Nous étions au dernier week-end du mois de Septembre. Et ce week-end la, une sortie à Pré-au-Lard était à nouveau prévue. Mais au lieu de me lever tôt pour partir toute la journée avec mes camarades de Serpentards, j’avais préféré rester dans mon lit, dormir, faire une grasse matinée. Ça m’arrivait souvent le samedi, et en grande feignasse que j’étais, je n’avais pas daigné me lever avant midi. C’est à cette heure-ci que je décidais enfin de me lever, reprenant doucement mes esprits.
Ce mois de septembre avait été mouvementé. Que ce soit au niveau sentimental, au niveau des cours, ou au niveau de mes coucheries. Il n’y avait pas un seul de mes domaines qui n’avait pas été perturbé. Et je préférais aujourd’hui ne pas croiser qui que ce soit qui soit en rapport avec Haleah. Ou Ezreal. Ou Aaron. Ou en fait les Serpentard. Enfilant rapidement un jeans, un simple débardeur, mon gilet au couleur de Serpy, je me glissais discrètement dans les couloirs du château, passant par la grande salle pour grignoter et boire un jus de citrouille frais. J’observais autour de moi, peu de monde était là, normal, la plupart en avait profité dès le matin. Je terminais rapidement ma brioche, et je fonçais vers la Grande Porte, direction Pré-au-Lard.
Il ne faisait pas spécialement beau, mais il ne faisait pas froid non plus. Un temps anglais, me direz-vous. J’avançais dans les ruelles, croisant quelques groupes que je connaissais, passant mon temps avec certains amis. Je changeais de groupe assez rapidement, et j’évitais à tout prix de croiser certaines personnes. Je ne voulais pas gâcher ma journée. J’en profitais pour passer chez Honeyduke, me ravitailler en bonbons et chocolats. Une petite bierraubeurre aux Trois Balais avec Harmorica, et ils se faisaient déjà tard, elle dû retourner à Pourdlard pour son entrainement de Quidditch. Moi je flânais, la nuit commençait à tomber doucement. Et alors que je remontais vers Poudlard, orage et pluie se mirent d’un coup à tomber. Mais pas une petite pluie, des trombes d’eau. Les avantages de vivre en Angleterre, je vous jure…
J’étais encore assez loin de Poudlard, mais j’apercevais au loin la cabane hurlante. Ne pensant qu’à m’abriter, je courrais vers elle, mes sachets en main. C’était l’apocalypse dehors, et ça ne semblait pas vouloir se calmer. Et même si l’ambiance du lieu où j’étais n’était pas forcément rassurante, au moins j’étais protégé. Mais j’étais trempée surtout. Mes longs cheveux blonds dégoulinaient d’eau, mon gilet n’avait pas supporté l’épreuve et avait laissé passer l’eau, rendant mon haut trempé. Et je ne vous parle pas de mon jeans. Enfin, je posais mes achats dans un coin, et je retirais au moins mon gilet, histoire de ne pas trop attraper froid. Je le posais sur une chaise poussiéreuse de la cabane, et j’essorais mes cheveux. La pluie qui tombait sur le toit faisait un bruit d’enfer, et l’orage ne m’aidait pas à me sentir mieux. J’étais trempée, je frissonnais légèrement. Quand la porte de la cabane s’ouvrit, et je sursautais d’un coup.
Vous savez quand on est élève à Poudlard, nous ne sommes pas tout le temps dans l'école, nous avons également le droit de sortir et pour ça il y avait Pré Au Lard. C'était un petit village non loin du château, on pouvait s'y rendre à pied et c'était toujours agréable de longer le chemin, on avait l'impression d'être dans une autre époque et pourtant, ce n'était pas le cas.
Le ciel n'était pas remplis de bleu, mais il n'était pas également caché par d'énorme nuage noir, on sentait bien que l'été nous quittais pour laisser place à l'automne. Les feuilles allaient tomber pour laisser place à des branches vide, on entendrait plus les oiseaux chantaient le matin et la pluie viendrait clôturer nos journées.
Je ne m'étais pas habillé chaudement, mais je n'étais pas non plus bras nu ou autre, j'avais ma veste aux couleurs de poufsouffle pour me tenir chaud et ça suffisait largement. J'aurais pu sortir avec des amis, mais j'avais préféré être seul, m'asseoir dans un bar avec une bière au beurre, flâner dans les boutiques à la recherche d'objet magique, mais surtout la boutique de bonbon était l'endroit où je restais le plus longtemps. Je m'étais tellement de temps à choisir mes friandises que je pouvais passer une heure, deux heures ou même trois heures juste pour quelques sachets. Il n'y a pas besoin d'être accompagné pour passer une bonne journée, juste un bon environnement, de quoi lire et de quoi boire, c'est tout ce qu'il me faut pour avoir de bons moments.
Mais il était temps de retourner à l'école, il était temps de redevenir l'élève discret qui ne cherche pas les ennuis. Le temps changeait également, il devenait de plus en plus gris, puis une goutte, deux gouttes et enfin une véritable tempête. On aurait pu croire que c'était l'oeuvre d'un sort tellement c'était tombé vite. J'avais beau courir, me cacher sous les arbres, rien n'y faisait la pluie mouiller mes cheveux pour tomber ensuite sur mon visage, mes vêtements étaient remplis d'eau comme si je m'étais jeté habiller dans un lac. Le seul endroit où je pouvais me mettre à l'abri était la cabane hurlante. Je ne comprenais pas pourquoi elle portait ce nom, elle ne semblait pas effrayante.
Je courais aussi vite que je le pouvais, protégeant les livres que je m'étais acheté, la porte n'était pas loin, l'orage grondait au-dessus de moi. Je ne sais pas pourquoi, mais instinctivement je portais ma main à ma baguette pourtant il n'y avait rien autour de moi. J'étais seul, je voyais au loin des élèves courir vers l'école. Un coup dans la porte et j'étais à l'intérieur. Je bougeais ma tête de gauche à droite comme un chien pour retirer toute l'eau qui était encore sur ma tête, je n'aurais pas voulu voir mon visage à ce moment, je devais ressembler à un chien sortant d'une baignade. Mais le plus troublant, c'est que je n'étais pas seul. Une jeune fille aux longs cheveux blond se trouvait face à moi et me regardait comme si j'étais un monstre.
Je ne m'attendais pas à voir quelqu'un ici. J'avais vu tout les élèves courir vers Poudlard, moi je n'avais songer qu'à mes chaussettes et mes habits déjà trempés. D'ailleurs, j'avais déjà ôtée ma paire de chaussure et mes chaussettes, pour les faire sécher plus vite. Mais voilà, quelqu'un entra, provoquant un sursaut incontrôlable. La prote avait fait un boucan pas possible, et l'orage n'aidait pas à rendre la situation moins flippante. Je me retournais vivement vers la personne responsable de ma peur, un sourcil froncé. Non, mais il n'aurait pas eut la décence de s'excuser. Je croisais mes bras encore humide contre moi. Le fait que le jeune se secoue les cheveux comme un chien secourait son pelage m'avait empêcher de le reconnaître sur le coup. Bien qu'en fait, son corps me disait quelque chose (enfin quand je dis corps, je pense plutôt aux habits, bref.). Et ce fut seulement quand il relevait la tête que je le reconnu. Peeta, Poufsouffle, 17 ans, une victime que j'avais aimé persécute fut un temps. Et avec qui au final, il s'était passé un peu plus qu'une "persecussion" normal. Un fin sourire apparut sur le bout de mes lèvres, c'était dingue les rencontres que l'on pouvait faire dans ce lieu tellement improbable. Ça me calmait un peu, parce que mine de rien, si ça n'avait pas été lui, je me serais sûrement mise en colère. Je finis juste par lâcher, d'un air un peu sarcastique et amusé.
"- On fait peur à une jeune demoiselle et on ne s'excuse pas ? Je te pensais plus gentleman que ça..."
Je ne cessais de le fixer avec mes grands yeux bleus. Personne n'était ici pour nous voir, alors je n'avais pas à me cacher. Il fallait avouer, j'aimais bien cet air un peu débraillé, cheveux humide complètement décoiffé. Je secouais la tête, me rendant compte que j'avais mordillé ma lèvre en le regardant. Vilaine Irélia ! Je rejetais ma chevelure blonde encore bien humide en arrière, décidant alors d'allumer un feu dans la vieille cheminée de la cabane hurlante histoire que je - nous ?- me réchauffe un peu. Ma baguette en main, je me dirigeais vers celle ci, essayant d'arranger le bois qui avait déjà été brûlée auparavant, et faisant attention que rien ne puisse brûlée autour. "Incendio" murmurais-je, laissant un petit feu s'installer dans le foyer de la cheminée. Ça avait beau être miteux ici, il y avait un certain confort quand on arrangeait les choses. Je décidais même d'approcher un vieux canapé poussiéreux près de la cheminée, afin d'y être totalement à mon aise. Je me laissais tomber dedans, mon jeans collant à mes jambes (ainsi que mon débardeur à mon torse, mais ça, c'était une autre histoire). Je relevais les yeux vers le jeune homme, et je tapotais sur le siège du canapé à côté de moi.
"- Viens par là, tu vas finir par attraper froid sinon..."
Je m'étonnais moi même par la sympathie dont je faisais preuve envers lui. Mais je n'avais pas envie qu'il tombe malade. Et je n'avais pas envie de rester seule avec l'orage qui traînait par là. J'avoue, je n'étais pas en confiance avec ce temps. Les bras tendues en avant vers la cheminée, j'essayais de me sécher un peu. Ça aurait été plus pratique et rapide si j'avais pu quitter mes vêtement trempé, mais j'allais éviter maintenant que je n'étais plus seul...
Je n'avais plus vu Irélia seul à seul depuis notre moment ensemble, il y avait eu des contacts, mais rien de voyant. Nous sommes différents, nous faisons partie de deux maisons bien différentes, une relation entre elle et moi est tout bonnement impossible. Mais, là, la voyant devant moi, j'ai la simple envie de déposer mes lèvres sur les siennes
Je souris intérieurement quand je l'ai entendu me dire que je faisais peur à une jeune demoiselle, je me penche donc en avant comme si je saluais une princesse « Veuillez m'excuser ma reine, je n'aurais pas dû pénétrer dans cette demeure ainsi. La prochaine fois, je frapperais et attendrais qu'on vienne m'ouvrir. Je ne savais pas que cette magnifique demeure était occupé par une personne aussi attirante que vous. » Je me remet droit et la regarde droit dans les yeux. À l'école, nous sommes deux inconnus, deux personnes qui ne se supportent pas et pourtant là, on se comportait comme des personnes qui se connaissaient depuis toujours, comme si on avait toujours grandi ensemble ou même qu'on sortait ensemble. C'est difficile à vraiment décrire la sensation que j'ai, je sais juste qu'elle me procure quelque chose, une chose que je ne connais pas. Je ne peux pas affirmer si c'est de l'amour, c'est surtout de l'attirance, son corps et ses gestes me transforme en esclave.
Elle fabrique un feu, place un canapé devant et s'installe dessus, puis elle me fait signe de la rejoindre. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, mes vêtements trempaient, il faudrait que je les retire pour qu'ils sèchent et que je ne tombe pas malade, mais elle aussi, comment ce genre de choses va finir ? Je me met derrière le canapé et fixe le feu comme si je regardais la télévision « Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je devrais peut-être rentrer au château. » Mais au même moment où cette phrase sortie de ma bouche, un éclair éclaira toute la pièce, le feu apportait un éclairage, mais là, c'était comme si on avait allumé un lampadaire, suivie d'un vacarme fracassant « Euh...en fait je vais peut-être rester un peu ici. » Je passe par-dessus et m'installe à ses côtés, en faisant ça, un nuage de poussière s'évade des coussins, il devait être vraiment vieux ce canapé pour avoir accumulé autant de saletés.
« Par contre, ce n'est pas en gardant nos vêtements qu'on va réussir à les sécher. » Je retire mon haut et mon bas afin de me mettre en boxer, c'était la seule partie qui n'était pas mouillé, mais l'ambiance de la maison me refroidissais. Je me rapproche donc du feu et reste fixer sur celui-ci attendant que la tempête cesse et qu'on puisse rentrer dans nos dortoirs douillet.
C’était le genre d’attention que je n’avais jamais vraiment reçu de la part de quiquonque. Je fus donc un peu surprise. Je crois même que mes joues avaient pris un léger teint rosé, un peu inhabituel pour la Serpentarde que je suis. J’essayais tant bien que mal de le cacher en regardant ailleurs et en allant justement préparer le feu. En général, personne ne passait par quatre chemins pour juste « passer la nuit avec moi ». On ne m’avait jamais fait de compliment ou dit des choses de la sorte. Et je devais avouer, intérieurement, que ça me plaisait. Ca me perturbait totalement aussi d’un côté. J’avais passé un bon moment à repousser Ezreal parce que je « l’aimais » et voilà que là, ce jeune Poufsouffle débarquait et mettait le bordel encore plus dans ma tête. Et il y avait Alec aussi. Mais Alec était mon ami en priorité. Un ami avec qui j’aimais faire des folies j’avoue. J’allais finir par devenir folle. Mais pour l’heure, et vu le tonnerre qui grondait, et la présence de Peeta dans la cabane hurlante, je ne pensais pas vraiment à Ezreal, ni à Alec. Je baissais légèrement les yeux, un sourire en coin. Son regard dans le mien m’avait donné mal au ventre, genre des petits papillons vous savez ?
"- J’accepte de vous pardonnez, preux chevalier. En gage d’excuse, vous avez le droit de me faire un bisou. Juste là."
Je montrais ma joue, pour pas qu’il n’y est de confusion. Je cherchais le jeune homme, mais c’était littéralement plus fort que moi. Bref, je prenais place dans le canapé, et il m’annonça qu’il devrait peut être retourné à Poudlard. Un petit air déçu apparut un instant sur mon visage, qui s’effaça au moment où l’éclair frappa. Il avait même dû se refléter dans mes yeux clairs. Je n’étais pas du genre à supplier, je ne l’aurais d’ailleurs pas fais. Mais quand il annonça que finalement il restait, j’eu un petit soupir de soulagement.
Il s’installa à mes côté, faisant voler une tonne de poussière, qui me firent tousser un petit moment. Ce n’était pas très agréable mais bon, je ferais avec. Un fin sourire apparut sur mon visage.
"- Oui c’est plus prudent."
Je restais les bras en avant pour me sécher, et je failli m’étouffer à ses dires. Hors de questions de se mettre en sous vêtement devant lui. Ça allait nous mettre dans une position inconfortable. Enfin peut être pas si inconfortable que ça en fait. Et d’ailleurs je n’avais pas pu m’empêcher de le regarder se déshabiller, discrètement, en mettant les yeux sur les côté. J’avais des yeux, je m’en servais.
"- Je vais pas me déshabiller alors que tu es là. Pas que je suis pudique mais…"
C’est vrai ça, je n’étais pas pudique. Alors pourquoi je ne voulais pas au moins retirer mon pantalon histoire de sécher plus vite. Je me mordillais la lèvre, en plus, l’effet mouillé des habits sur ma peau était désagréable. Je finis par lâcher, d'un ton amusé, qui cachait un peu ma crainte.
"-Bon tu n’as pas tort, mais n’en profite pas pour regarder mon corps de rêve ! "
Un peu hésitante, je finis pas retirer mon jeans, que je mettais à plat non loin du feu. Puis mon haut aussi, soyons fou. JE n’avais plus cette désagréable sensation de vêtement collant, mais il faisait un peu plus froid. Et je n’étais pas très à l’aise ainsi. Pour briser un peu la glace, je lançais un simple :
Un simple baiser sur sa joue me procurait une drôle de sensation, si j'avais dévier sur ses lèvres, que ce serait-il passer ? Est-ce que je me serais jeté sur elle tel une bête en furie ? J'aurais pu simplement partir, retourner à Poudlard et la laisser là toute seule, mais cet orage au-dessus de nous, cette cabane effrayante et surtout ce n'était pas n'importe qui.
J'avais pris les devants en me déshabillant, elle ne semblait pas emballer par cette idée, mais c'était le seul moyen de pouvoir sécher nos vêtements rapidement « Tu fais comme tu veux Iré, mais si tu veux tomber malade c'est la meilleur façon, si tu veux rester en pleine forme met toi en sous-vêtements. » Je n'avais pas besoin de regarder son corps pour savoir à quoi il ressemblait, je l'avais vu qu'une fois, mais il était resté bien graver dans ma mémoire « Ne t'en fais pas, je ne vais pas regarder, je sais être respectueux envers les femmes. » Mais j'avais le regard légèrement tourner vers elle afin de quand même l'observer.
Puis, elle me demande comment je vais. Très bonne question, surtout que la dernière fois qu'on s'était retrouvé seul à seul comme maintenant, c'était lors de notre moment intime. Après s'être encore et encore envoyait des piques comme à notre habitude, il s'était produit une autre chose, une chose qu'on aurait jamais pensé possible et maintenant c'était différent. On s'envoyait encore des piques, mais en même temps, il y avait des regards, des gestes discrets. Quand on se regardait, on aurait pu imaginer une histoire d'amour, mais notre attirance était purement physique « Depuis qu'on a couché ensemble ? Pourquoi tu ne le dis pas directement ? Tu as peur d'admettre que c'est arrivé ? Pourquoi une serpentard et un poufsouffle ne pourrait pas coucher ensemble ? » Je lui envoyais les questions au visage, je ne lui laissais même pas le temps de répondre « Ben écoute je vais bien, je continue ma vie, après tout je n'ai que ça à faire. » Je fixais le feu « Tu sais Irélia, si tu as peur de te retrouver seul à seul avec moi, dis le tout de suite. Je me rhabille et je pars. Je n'ai pas envie de créer des histoires... » Je voulais rester à côté d'elle, même si on ne se parlait pas, rester juste là à la regarder me suffisait entièrement, mais que voulait-elle ? Que pensait-elle de moi ? J'espérais avoir des réponses, mais comment lui poser les questions.
J’espérais intérieurement un chaste baiser sur les lèvres. Qui aurait dérapé encore, me connaissant. Pourquoi est-ce que ça me faisait l’effet là ? Je n’étais pas le genre de fille à céder à toutes mes pulsions, mais la tentation était forte, malgré le lieu où nous nous trouvions.
Je finis par tomber les vêtements, un léger sourire aux lèvres. Je plaçais mes longs cheveux blonds vers l’avant, comme pour couvrir mon soutien-gorge. Ça me faisait presque office de couverture. J’hochais doucement la tête en approbation, bon il pouvait bien mater un peu, ça me dérangeait pas en vrai. Mais c’était quand même une situation assez étrange. Et j’avais limite envie d’aller verrouiller la porte, histoire que personne d’autre ne rentre.
Je crois que c’est la première fois que je baissais la tête face à un Poufsouffle. Face à qui que ce soit en fait. J’enroulais une mèche de mes cheveux autour de mes doigts nerveusement tandis ce qu’il m’envoyait toutes ces questions dans la figure. Je crois que personne ne m’avait jamais parlé ainsi, ou du moins cette fois-là, il me faisait réagir. JE restais sans voix un moment. Mes préjugés et mon envie de bien paraitre face aux Serpentards sans purs me faisait passer à côté de nombreuse belle chose. Et si je m’étais trompée pendant toutes ces années ? J’avais une envie certaine d’avoir un avenir meilleur que mes parents, mais si je m’étais trompée en arrivant à Poudlard en prenant partie des Sangs Purs ? Décidément, je me remettais énormément en question cette année. Je relevais la tête, non il fallait que je garde un certain contrôle de la situation. Parce que mine de rien, le fait qu’il me réponde ainsi, ça me plaisait assez, et c’était sûrement pour ça qu’il était différent des autres.
« - Je… »
Je ne savais même pas quoi lui répondre sur le coup, il m’avait bien rabaissé mon claper, comme on dit. C’était complètement débile. J’avais passé mon temps à éviter d’être en vue en compagnie d’autre maison, sauf peut-être avec les Serdaigle avec qui ça ne me dérangeait pas, sûrement parce que ma petite sœur était là-bas. Mais je me privais de belles amitiés en public, comme celle que j’avais avec Alec.
« - Je commence à croire que c’est un peu débile mes aprioris et tout. Mais c’est plus fort que moi, ça fait sept ans que je me suis monté une image de Serpentarde un peu cruelle et pas très sympas. Ca n’a pas été facile d’arriver dans cette maison, quand on est comme moi, Sang Mêlé. Et je sais que ce n’est pas une bonne excuse. Je… Je suis désolé.»
Face à lui, je perdais un peu mes moyens. La preuve, je venais de me livrer d’un coup, sans vraiment savoir pourquoi. Et je m’excusais, ça devait être la première fois depuis cinq ans. C’est peut-être pas grand-chose pour vous (mais pour moi ça veut dire beaucoup *BAF*), mais c’était un pas énorme. Et c’était sûrement pour ça que je restais sur ma réserve quand il était là, parce qu’il me plaisait un peu trop. Mais quand il parla de partir, j’eu un réflexe un peu bizarre, celui d’attraper son bras (doucement) avec ma main, comme pour le retenir.
« - Non, reste. S’il te plait. Je n’ai pas peur. Ça n’a rien à voir.»
Je l'écoutais, c'était étrange de l'entendre se confier ainsi à moi, j'étais la dernière personne avec qui elle faisait ça étant donné que la dernière fois, ça c'était fini en partie de jambe en l'air. Je ne savais pas quoi lui répondre, je gardais chaque mot, chaque phrase qu'elle me disait, j'essayais de formuler une réponse, mais rien ne voulait sortir. L'entendre parler du sang, c'était dur pour moi, je suis un né moldu, j'ai été abandonné par mes parents quand on a reçu la lettre de l'école et je ne parle même pas des sangs purs qui s'amusent de cette situation. Les temps sont durs pour les sangs mêlées et les nés moldu. Nous sommes considérés comme des monstres à leurs yeux, comme des insectes qu'il faut anéantir.
Après ses excuses, je la prends dans mes bras, je me collais à elle comme si je voulais lui montrer que j'étais là pour la protéger, tant qu'on resterait ensemble on serait fort, tant qu'on serait là l'un pour l'autre personne ne pourrait nous faire du mal. Mon visage était à côté du sien, ma bouche tout prêt de son oreille, je chuchotais donc « Ne t'excuse pas, ce n'est pas facile pour nous deux, toi étant sang mêlée et moi étant un né moldu. » Je met mon front contre le sien la regardant droit dans les yeux, déposant une main sur sa joue « Tu es plus intelligente que ces autres de serpentard, c'est peut-être ta maison, ta nouvelle famille, mais tu ne devrais pas à jouer un double jeu, ils devraient t'aimer tel que tu es, tel que moi je te vois. J'en es marre de devoir faire semblant de ne pas te connaître, j'aimerais pouvoir te dire bonjour, t'embrasser quand je veux ou même te prendre dans mes bras comme maintenant. Je n'aime pas la personne que tu cherches à être, moi j'aime celle que tu es réellement. » Ce n'était pas vraiment une déclaration que je lui faisais, on se confiait l'un à l'autre autant être sincère jusqu'au bout et si je pouvais être la personne qui allait faire sortir Irélia de son mensonge, je n'allais pas laisser cette chance partir si vite.
Mon regard était toujours dans le sien, je sentais sa respiration, son coeur battre, son odeur m'hypnotisait, mes lèvres se rapprochaient des siennes pour ne former qu'une. Un baiser passionné se créer, je n'entendais plus rien autour de moi, ni la pluie ni l'orage, nous étions seuls, mais pour combien de temps ?
Me mettre à nue ainsi, c’était peu commun. Je me confiais à Luka, ou à Harmorica en général, surtout sur ce sujet sensible, cette dernière était la seule à pouvoir me comprendre complètement. Ce n’était pas pour rien qu’elle était l’une de mes meilleures amies. Je lui avais souvent confié que j’avais peur de faire fausse route avec ces idées de sang pur supérieur, ou qui avait plus de chance. J’avais passée sept ans à persécuter les nés moldus et les sangs mêlés des autres maisons, pour au final être prise de doute. Et pour lui ça devait être encore pire, puisque j’avais été une de ces tortionnaires pendant de longues années. Moi et les autres Serpentards. Mais je ne pouvais pas changer, pas avant la fin de cette année. Pas avant que je ne sache ce que je voulais vraiment. Je ne voulais pas me faire rejeter, ou me faire encore torturer par mes camarades de maison. Décidément, cette année allait finir par me tuer.
Il me prend dans ses bras, je le laisse faire, passant juste mes bras autour de lui. C’était instinctif, voir automatique. Et même ce genre de petite attentions, c’était rare ces temps-ci. Je l’écoutais me chuchoter ces mots à l’oreille, mes petits papillons dans le ventre continuant de… papillonner ? Puis il déplaça sa tête, front contre front, je le regardais, les yeux dans les yeux. Je ne savais pas trop si ma nausée était due à ces mots ou au fait que la situation me dépassait un peu. Je le laissais néanmoins faire, tout ce qu’il disait était vrai. Je posais ma main sur la sienne. Ma remise en question démarrait à l’instant précis où il me disait aimer la vraie moi et pas la colérique et vilaine Irélia. C’est vrai qu’avec Luka, Narcissa ou avec Kennedy, je n’étais pas comme avec les gryffondors ou les poufsouffle.
« - Les mauvaises habitudes ont la vie dures. J’aimerais pouvoir te dire que c’est possible, mais je n’en suis pas sûre. Je ne suis pas sûre d’y arriver. »
Je me mordillais doucement la lèvre, j’étais franche, je ne savais pas du tout si je pouvais changer. Et je pensais aussi à Ez. On s’était aussi de belle chose, et ce qui s’était passé entre nous avait fait le tour de l’école. Mais ce n’était plus vraiment le moment de penser à ça. Car ce qu’il m’avait dit en dernier m’avait retourné la tête.
Il me regardait, je le regardais. C’était un moment assez intense, comment ne pas craquer ? Je savais bien que ce n’était pas forcément bien, mais après tout ça, je ne pouvais pas résister. Je répondais délicatement à son baiser. En plus, si quelqu’un entrait à cet instant, il pourrait se poser beaucoup de question. Mais je m’en fichais, j’oubliais tout, le lieu, le contexte, le fait qu’on pouvait se faire surprendre. Ce n’était pas important.
C'est toujours difficile de dévoiler ce que l'on ressent, mais mes mots sortaient comme si je parlais avec quelqu'un que je connais depuis longtemps, je n'avais aucun mal de tout lui dire. Est-ce une bonne chose ? Plus je la regarde et plus je me dis que j'aurais dû me taire, elle doute d'elle, elle doute de ce qu'elle pense, mais je sens qu'elle doute de nous deux. Je vois bien qu'il y a quelqu'un d'autre dans son coeur, je ne suis pas le seul mec à qui elle pense, après tout nous n'avons jamais réellement parler de notre relation, est ce qu'on peut vraiment appeler ça une relation ? J'ai tous les droits de la détester, je ne devrais même pas la porter dans mon coeur. Elle fait partie des personnes qui depuis sept ans m'ont tout simplement mis la misère dans ma scolarité. Elle fait partie de ceux qui se sont amusés de ma situation de né moldu et du fait que j'ai été abandonné par mes parents. Mais, bien entendu il y a un mais, elle est bien présente dans mon coeur. Elle est accrochée et je n'arrive pas à la faire quitter cette partie de mon être, dès que je la croise, j'ai envie de pousser tout le monde et de montrer devant toute l'école qu'il y a quelqu'un de bien derrière cette carapace.
« Quand on veut quelque chose, on l'obtient. Si tu veux devenir celle que tu dois être fais le et tu ne t'occupe pas des gens autour de toi. Mais si tu veux rester celle que tu t'es créé, fais le, reste ce monstre que tu as inventé. Reste la personne qui terrorise des pauvres élèves qui n'ont rien demandé. Ils sont là pour apprendre la magie, pour avoir un avenir dans ce nouveau monde pour certain qui sont des nés moldus, mais également pour les sangs mêlées. Tu es bien placé pour le savoir, l'un de tes parents est un moldu, tu n'es pas une sang pur alors réveille toi Irélia. » Je respire un bon coup, sans m'en rendre compte je m'étais levé du canapé, je regardais à nouveau le feu qui resté bien chaleureux « Je n'ai pas envie de faire une chose qui pourrais nous blesser tous les deux. Je n'ai pas envie de te faire du mal, mais je sens qu'au bout d'un moment, c'est ce que je ferais pour t'ouvrir les yeux. »
Quand je veux protéger une personne que j'aime, je suis prêt à tout. Si je dois couper les ponts entre elle et moi, je le ferais, ça serait très dur, mais je le ferais pour son bien. Je m'obligerais à ne plus lui parler, je m'obligerais à l'ignorais dans les couloirs ou même dans les cours. Elle veut jouer aux méchantes, je serais aussi méchant qu'elle, je trouverais le moyen de lui faire du mal comme elle m'en a fait durant sept années. J'ai accumulé de la colère et de la haine envers la maison serpentard, mais surtout envers elle. Une haine qui s'est transformé en un sentiment bien étrange. Je baisse la tête, ma voix se serre « J'ai honte pour toi... »
Chassez le naturel, il reviendra toujours au galop. Je suis d’un naturel colérique. Je m’énerve rapidement. Et même si Peeta me faisait un petit quelque chose, ses dires me firent monter la pression d’un seul coup. Et ce qui m’énervait encore plus, c’est qu’il était bien un des seuls que je n’avais jamais manipulé. Je m’étais amusé à l’embêter, mais jamais je ne parlais de sang quand j’emmerdais mon monde. Je savais que ce sujet faisait trop de polémique, et c’était déjà bien difficile pour moi. Il m’avait déjà blessé avec ses mots, mais après tout, d’un côté il n’avait pas tort. Je me posais trop de questions, mais me demander d’être gentil alors que dans le fond, j’aime embêter, martyriser, bastonner… C’était juste impossible.
Je me contentais de me relever en silence. J’attrapais mes vêtement encore humide pour les remettre, sortant un élastique de la poche de mon jeans pour m’attacher les cheveux. Je ne voulais pas rester. Sauf que ça dernière phrase fut la goutte de jus de citrouille qui fit déborder le verre. Les poings serrés, je me retournais d’un coup vers lui, le visage un peu déformé par la colère, les éclairs de l’extérieur se reflétant encore plus dans mes yeux bleus. Bien que ceux-ci au naturel lançait des éclairs.
« - J’avoue que je m’en suis prise à certains élèves d’autres maisons. J’avoue que j’aime embêter. Mais jamais je ne m’en suis prise à quelqu’un parce qu’il était né-moldu ou sang mêlé. Quand je m’en prends à quelqu’un c’est qu’il y a une raison, que je ne l’aime vraiment pas. Alors si des fois je fais des plus ou moins grosses farces, c’est peut être que je suis comme ça au naturel ! Et c’est pas parce que j’ai du mal avec les autres maisons que je suis forcément une mauvaise personne.»
Je marquais une pause en me mordant la lèvre inférieure.
« - Moi je n’ai pas honte, j’assume d’être celle que je suis. Je suis à Serpentard, c’est pour une bonne raison. Je suis ambitieuse, je suis colérique, j’aime manipuler, je suis rusée, c’est comme ça depuis que je suis gamine, depuis que je veux un meilleur avenir que celui que mes parents se sont forgés. Alors oui, je veux faire bonne figure parmi ma maison, parce que beaucoup peuvent m’aider, et je ne parle pas forcément des sang-purs. J’ai mis sept ans à me faire respecter, à leur prouver qu’une sang mêlée valait tout aussi bien qu’eux, je vais pas tout péter maintenant. Et oui, c’est peut être un manque de volonté, ou un envie de sauver ma peau, mais que veux-tu, on raconte qu’on est comme ça dans notre maison ! »
Je me saisis de mon gilet, oubliant littéralement mes achats dans un coin. En fait j’étais tellement en pétard que faire un saut dehors sous la pluie ça me ne me ferait que du bien. Mais une fois devant la porte, et avant de partir, je tournais ma tête vers lui.
« - Je ne t’ai jamais manipulé. Ni même utilisé. J’ai le mérite au moins d’être franche. Et si par mes mots, tu as pu croire par le passé que je m’en prenais à toi à cause de ton statut de sang, tu te trompes. Je ne fais aucune différence sur ça. »
J'attendais juste sa réaction sur le pas de la porte. Je savais que j'allais partir, m'enfuir, comme à chaque fois. Mais je n'avais rien à lui prouver, non ?
J'étais peut-être allé trop loin, j'avais dit des choses que je regrettais déjà et je ne savais pas comment faire pour m'excuser. Elle se rhabillait déjà, elle était déjà prête à partir, la pluie tombait encore dehors, l'orage grondait et elle voulait sortir. Si je la retenais, je me serais pris un coup dans le visage, mais si je la laissais partir par cette tempête elle risquerait de tomber malade ou alors pire, on ne sait jamais sur qui on peut tomber par ce temps.
De la franchise, c'est ce qu'elle pensait avoir, mais si elle avait vraiment été franche elle n'aurait jamais caché notre scène. Je reste devant la cheminée et laisser échapper un petit rire de ma gorge « Tu te dis franche ? Laisse-moi rire Irélia, si tu es franche comme tu dis, pourquoi cacher à tout le monde qu'on se connaît ? Pourquoi ne pas clairement leur dire que nous sommes proches ? Après tout on ne fait rien de mal, on discute juste, je ne te demande pas de crier sur les tours qu'on a couché ensemble, mais juste d'arrêter de mentir sur certaine personne que tu connais et avec qui tu aimes passer du temps. » J'en avais pas fini avec elle et je ne comptais pas la laisser partir tant qu'elle ne m'aurait pas donné de réponse.
Je sais que de faire partie de la maison serpentard ne doit pas être facile tous les jours. Mais, dans chaque maison on retrouve toujours une chose, la loyauté. Nous sommes tous loyal les uns envers les autres, nous sommes tous loyal envers nos amis et même les serpentards le savent. Ils sont peut-être loyal envers les forces du mal, mais Irélia, Irélia n'est pas une serpentard à 100%, je vois bien qu'elle joue un double jeu avec eux, mais avec moi elle est sincère, enfin quand on est caché du regard des autres « J'en est marre de me cacher de ces satanés serpentard, j'en est marre de devoir faire semblant de ne pas te connaître et de te détester parce que ce n'est pas le cas. Je ne te déteste pas, bien au contraire je t'apprécie et je ne veux pas te faire du mal... » Lui faire du mal, réveille toi mon pote c'est déjà fait avec ce que tu lui sors depuis tout à l'heure. J'étais le pire des amis, même pas capable de dire ce que je pense sans être brutal.
Je me tourne vers elle, j'avais envie de la regarder droit dans les yeux, de la prendre dans mes bras une nouvelle fois et de déposer mes lèvres sur les siennes. Je voulais lui retirer ses vêtements et poser mes mains sur son corps, sentir sa peau contre la mienne, retrouver ce contact qu'on a eu ensemble lors de ce fameux jour où on a couché ensemble pour la première fois. En imaginant ces choses, je mettais rapprocher d'elle, j'étais juste derrière elle et mon visage s'était posé dans le creux de son cou « Je t'...Je suis désolé ma belle, je n'aurais pas dû te dire ce genre de choses. » Je dépose un baiser sur son cou et une main dans son dos. Mais qu'est-ce que je fais ? Après tout ça, elle me déteste et moi je cherche à l'allonger sur le canapé pour profiter de son corps.
Je tenais la poignet de la porte, mais je n’étais pas sûre de vouloir sortir. Déjà l’orage me faisait un peu peur, mais ensuite, était-ce vraiment ce que je voulais ? Oui je voulais partir, je voulais m’enfuir avant de dégénérer encore plus. Il m’avait vraiment mise en colère. Et j’étais blessée, intérieurement. J’avais envie de le frapper aussi, pour me défouler un peu. Oui mais je ne ferais pas ça, je ne voulais pas l’abîmer. Je l’entendis rire de ma phrase, puis en sortir une qui me faisait hérisser les cheveux sur la tête. Pourquoi cacher, peut-être pour éviter que les Serpentards s’en prennent à moi. Et qu’ils s’en prennent encore plus à lui. Même si j’étais apprécié par à peu près tous ceux de ma maison, je les connaissais, et je savais de quoi ils étaient capables. Je me mettais ma main sur mon visage, comme pour exprimer mon exaspération, parce que cette question, j’y avais répondu un peu plus tôt. Je n’avais même plus envie de répondre. Je savais que certains s’en étaient déjà pris à ma propre cousine. Et je décidais de garder le silence.
Ce fut à mon tour d’émettre un petit rire. Je ne détestais pas ceux de ma maison. Non, j’y avais même mes meilleurs amis. Harmo, Cissy, Ella… Je les aimais comme ma famille. Tiens d’ailleurs, même ma petite sœur était à Serpentard.
« - Tu veux que je te dises quoi de plus ? Que je suis désolé ? Que je vais devenir une gentille fille ? J’apprécie les gens de ma maison, du moins certains. Même si je ne cautionne pas tout ce qu’il s’y passe. Et si je tiens à garder certaines relations discrètes, ce n’est pas seulement pour me protéger moi, même si j’avoue que je suis égoïste, c’est aussi pour éviter qu’on s’en prenne à ceux que j’aime.»
Je me mordais la lèvre pour garder ce calme que j’avais su reprendre. Je me contrôlais, mais c’était compliqué.
« - Et pour ce qui est de me blesser, c’est trop tard. »
Je n’avais toujours pas bougé d’un poil. Et je l’avais laissé s’approcher. Mais qu’est-ce qu’il faisait ? Et pourquoi je le laissais faire ? Et en plus il me faisait de l’effet. Rien que de sentir sa tête au creux de mon cou, ça me faisait frissonner. Il s’excusait. Et déposait un baiser dans mon cou, zone qui me rendait dingue. Ma main se refermer sur la poignet, je ne savais pas quoi faire. Je disais juste, doucement, dans un souffle.
« - Si tu as dit ces choses c’est que tu les penses. Tu n’as pas à t’excuser. Mais c’est vilain de me prendre par les sentiments… »
Ce n’était pas dit méchamment, loin de là. Mais mon point faible, c’était bien ces petits gestes tout tendre, et surtout qu’il soit en train de s’occuper de mon cou. Je passais une main derrière moi pour atteindre les cheveux du jeune homme, plongeant mes doigts dedans (toujours les cheveux hein xD). Je n’étais plus trop décidé à partir, je n’étais pas non plus décidé à me lancé dans un nouveau corps à corps, même si j’en brûlais d’envie. Se réconcilier sur l’oreiller, c’était pas ça l’expression ? Je déposais juste un baiser sur sa joue.
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Lun 21 Juil - 1:31
