous entendu: tu veux passer un peu de temps avec moi là tout de suite ? Je montrais un endroit un peu plus tranquille du doigt. « T'es peut être pressé. Mais si tu l'es pas, ça me ferait plaisir qu'on aille discuter un peu plus loin. »

Rouge comme là-haut
Elphaniëlle et Caleb

Au bord du lac ~ Un Dimanche matin en Septembre.

Je ne voulais pas qu'elle tombe malade, parce que je l'aimais bien, même si on ne se connaissait pas énormément. Bref, elle était mignonne a rougir comme ça, et elle parlait de se sécher et de me faire un câlin. Et je lui dis que je préférais qu'elle se sèche avant le câlin, en lui disant que je ne voulais pas qu'elle tombe malade.

Mais elle ne m'écouta pas et elle m’enlaça doucement, je la laissais faire avec un léger sourire et je passais doucement mes bras autour d'elle pour lui rendre son étreinte. Juste quelques instants. Je sentais des regards poser sur nous, mais je m'en fichais, je me fichais des remarques et des regards. J'étais bien là, avec elle contre moi et dans mes bras.

Puis elle brisa l'étreinte et je la laissais faire, elle finit par s'écarter complètement et je lui adressais un doux sourire alors qu'elle me prenait la main. Lui en refaire un tout a l'heure ? Hum... ? Puis elle dit que j'étais peut être presser, mais que si je ne l'étais pas ça lui ferais plaisir d'aller discuter avec moi un peu plus loin.

« Ça va, je ne suis pas pressé, j'étais en train de lire. » J'attrapais ma baguette et je lançais un sort pour la réchauffer et faire sécher ses vêtements. « Ça va mieux ? » Lui demandais-je.

Je lui lâchais la main pour aller récupérer mon livre que je glissais dans ma poche. Puis je désignais le coin plus tranquille d'un geste du menton. « On y va ? »

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— elphaniëlle e. aislyng & caleb l. white

Lire ? Mon cerveau avait imprimé ce mot. Moi j'adorais lire. J'étais serdaigle après tout. Et mon coeur allait toujours aux mêmes endroits, vers le lac où j'aimais noyer mon regard, vers les nuages que je fixais pendant des heures sans fatiguer. Je suis une curieuse fille, c'est pour ça que certains autres me fuient ici. Ils ont peur de moi peut être parce qu'ils ont peur de la différence. Et moi je ne ressemble aucunement aux perles de magasine trop sûres d'elles et trop souriantes tout le temps. Moi j'ai pas la bouche rouge, j'ai pas les yeux charbon noir, j'ai pas les ongles peints, j'suis naturelle. Mon palais c'est ma chambre, mon Noel c'est décembre, quand les nuits sont longues et qu'on habite au ciel. Hum. Bref.

Je hochais doucement la tête pour acquiescer face à sa question. Oui ça va. Un peu mieux. Disons que ça va toujours quand t'es près de moi, ça t'irait ça comme réponse ? Mais je ne dis rien de plus que ça, qu'un battement de cil, un battement de coeur, ou un hochement de tête. Je serre les dents, non pas parce que j'ai froid, non ce temps là est révolu aujourd'hui. J'ai peur.

« Je vais mieux, et toi ça va ? » Tant qu'à faire, je lui retourne la question. Je souris tout le temps. Je ne peux plus effacer le sourire de ma figure c'est plus fort que moi c'est plus fort que tout. Je ne regrette pas le câlin de tout à l'heure, et s'il s'en représentait un, je ne dirai pas non. C'est étonnant de ma part. Je ne suis pas trop pour les contacts. Mais Caleb me fait vibrer, Caleb me fait savoir aimer, aimer à tout prendre, aimer sans reprendre. Je crois que... S'il fallait que j'embrasse quelqu'un, ce serait lui un jour. Et quand je ferai fortune, moi je lui paierai la lune et même toutes les étoiles du ciel.

Je le regardais quand il récupéra son livre un peu plus loin de moi. J'étais triste qu'il me lâche la main. Mais il me montra un coin plus tranquille par là bas. Sentant mon coeur bondir, je lui souris en m'écriant « Oui ! Je te suis. » Quelque chose dans le genre. Je te suis ou tu me suis, c'est pareil. Ou si tu veux on y va ensemble en même temps, on pourrait même se tenir par le bras, comme un petit couple d'amis... Un petit couple tout court, même si on n'en est pas un.

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