La carte du Maraudeur

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 Could you give me a chance ?

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Alec P. Ryder
Alec P. Ryder


Gallions : 3492
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MessageSujet: Could you give me a chance ?   Could you give me a chance ? Icon_minitimeVen 11 Juil - 22:40

Could you give me a chance ?
Elphaniëlle & Alec



Il allait bien falloir prendre une décision. Soit y aller de but en blanc, lui parler, s’asseoir, prendre un livre, faire quelque chose en somme, mais pas rester là, planquer dans le couloir, à attendre le bon moment. Il y avait-il seulement un bon moment ? Sans doute pas. Il y avait bien sûr des situations à éviter mais le bon moment ne venait jamais. Il aurait pu choisir de partir aussi. Fuir, comme il l’avait fait de nombreuses fois quand il l’observait. Mais cette fois, il n’allait pas fuir, il était là depuis un moment, il n’allait tout de même pas gâcher son temps à rester là pour simplement retourner faire autre chose sans même avoir été la saluer quand même ? Pfiouuu, c’était toujours le même cinéma. Pour la centième fois, il remit ses cheveux en place, lissa des plis imaginaires sur sa belle chemise, souffla un bon coup et fit quelques pas en direction de l’entrée de la bibliothèque. Au dernier moment il bifurqua et entreprit de refaire ses lacets qui n’étaient même pas défait. Ce n’était pas son genre de faire ça. Il était toujours sûr de lui, parfois une certaine arrogance se dégageait de lui-même. Il n’avait pas peur d’être franc et d’y aller, quitte à se prendre une gifle en retour. Mais avec elle c’était tellement différent. Il la connaissait si peu mais elle l’intimidait tellement.

Elphaniëlle. Rien que son nom en disait tellement long sur elle. Il avait une consonance elfique, peut-être même angélique. Toute douce, belle, fragile,... Pour l’avoir observée de longues heures, Alec en savait quelque chose. Il faisait toujours mine de rien cependant, ce serait un peu gênant que quelqu’un voit qu’il l’observe. Surtout si c’était elle qui le voyait. Elle le prendrait pour un cinglé sans aucun doute… C’était tellement étrange de voir à quel point il était différent avec elle. Il ne parvenait pas à trouver une approche qui ne lui paraissait pas brutale vis-à-vis de cette demoiselle si fragile à ses yeux. En la serrant entre ses bras musclés, il pourrait aisément la plier en deux.
Soufflant une nouvelle fois, il se décida enfin à entrer. Il était ridicule de ne pas oser l’approcher, elle n’allait pas le manger. Ce n’est pas la petite bête qui mange la grosse en général alors il n’avait aucune raison de rester dans son coin à faire les cent pas alors qu’elle était assise ici et qu’elle semblait lire tranquillement. Mais il allait peut-être la déranger, ce qu’il ne voulait pas. Alors il arpenta les rayons de livres, ne leur prêtant aucune intention, cherchant juste assez de courage pour aller s’asseoir face à elle. Il se trouvait tellement ridicule. Il n’avait plus cinq ans, il pouvait très bien aller l’aborder sans devoir faire mille et une courbettes. Après tout, c’est lui qui en imposait de part sa taille et ses muscles, c’était plutôt à elle d’avoir peur.

Bon, finalement, en arpentant les rayons sans trop regarder où il allait, il s’était retrouvé devant sa table. Voilà, c’était ça le bon moment, il ne pouvait plus reculer à présent, il s’était bloqué lui-même. Mettant une main sur la chaise en face de la douce aiglonne, il chercha a attraper son regard entre ses yeux.

-Puis-je m’asseoir près de toi ?

Il avait dit ça dans un souffle. Il ne voulait pas la brusquer, pas la déranger, juste être près d’elle. Il n’avait besoin de rien d’autre que d’être tout près. C’était étrange. Il n’avait pas envie de venir la draguer, juste de la protéger. Il la protégeait de lui-même, du monde, des Mangemorts, de n'importe quoi ! Scrutant le regard de la bleue et bronze, il ouvrit à peine les lèvres avant de les refermer. Quel nul il devait faire.

-Excuse moi, je dois sûrement te déranger mais je voulais te ramener un livre que tu as oublié tout à l’heure.

Le fameux livre en question, elle ne l’avait pas vraiment oublié. Il s’était plutôt arrangé pour le lui prendre sans qu’elle ne le voie afin de trouver un prétexte pour aller lui parler. C’était pathétique, il aurait pu trouver bien mieux, mais il devenait complètement abruti quand elle était dans les parages. Sortant le livre de son sac en bandoulière, il lui tendit d’un geste un peu maladroit qui ne lui ressemblait pas.


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Dernière édition par Alec P. Ryder le Mar 3 Mar - 21:29, édité 2 fois
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Elphaniëlle S. Aislyng
Elphaniëlle S. Aislyng


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MessageSujet: Re: Could you give me a chance ?   Could you give me a chance ? Icon_minitimeMer 16 Juil - 17:45


give me a chance
EPHY ALEC

Les jours passent, mornes et semblables, avec leurs couleurs ternes comme des lueurs éteintes. Peut-être que je suis juste... Différente. Mon coeur qui ne ressemble pas aux autres, s'emballe et s'emballe quand les autres se mettent à me parler, à m'approcher, à m'agresser. Je suis sans défense, ça ne leur a pas échappé. J'aurais toujours besoin d'être protégée, et c'est ce qui fait ma force; mais au fond c'est qu'une faiblesse. Mon regard brun sur le ciel orangé, la fatigue visuelle du soir, j'essayais d'apercevoir au loin, mais le sommeil me prenait. Un soupir exaspéré m'échappa, ma main reposa le livre sur la table de la bibliothèque, quittant la fenêtre des yeux, perdant mon regard sur l'ensemble de la pièce.

J'attendais quelque chose. J'attendais quelqu'un. J'attendais que ça change. J'attendais de changer. Dans ma tête, un simple retour en arrière, une pensée émue vers le passé, mes parents réunis parfois me manquaient. Parfois et souvent. C'était tout le temps. Je souffrais de leur absence. Une absence éternelle, qui durerait jusqu'à ce que j'expulse moi aussi la vie par la bouche et que je meure. Ils étaient ailleurs, dans le bleu du ciel, comme j'étais dans le bleu de Serdaigle, et mes questions m'obsédaient. Maintenant, je n'étais qu'une orpheline de plus, une triste et banale orpheline, perdue dans ses souvenirs, trébuchant sur des obstacles invisibles comme un faon qui apprend à marcher. Assise à ma table, un livre peu passionnant dans les mains, je tournais les pages, plus ou moins vite, je ne cherchais pas à lire entre les lignes, je ne cherchais même pas à en comprendre le sens des phrases. Je tournais, à la limite du ridicule, comme si j'essayais de me faire de l'air avec les pages. En fait je n'en n'avais que faire. D'habitude je ne suis pas comme ça, je suis sérieuse, attentive, ... Consciencieuse. Je ne savais pas ce qui m'arrivait. J'avais été secouée par Aaron dans la volière, je ne m'en étais peut-être pas encore remise. J'avais toujours le goût de la honte dans la bouche, le goût de la tristesse aussi et d'une atroce amertume; je n'osais pas en parler. De toute évidence, tout le monde n'en aurait rien eu à faire. Et je n'avais pas même l'envie de le clamer sur les cheminées. J'étais fautive. J'étais trop faible. Si faible que les forts me dévoraient. C'est le cycle de la chaîne alimentaire.

J'étais coincée dans mes pensées, ne parvenant pas à revenir à la réalité, jusqu'à ce que j'entende une phrase qui me sortit de mon doux nuage. Brusquement, comme une somnambule qu'on réveille, je relevais la tête, les yeux exorbités, l'air hébété.  «  Hein ? » Je plissais les yeux, passant une main sur ma manche pour l'épousseter. «  Quoi ? Oui... Je pense que tu peux. Si t'en as envie. » Il approcha sa main de moi, pour me tendre mon livre que j'avais soit disant laissé pour mort sur une table. Par instinct, je me reculais, dissimulant comme je pouvais un terrible frisson qui se propageait du bas de mon dos le long de ma colonne vertébrale.

J'avais peur des autres, et j'avais peur d'être blessée si je m'attachais. Pourtant, j'en aurais souvent eu envie... ça doit être quelque chose d'extra ordinaire, que d'être ... Liée à quelqu'un comme ça. J'avais bien des amis, j'avais Eleyes, j'avais ma cousine, ma soeur, Luka... Mais je m'imposais toujours une distance avec eux. Il n'y'avait qu'avec Eleyes et ma soeur que j'étais réellement sereine. Avec Irélia aussi... Parce que je l'aimais beaucoup.

Après mon instant de réflexe auto défensif, je réalisais que je n'avais pas à agir différemment des autres, juste parce que je me sentais différente des autres. C'était plus complexe que ça. Beaucoup plus que ça. Mais c'était ineffable. Je saisis le livre, esquissant un léger sourire en lui adressant un bref «  Oh. Merci. » Je paraissais peut-être glaciale. Au fond, je ne l'étais pas du tout. J'étais juste... Viligeante. Je n'allais plus laisser quelqu'un me faire du mal comme on m'en avait déjà fait. J'allais réfléchir avant de laisser entrer quelqu'un ou une parole dans mon coeur déjà blessé. Mais je redressais ma tête, lui faisant signe de prendre place en face de moi. «  Je crois bien que c'est la première fois que l'on se parle. »

Je souriais toujours, mais sans que ça devienne embarassant. J'avais mes mains qui tremblaient un rien, alors je les cachais à ses yeux, pour qu'il ne remarque pas mon malaise. J'étais pas pareille que vous. Je n'avais aucune assurance, et j'en déplorais son absence. C'est ainsi, on ne peut ... Plus y faire grand chose je crois .



Dernière édition par Elphaniëlle S. Aislyng le Lun 1 Déc - 19:40, édité 6 fois
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Alec P. Ryder
Alec P. Ryder


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MessageSujet: Re: Could you give me a chance ?   Could you give me a chance ? Icon_minitimeMer 10 Sep - 18:17



En y réfléchissant, il ne s’était jamais trouver aussi niais et idiot quand lorsque que la belle aiglonne se trouvait à ses côtés. Elle exerçait un certain pouvoir sur lui, le rendant sans aucun doute plus doux, plus tendre, plus attentionné qu’à l’ordinaire. Il l’était cela dit, mais très rarement et uniquement en intimité. Mais en sa présence, il avait envie de l’être à chaque instant. Possédait-elle un certain don qui l’envoutait ? Ce n’était pas une solution à exclure, bien qu’il n’y croyait pas une seconde. Parce qu’en dehors des moments qu’il passait avec elle, avec qui d’autre se conduisait-il aussi doucement, aussi prudemment, avec qui était-il aussi gentil ? Personne, du moins, aucun ne lui venait à l’esprit. Le problème, c’est qu’il ne parvenait pas à comprendre le pourquoi. Pourquoi elle et pas une autre ? Il y avait tant de filles dans l’école, tant de demoiselles aussi belle et pleine de vie et intelligente. Mais il leur manquait quelque chose, elles n’étaient pas Elphaniëlle.

En l’observant correctement, il remarqua qu’elle n’avait vraiment pas l’air en forme. Elle avait un air triste, un peu craintif aussi. Comme le regard hébété qu’elle lui avait jeté quand il lui avait parlé. Que se passait-il dans sa tête, quel était son problème ? N’y avait-il personne pour y remédier ? Personne pour l’aider, pour la sortir de sa tristesse, de sa détresse ? Elle avait des amis, tout le monde aimait Elphie, il en était sûr. Mais si personne ne pouvait lui rendre un réel sourire, une raison d’être heureuse, lui il le ferait. Lui, il essaierait. Pour Elle. Parce qu’elle était tout à fait particulière à ses yeux. Il ne savait pas encore comment, mais il le ferait quoi qu’il puisse lui en coûter.

Aussitôt que ses premières paroles lui avaient échappées, il les regretta. Pouvoir s’asseoir, c’était un concept tellement débile. Tu t’assois où tu veux, il n’y a aucune place assignée et si on te dit non, tu ne vas tout de même pas t’asseoir par terre. C’était débile. Il allait passer pour un parfait crétin et c’était bien la dernière chose dont il avait besoin. Surtout devant Elle. Alors il avait sortit sa fausse excuse mais qu’elle ce qu’elle pouvait bien en avoir à faire ? Elle récupérait son livre et fin de l’histoire, il n’aurait pas besoin de s’asseoir pour autant. Il n’allait pas rester là à la fixer pendant qu’elle lisait paisiblement au risque de les mettre tout les deux mal à l’aise. Elle allait certainement, non, elle devait sûrement le prendre pour un débile. Il en avait l’air cela dit. Peu sûr de soi, maladroit, presque bégayant, hésitant sur chaque mot, c’en était pathétique à force.

Elle avait été presque froide cependant, pourtant, il y avait quelque chose qui clochait, ça n’allait pas avec… Elle. Mais une fois qu’il avait mentionné son livre perdu, la jeune fille lui avait sourit. Un tout petit sourire qui, si mince soit-il, avait suffit à réchauffer un peu le cœur du jeune rouge et or. Au lieu de s’installer face à elle comme il avait prévu de le faire, il fit le tour de la table afin de pouvoir s’asseoir à ses côtés. Tel un idiot de première, il avait espérer effleurer ses doits en lui rendant son livre, au lieu de quoi, il s’était mit le plus près d’elle possible. Tout en gardant une certaine distance, afin de ne pas être trop envahissant pour la demoiselle. Elle était si belle, alors pourquoi diable avait-elle l’air d’avoir peur de lui ? La gênait-il ? C’était possible, il était assez imposant avec ses muscles de chasseur.
Souriant, comme à son habitude en présence de jeunes filles, le jeune homme buvait littéralement chaque parole de l’aiglonne.

Doucement, son côté extraverti prenant un peu trop le dessus, il entreprit de remettre derrière son oreille une mèche de l’aiglonne qui lui barrait le visage. Il n’était pas gêné le moins du monde par son geste, mais elle le serait sûrement.

-Un si joli visage ne devrait pas être caché par des cheveux…

Il laissa sa phrase en suspens, ne sachant s’il convenait de continuer ou pas. Il ne voulait pas la déranger, ni qu’elle se ferme face à lui, il voulait juste l’aider et comprendre. Alors il fonça, tel un Gryffondor. La tête la première et baissée de préférence.

-…Ni par une quelconque crainte. Je ne veux et ne voulait pas t’effrayer.

Voilà c’était fait. Sa main chaude avait effleuré son beau visage, il était heureux pour la journée. Enfin, heureux, pas tout à fait. Parce qu’il allait peut-être se prendre une claque ou peut-être qu’elle allait partir. Et pas tant qu’il ne pourrait pas la voir sourire pour du vrai.

-Oui en effet, c’est la première fois. Mais tu m’intimides beaucoup je dois dire, c’est difficile pour un garçon comme moi de trouver une approche pour une si jolie fille telle que toi, Elphaniëlle.

Deux chances. Soit ça passait et il pourrait sauter de joie plus tard. Soit ça cassait et comme ça, il n'aurait plus à se soucier de savoir comment l'approcher.



Dernière édition par Alec P. Ryder le Mar 3 Mar - 21:30, édité 1 fois
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Elphaniëlle S. Aislyng
Elphaniëlle S. Aislyng


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MessageSujet: Re: Could you give me a chance ?   Could you give me a chance ? Icon_minitimeDim 26 Oct - 18:48


give me a chance
EPHY ALEC

Il venait de me... Il venait de me... Toucher ? Moi ? Un sursaut me prit. Je ne reculais pas, je baissais les yeux de honte. Je n'avais pas honte pour lui. J'avais honte pour moi. Honte d'être aussi pudique, d'être aussi... Moi. Tellement moi, si bêtement moi. Mais je crois que je pourrais changer. C'est en voie de guérison. Devant son geste, je ne m'indignais pas devant ses privautés ou quoi, ce n'était qu'un geste. Il touchait juste mes cheveux. Il avait le droit. J'appartenais à tout le monde. En fait je n'appartenais à personne, mais quand on appartient à personne, les autres pensent qu'on appartient à tout le monde. Je comprenais ma façon de penser, mais je suis sûre qu'on ne me comprenait pas.

Mon sourire avait disparu un peu. Il se remplaça par un pincement de lèvres surpris. Je n'étais pas en colère, je ne me mettais jamais en colère pour rien. C'était mon défaut ou alors ma qualité. C'était mon caractère ou ma façon d'agir. Je ne savais plus trop ce que j'étais, qui j'étais, ce que je devais faire de ma vie. J'étais lunaire. Et douce. Je ne m'énervais jamais. Par contre je stressais pour un rien, pour un sourcil froncé ou pour un mot méchant. Il en fallait si peu pour m'abattre complètement. J'étais ce genre de fille qu'il eût été aisé de briser pour toujours, j'avais le coeur si fragile et les yeux si remplis d'eau.

Jolie... Moi ? J'écarquillais les yeux. J'étais jolie... Oui. On me l'a parfois dit, mais j'avais si peu confiance en moi. Cette fois je laissais à nouveau mon sourire l'emporter sur ma crainte. Il étira mes lèvres un peu malgré moi.

«  Merci... » Je m'empressais d'ajouter « En général, ce sont plutôt les autres qui m'intimident. Je n'intimide pas les autres. Mais soit. Je suis contente de te rencontrer... Alec ? » J'avais eu vent de son nom à plusieurs reprises, et j'avais entendu ses amis l'appeler. Et puis je suis assez observatrice malgré mes allures de sainte nitouche qui ne touche à rien.

J'aurais pu m'en aller, à cet instant un peu gênant disons le. Je ne savais plus trop où me mettre, mais j'essayais de faire un effort pour rester sereine et gentille. Bah, gentille je le suis toujours ... Non ? Il m'intriguait lui aussi, et je me demandait quand même pourquoi... Pourquoi aujourd'hui, pourquoi venait-il ? « Qu'est-ce que veut dire... 'Un garçon comme toi' ? » Je continuais mon sourire. Je ne le laisserai pas s'enfuir, ce sourire, et je n'arrivais plus à le contrôler. T'es quoi ? Dragueur ? Calme ? Timide ? Je ne sais pas moi, un garçon comme toi, qu'est-ce que ça peut vouloir dire ? Après tout, on s'connait pas toi et moi. Mais je veux bien essayer d'apprendre. D'apprendre à parler, et d'apprendre à te connaître.



Dernière édition par Elphaniëlle S. Aislyng le Lun 1 Déc - 19:41, édité 1 fois
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Alec P. Ryder
Alec P. Ryder


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MessageSujet: Re: Could you give me a chance ?   Could you give me a chance ? Icon_minitimeVen 7 Nov - 1:17



Non seulement il l’avait gênée mais, en plus, elle avait sursauté. S’il avait pu, il se serait mit une énorme gifle à lui-même. En fait, il aurait préféré mille fois se prendre une claque en pleine figure que de la voir sursauter et baisser les yeux de cette façon. Comment pouvait-il rattraper les choses ? Comment pouvait-il lui montrer qu’il ne voulait pas lui faire un quelconque mal ? Il regrettait d’avoir oser. En fait, c’était toujours la même chose, un tout ou rien avec lui. Soit il n’en faisait pas assez, genre il n’osait pas venir l’aborder depuis des jours, même pour lui demander son prénom, soit il allait trop loin en s’autorisant des gestes peut-être un peu trop direct pour une demoiselle comme Elphaniëlle. En même temps, elle n’était pas du tout comme les autres demoiselles, qu’est ce qui lui avait prit de croire qu’il pouvait l’effleurer ou la toucher ? Il se mordit un peu la lèvre, un peu gêné lui aussi. Que pouvait-il faire ? Lui demander pardon ? Oh non, il ne voulait pas la gêner plus. Mieux valait oublier.

Mais il fut tout de même heureux de voir qu’elle souriait à son compliment. Elle avait eu l’air surprise qu’il lui dise qu’elle était jolie. Lui, il aurait plutôt dit magnifique, avec tout le temps qu’il avait passé à la regarder, à l’observer, chacun des traits de la jeune demoiselle était parfaitement gravé dans la tête du rouge et or. Jolie c’était tellement faible comme mot. N’avait-elle pas conscience de ce qu’elle était ? Ne se regardait-elle jamais dans le miroir ? Alec, lui, savait pertinemment qu’il était beau. Non seulement parce que les filles lui répétaient mais aussi parce que il aimait se regarder dans n’importe quelle surface qui pouvait lui renvoyer son image. Narcissique était un des traits de caractère qu’il avait le plus de mal à contrôler. Ce n’était tout de même pas de sa faute s’il aimait se regarder, si ? Bon, en tout cas, l’heure n’était pas à chercher un endroit pour se regarder mais bien d’essayer de lui montrer qu’il était quelqu’un d’assez bien pour la fréquenter.

Un sourire un peu niais apparu sur le visage du Gryffondor et il passa une main un peu nerveuse dans ses cheveux histoire de reprendre un peu contenance. Et en plus, elle connaissait son prénom. Bien sûr, tout le monde connaissait son nom, il y avait tellement de rumeurs à son sujet et sa réputation qui le suivait que peu ignorait son prénom. Hum. Il avait peu d’espoir sur le fait qu’elle ne soit pas au courant de la réputation de coureur de jupons qui le suivait. Après tout, les rumeurs allaient tellement bon train cette année qu’il avait parfois dur à tout justifier, surtout quand c’était vrai… Pourvu qu’elle ne le prenne pas pour un pervers qui ne voulait pas de son cœur mais plutôt juste ses fesses. Non, avec Elphaniëlle, il ne voulait rien de ça. Il voulait juste son attention, ses regards, sa douceur et s’il ne pouvait avoir plus que son amitié, il s’en contenterait. Il prendrait tout ce qu’elle lui donnerait.  Ca faisait un peu désespéré mais, et il ne comprenait pas pourquoi, pour elle il ferait tout.

Et quand elle ouvrit à nouveau la bouche, elle lui posa une colle. Un garçon comme lui, qu’est ce que ça voulait dire ? Hum. Il aurait très bien lui répondre un tas de choses, comme coureur de jupons mais il hésitait. Peut-être ne valait-il mieux pas scier la branche sur laquelle il était assis. Il entrouvrit les lèvres, plongeant ses yeux bleus dans ceux de la demoiselle.

-Hé bien, un garçon extraverti et, sans vouloir me montrer prétentieux, populaire, qui n’a pas froid aux yeux et qui est franc, je suppose.

Il se mordit un peu l’intérieur de la joue. C’était impossible qu’elle ne sache rien de sa réputation, ça le suivait depuis des années.

-Est-ce que tu voudrais venir marcher à mes côtés dans le parc ? Nous pourrions peut-être apprendre à nous connaitre, en toute amitié, bien sûr.

Bien sûr. Oh oui, bien sûr Crétin ! Pourquoi avait-il fallu qu’il précise ce genre de choses ? C’était débile, s’il le précisait, c’est qu’il y avait pensé et… Rah. Décidément, elle lui faisait un bien drôle d’effet cette demoiselle. Il lui tendit la main, il ne restait plus qu’à voir si elle voulait bien la saisir et aller avec lui ou s’il devait aller essuyer son échec plus loin.




Dernière édition par Alec P. Ryder le Mar 3 Mar - 21:32, édité 1 fois
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Elphaniëlle S. Aislyng
Elphaniëlle S. Aislyng


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MessageSujet: Re: Could you give me a chance ?   Could you give me a chance ? Icon_minitimeLun 1 Déc - 20:49


give me a chance
EPHY ALEC

Je l'écoutais me parler un peu de lui, les yeux ancrés dans les siens, la tête à demi penchée, un petit sourire sur les lèvres qui se redessinait doucettement. Je ne le trouvais pas prétentieux. Je le trouvais audacieux, mais quoi de plus normal pour un Gryffon. Les secondes s'écoulaient, je le sentais s'approcher un rien de moi. Je frémis un instant, déviant mes prunelles gris noisettes à l'écart de lui. Je ne pouvais pas me résoudre à regarder les autres dans les yeux, pas encore, j'étais pas prête. J'avais pourtant eu le temps en tant d'années d'existence. Mais j'avais toujours été comme ça. Muette, fluette, fragile et niaise. Je n'aimais pas les contacts et je ne supportais pas qu'on puisse me toucher, j'aimais me sentir intouchable.

« A tes côtés ? ... Pourquoi pas. Tu me parleras de... De ce que tu veux. » Et apprendre à te connaître... Je veux bien, mais ne t'attends pas à trop me connaître. En tout cas, pour l'instant c'est trop tôt. C'est trop tôt pour que je te parle de moi ou que je te parle du monde que j'habite. Parce que tu sais, moi je ne vis pas près de vous. Moi je vis à cent lieues, moi je suis une fille de la lune un peu, lunatique, cyclothymique et un peu névrosée, faut bien le dire. Je souriais quand il ajouta 'En toute amitié'. Je ne savais pas quoi répondre à ça, alors je fis la sourde oreille. Non, rien de rien. Non, je n'ai rien entendu. Mon sourire continua un peu, je me redressais pour lever de ma chaise et le rejoindre à petits pas timides.

« Où veux-tu aller ? » Où veux-tu m'emmener ? Je posais la question. Parce que si ça ne tenait qu'à moi, j'irais marcher au parc, moi j'aime l'odeur du bois des arbres et le parfum des fleurs dans l'air. Mais si tu veux, on peut aller ailleurs, du moment que c'est pas un endroit trop fermé genre cachots, et du moment que tu ne tentes pas de me toucher de trop près.

J'allais le suivre, sans trop vraiment savoir où il allait me conduire. J'étais méfiante et sur mes gardes. J'étais calme mais aussi agitée qu'un océan. Je ne voulais pas que ma vigilance s'endorme devant trop de beauté. Je me tenais à plusieurs centimètres de lui, j'essayais de ne pas marcher trop près, sans non plus marcher trop loin. Lourde tâche que celle de paraître naturelle sans en rajouter des couches. Je me posais tant de questions, mais j'évitais de parler trop. De toute façon, j'aurais voulu que je n'aurais pas pu. Moi les paroles, c'est jamais évident. Moi les phrases, je les garde en moi. Pourtant, j'essayais, malgré tout et malgré moi. Malgré la timidité, malgré mon caractère. « Tu m'as dit que tu étais franc. » J'ajoutais aussitôt après une petite pause. « Tu me diras donc toujours la vérité ? » Je le regardais un peu sans le regarder vraiment. J'avais les yeux dans le vague parfois, je tentais de parler, j'avais du mal, mais pour une fois j'en avais bien envie. « Alors, dans ces conditions, que pourrais-tu me dire sur toi que je ne saurais pas déjà, sans aucun mensonge à l'horizon ? »
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Could you give me a chance ?
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