Retrouvailles surprise - Luka&Lisbeth

Le temps qu'elle avait passé avec Luka avait été... agréable, amusante. Un peu timide, peut-être. Mais cela lui avait donné envie de la revoir. Et elle savait exactement comment la retrouver, en tête à tête, sans lui attirer des ennuis. La salle de bain. Luka avait mentionné qu'elle était préfète, en chef par dessus le marché, et quel préfet refuserait le luxe qu'offrait la salle de bain aux fabuleuses substances moussantes ? Elle avait enfilé une chemise, un pantalon noir et pris, de son mieux, l'apparence d'un des élèves. Elle avait traversé les couloirs de l'école, cela faisait si longtemps qu'elle ne s'était plus mélangée à la foule des élèves, tentant de passer inaperçu. Elle n'avait oublié ni le chemin, ni comment observer en attendant qu'un élève donne le mot de passe pour savoir comment entrer. Elle s'assit par terre, reprit sa véritable forme, se lança un charme de Désillusion et attendit. Autant qu'il faudrait. Le charme de désillusion n'était jamais très agréable à vivre, avec cette impression d'oeuf cru dégoulinant sur ta tête. Mais c'était bien utile pour ce genre de situation où il valait mieux ne pas se faire remarquer.

Un bruit, le passage secret s'ouvre, elle lève les yeux. Une silhouette familière, elle attend qu'elle soit rentrée et encore quelques temps, pour la faire sursauter. Elle agrippe sa baguette, la pointe vers sa tête et met fin à l'enchantement. Elle a l'impression qu'un liquide chaud s'écoule sur elle. Elle sourit à Luka.

« Bonjour à toi. »

Les jours passent et ne se ressemblent pas. Celui qui avait écrit cette phrase, paix à son âme probablement, n'avait jamais été élève à la Fabuleuse et Prestigieuse école de magie et de Sorcellerie de Poudlard. Parce que non seulement j'avais l'impression de revivre les mêmes journées l'une aprés l'autre, mais les cours se ressemblaient tous. Ce que l'on étudiait en Sortilège revenait en defense contre les Forces du Mal où l'on voyait des animaux mystiques que l'on étudiait ensuite en Soins aux Creatures Magiques où certaines potions étaient évoquées, pour qu'on les approfondissent en classe de Potions et probablement en Botanique. Cours où je n'allais pas. Si je pouvais eviter les Potions c'était mieux aussi. Mais soit. Addison m'avait inscrite au cours en trichant sur mon emploi du temps et desormais... Enfin. Au moins Starkweather était plus interessante que le vieux Slughorn, paix à son ame a lui ausis, il était probablement mort ivre dans un caniveau. Pas que ça me fasse quelque chose. L'empathie ne marchait que quand il y'avait des gens tristes autour de moi; mon niveau de compassion hormis ces cas était assez comment dire ? Limité.

Un soupir me prit. Les autres élèves motivés ayant cours de Botanique, j'avais décidé de profiter de mon temps libre pour aller me repaitre - une fois n'est pas coutume - de littérature moldue dans la salle de bain des prefets. Un grand bain m'attendait j'en étais sure, et l'ouvrage moldu que je tenais dans mes mains était le premier d'une serie de cinq, dont le dernier était sorti un peu moins d'une dizaine d'années auparavant, et il s'agissait d'une autobiographie romancée en quelque sorte de l'un des plus grands auteurs moldus du siècle Français. Un tic que j'avais pris d'Alice, mais qui était né bien plus tot chez moi. Lire les oeuvres dans leur langue originelle. Soit.

Mémoires d'une jeune fille Rangée en main, je m'approchais de la porte de la Salle de bain des prefets, sure que les autres au moins étaient occupés et que je ne ferais pas de mauvaise rencontre. Frank suivait les cours de Botanique avec assiduité, et les autres... Enfin voila.

Mot de passe. La porte ouverte. Je m'approchais des grandes baignoires, posant précautioneusement mon livre sur un petit rebord avant de faire tomber ma robe de sorcier, revelant une tenue tout a fait moldue.... Et sursautant de presque panique en entendant la voix derière moi.

« Djävlar ! » Un juron. Diable. Quelque chose comme ça. Une des expressions que Thèo utilisait beaucoup et que ma mère bannissait. Et puis le sourire un peu sur mes lèvres. « Lisbeth ? Je ne me serais jamais attendue à te revoir...» Un lapsus ? « A te voir ici je veux dire ! » Se reprendre vite, le temps passé a été agréable, mais j'ai l'habitude qu'on m'abandonne. Ce n'est pas du pessimisme, c'est juste la réalité. Elle était belle. Je souriais un peu, passant la main dans mes cheveux en desordre, consciente que sans mes petites lunettes, je la voyais bien, mais un peu flou si elle bougeait trop vite. « Comment as tu fais pour rentrer ? » Et pourquoi ? Je n'ai pas assez d'interet non ?

Elle est contente d'être une plutôt bonne surprise. Luka s’exclame et, bien qu'elle ne comprenne pas le mot qui lui échappe, son visage et son sourire lui complètent son message. Au soulagement de Lisbeth, elle poursuit en anglais. Pas attendue à sa présence ? C'était un peu le but de la manœuvre. Lisbeth sourit et avance pour se rapprocher de la jeune Serdaigle. Elle est toujours aussi mignonne avec ses cheveux en bataille et sa main qui les dérangent encore plus.

« J'ai pris l'apparence d'une élève, une Serdaigle avec un air un peu exotique et de longs cheveux noirs. Personne ne s'est demandé ce que je venais faire par ici. »

Kennedy, mais elle n'a pas envie de trop s'attarder là dessus. Une agréable jeune fille aussi, même si pas aussi intriguante que Luka. Le plus important ce n'est pas comment elle a fait pour rentrer, elle aurait pu s'y prendre de milles façons. Le plus important, c'est pourquoi elle a été prête à passer des heures invisible à l'attendre, voyant défiler des jeunes préfets allant se baigner... Bon d'accord, c'est un chouette bonus. Mais ce n'est pas pour ça qu'elle a pris cette peine.

« J'avais envie de te revoir. Sans attendre un nouveau coup du destin. »

Elle pose une main légère sur sa joue, une petite caresse. Elle ne détache pas ses yeux de la jeune fille. Les souvenirs de la soirée, nuit, passée ensemble lui reviennent. De jolis souvenirs. Elle n'en rougit pas, cela fait longtemps qu'elle ne rougit plus de ce genre de choses.

« Et puis, cette baignoire est bien trop grande ! J'ai peur que tu t'y perdes, alors je suis venue t'accompagner. »

Un clin d’œil et elle pointe sa baguette sur les robinets qui se mettent à distribuer de l'eau, et des bulles, et des liquides multicolores parfumés, avec motivation. Quitte à discuter, autant le faire dans l'eau chaude, pas vrai ?

Si je m’etais attendu a croiser Lisbeth dans mes peregrinations pour aller dans la salle de bain des préfets,… Non, en fait non. Je n’aurais jamais pu m’attendre à ça. Parce que je n’étais pas le genre de fille que l’on vient revoir. Sauf si on a besoin de quelques chose ? Je n’avais pas d’intérêt. Je n’étais qu’une pauvre fille. Pas très interessante. Pas fascinante. Et pourtant elle était la. En face de moi ? Et c’était peut être pour moi qu’elle était la ? Non, j’avais du mal à y croire mais voila.. ?

«  Je vois. C’est… C’est une bonne idée. je veux dire. Tu ne vas pas avoir de problèmes? » Luka. Réduise à néant dans ses talents d’oratrice, en face de cette jeune femme. Luka. Perdue face a … ça ? C’était pathétique. J’étais pathétique. Moi. Pas elle ? Et ce qu’elle disait me faisait plus m’emmèler encore. Elle avait voulu me revoir. Je souriais. Timide. Je n’étais pas timide. Je ne pouvais plus l’être maintenant non ? Ou peut être que … si ?

«  Me revoir ? Moi ? » Pas de pourquoi ? Il fallait reconnaitre quand même que j’étais sacrément un peu choquée ? Quelque chose comme ça. Ca me perturbait assez en fait. Mais ça me faisait tout chaud a l’intérieur ? Je me mordais la lèvre, timide. Perdue. Jeune fille que j’étais… ?

«  Je suis contente de te voir. » Ravaler mes émotions. Sourire. A ma manière. Les yeux tout émus; et penchant la tête sur le coté pour profiter de sa caresse. «  C’est, c’est une bonne idée. Je n’aurais pas voulu me faire manger par une baignoire dangereuse. » En quelque sorte, elle était mon héros du coup. Et je regardais l’eau un peu fascinée. Parce que je ne savais pas vraiment où poser mon regard. Je devais rentrer dans l’eau ? Je devais … ? Je ne sais pas… «  Merci. Merci d’être la je veux dire. »

Elle était absolument adorable. Elle s'inquiétait pour elle ! Enfin, ce n'était pas comme si ils pouvaient la renvoyer. A nouveau.

« Des problèmes, moi ? Toujours. Et puis, qui ne s'y tromperait pas ? »

L'espace de quelques secondes, les muscles de son visage se contractent et elle devient Mlle Selwynn. Cela ne dure pas et elle reprend vite son apparence habituelle, pour ne pas trop perturber Luka. Qui semble déjà complètement sous le choc de la revoir, ce qui fait largement sourire Lisbeth. Elle se mordait encore la lèvre. Bien sûr qu'elle était contente de la voir ! Sinon, elle n'aurait pas été dans cet état. La métamorphe expliqua avec humour qu'elle était venue pour éviter qu'elle ne se perde, seule dans cette grande baignoire. La jeune fille lui répondit sur le même ton. Toujours souriante, Lisbeth commença à déboutonner sa chemise. Elle n'allait tout de même pas rentrer dans l'eau toute habillée ! Elle leva un sourcil, toujours souriante lorsque la Serdaigle la remercia puis répondit :

« Je te l'assure, tout le plaisir est pour moi. »

La chemise tomba sur le sol, bientôt suivie par tout le reste. Lisbeth plongea un pied dans l'eau, pour en éprouver la température, avant d'avancer dans ce qui ressemblait plus à une piscine qu'une baignoire. Elle se retourna vers Luka et lui tendit la main, pas gênée pour un sou.

« Tout s'est bien passé depuis la dernière fois ? »

Commencer une conversation, complètement nue, dans un endroit où elle ne devrait pas être, en compagnie d'une jeune femme de dix ans de moins qu'elle... Il était sans doute trop tard pour la changer.

Il fallait reconnaitre que j’étais surprise. Ce n’était pas de moi, j’avais tendance à tout prévoir, a vouloir tout contrôler parce que sinon je me sentais perdue. Mais depuis cette entrevue avec Lisbeth et bien.. Oui d’accord, ça n’avait pas été seulement une entrevue, ça avait été un très beau moment. Je pensais cherir ce moment dans les souvenirs, mais elle était la. Et je me sentais toute chaude, comme si, le simple fait que l’on m’apprécie assez pour vouloir me revoir pouvait me donner le sourire. Peut être que j’étais pas objective. Peut être que j’avais une si basse estime de moi même que… Oh ça n’avait pas d’intérêt. J’étais perturbée. Et je plaisantais un peu quand meme. Non ? J’étais sérieuse. J’étais perdue… ? J’arquais un sourcil, je m’emmêlais dans ce que je disais, et je m’inquiétais pour elle…

Jusqu’a ce qu’elle ne prenne la tête de Kennedy et que je ne la fixe quelques instants.

«  Waw. Ca , c’était perturbant. Et j’ai beau apprécier Kenn’ je préfère ta tête normale. Enfin, a moins que cette tête la, ne soit pas ta vrai ? »

Un sourire. Je reprenais un peu d’assurance ? Un tout petit peu ? Et je la remerciais après avoir plaisanté sur la baignoire. Elle était nue. Le temps était passé vite ou j’avais zoné ailleurs ? Moi ? Je n’étais pas en reste, et maladroitement je tombais robe de sorcier et tout le reste avant de la rejoindre dans l’eau. Je n’étais pas forcement genée par mon corps. Bien que contrairement à d’autres je ne sois pas exhibitionniste, mais soit. Mon corps ne me génait pas trop. Pas pour le moment. Je m’en fichais… Juste. Quelques cicatrices. Ne pas se montrer de dos non plus ? Peu d’importance. Ce n’étaient que des vieilles histoires, et quelques tatouages. Sans intérêt ? Juste des morceaux de moi.

La piscine baignoire. La chose pleine d’eau était a nous et je m’y installais, confortablement. Esquissais un léger sourire. Apaisée. L’eau chaude avait cet effet. Sa présence aussi je supposais.

«  Je suppose. Enfin, il se passe plusieurs choses à Poudlard en ce moment, je ne sais pas si tu en as entendu parler. »

Tâter le terrain ? J’lui faisais confiance. Je pouvais tout lui dire non ? Peut être qu’au fond, j’étais un peu niaise.

Que cette tête là soit sa vraie ? Elle lui adresse un clin d'oeil. A elle d'en déduire ce qu'elle voudra. En quelques mouvements, la voilà déshabillée, entrant dans la baignoire. Il faut dire qu'elle a l'habitude de ce genre d'exercices. En attendant qu'elle se déshabille, la Luxure prend ses aises dans ce qui pourrait être une piscine. Elle soupire de contentement, exactement comme dans ses souvenirs. Le regard de Lisbeth détaille le corps de la jeune fille. Pas qu'elle ne l'aie pas déjà vue si exposée, mais elle n'est pas du genre à avoir ses yeux dans sa poches. Son corps raconte une histoire, soulève des questions. Des questions qu'il n'est pas encore temps de poser. Elle n'a vraiment pas envie de la faire fuir et poser des questions personnelles sur un passé sans doute douloureux au deuxième rendez-vous, ce n'est pas vraiment une idée de génie.

« J'ai entendu dire que vous aviez un nouveau professeur de Sortilège... Et de Potion. Mmh... J'ai entendu dire qu'il y avait eu un incident à Pré-Au-Lard, je n'ai pas eu plus de détail. C'est à peu près tout. » Elle sourit, la fixant droit dans les yeux. « Je suppose qu'il y a des nouvelles plus intéressantes que ça. Des choses au niveau de Poudlard lui même ou de ses habitants ?»

Lisbeth sait. Pour pas mal de choses en tout cas. Mais il est toujours bon de savoir ce que les autres savent. Est-ce que leur incursion a été remarquée ? Ce genre de choses. Elle s'enfonce dans l'eau jusqu'au cou, ses longs cheveux, devenant bleu outremer, trempant dans l'eau chaudes et flottant un peu comme ceux de la sirène, dans le portrait à l'autre bout de la pièce, qui semblait toujours épier les élèves en train de se laver.

[HRP] On non, c'est court, je ne te pardonne pas *sbaff*

Son visage était il le vrai ? Est ce que cela importait réellement ? Peut être. Peut être que j'aurais aimé la connaitre vraiment. Cette fascination que j'avais pour les personnes mysterieuses et dangereuses ne cesserait jamais. C'était comme ça. C'était pas bien grave. Je ne risquais pas d'en mourir... D'en souffrir à la limite mais ça, c'était une histoire qui se repetait continuellement. Bonjour Luka, tu es une belle cible pour quelques déchirures aujourd'hui. Les jeux du destin sont impénétrables. Pas de questions sur mes cicatrices, comme la premiere fois. Ni sur les tatouages. Ni sur la brulure sur mon avant bras droit. Tout va bien. Les questions ne sont que des revelations d'une histoire lointaine. Lisbeth. La mienne, celle que j'ai été, n'est plus qu'un mauvais souvenir, et son prénom désormais represente une jolie femme. Un Espoir ?

L'eau était bonne. Je m'y installais en souriant un peu. Maigre sourire, mais un sourire quand meme. Je passais la main dans mes cheveux et m'installais un peu mieux. Ni trop loin, ni trop pret de la jolie jeune femme. Les limites humaines je ne savais pas vraiment comment les prendre. Kennedy aurait su. Je n'étais pas Kennedy. Et encore moins Alice. Les histoires d'un soir, les choses pour oublier, je ne les oubliais pas. L'eau sentait la vanille, au milieu d'autres senteurs, et je m'y sentais bien.

Conversation simple. Evolutions de Poudlard ? Je baissais vaguement les yeux, et je lui répondais. Sincerement. Ou presque. « Deux nouveaux professeurs oui. Je ne saurais pas trop te dire ce que j'en pense. Ils ont l'air qualifiés. C'est l'essentiel. Physiquement on a vu mieux. » Un clin d'oeil. Je plaisante. A demi... ? « Mais sinon oui, il s'est passé beaucoup de choses je crois, le meme soir les cuisines ont brulées, et un petit bout de la bibliotheque a été attaqué... J'ai assisté a la decouverte d'un cadavre aussi, dans la volière, et la motiié de l'equipe de gryffondor a été mangé. » Le tout, dit sur un ton nonchalent. On aurait pu se demander si j'étais humaine. Mais l'empathie m'avait rendu plus.... Distante de la compassion. En un sens.

Voulait elle savoir autre chose ? Moi il faudrait que j'en parle à Tsukasa. La creature qui avait tué l'homme ressemblait a un loup. Comme celui qui nous avait aggressé Elizabeth et moi dans la foret. Est ce qu'Eden et Tsu' y étaient pour quelque chose ? Est ce que moi, j'en savais trop pour mon propre bien ? Bah, je protegerais leur secret c'était sur, mais c'était une autre histoire.... ?

Les cheveux de Lisbeth changeaient de couleur. Et je souriais un peu plus. Les sourires étaient minimes, mais elle m'en causait, et c'était... Agréable. « J'aime bien tes cheveux comme ça. » Reflexion stupide un peu.   « Il y'a aussi des rumeurs concernant un vampire, mais je ne pense pas que ça t'interesse je suppose ? »

Sa description des nouveaux professeurs la fit rire. Sachant qu'elle avait déjà fait des choses avec l'une et comptait bien en faire avec l'autre... Mais elle parlait sans doute en les comparant à elle. En cela, elle ne pouvait qu'approuver. Son ego allait très bien, merci. Luka énonça la plupart des faits récents avec un calme presque terrifiant qui amusa beaucoup Lisbeth. Elle sourit en réponse et s'enfonça dans l'eau. Bien. Pas de pistes pour le moment, il lui semblait et c'était très bien comme ça. Mmh... Un vampire ? Bien sûr que cela l'intéressait. Cela faisait longtemps qu'elle cherchait un vampire à accrocher à son tableau de chasse.

« Quelles rumeurs ? » Elle voulait en savoir plus. Son sourcil se leva, interrogatif, ses yeux toujours fixés avec attention sur Luka. « Un vampire... Parmi les élèves ? »

Elle était curieuse. Elle se demandait si elle pourrait trouver de qui il s'agissait. Surtout qu'elle n'était pas contre le fait de se faire mordre... Si c'était un jeunot, il aurait sûrement envie de se nourrir. Enfin, elle supposait. Elle avait beau côtoyer un vampire lors des réunions de la Confrérie, Eden était un mystère complet. Ce qui rendaient ces créatures tout aussi intrigantes. Luka était préfète en chef, ce qui faisait qu'elle avait sans doute des informations plus fiables que juste "un bruit de couloir". La Luxure l'espérait vraiment. Elle ferma les yeux et se passa un peu d'eau, moussante, sur le visage, en faisant attention à ne pas s'en mettre dans les yeux. Une pensée lui fit tourner la tête à nouveau vers Luka.

« Tu n'as pas été attaquée au moins ? »

Elle ne supporterait pas que quelqu'un ait pu lui faire du mal. Il fallait dire qu'elle s'était assez attachée à cette jeune fille. Intelligente, elle ne pouvait pas avoir manqué de remarqué que Lisbeth n'était pas n'importe qui. Pourtant, elle semblait complètement s'en ficher. C'était fascinant, adorable et surprenant. La Luxure était destinée à vivre longtemps. Il fallait qu'elle continue à trouver des raisons de s'émerveiller.

HJ : Tous les Rps avec toi me plaisent. *q* et puis Lisbeth est quand meme chou

Non je ne trouvais pas les deux professeurs nouvellement arrivés très beaux. Par contre j’appréciais Aidrian, comme quelqu’un de vraiment intéressant. C’était déjà ça je supposais. Elle était le genre de personne a la quelle j’avais l’impression de pouvoir parler. Mais pas de la même manière… Non, je me doutais bien que Lisbeth n’aurait que faire de la philosophie que je pouvais sortir et que ce n’était pas tant ma maturité qui l’intéressait qu’autre chose. Oui… ? Mais quoi ? Je n’arrivais pas à mettre le doigt sur la chose qui l’avait faite venir me voir, et je ne comprenais pas. Il fallait bien qu’il y’ait quelque chose en moi qui l’intéresse pour qu’elle soit revenue non ? Je ne trouvais juste pas ce que c’était. Bah… Tant pis. Je finirais par le savoir bien assez tot.

Enfin, visiblement elle était d’avantage intéressée par ce qui s’était passé à Poudlard, et j’avais enoncé les faits avec moins d’émotions que j’aurais lu une liste de courses… C’est pour dire. Bah, ça n’avait pas vraiment l’air de l’avoir choqué. Petit compliment sur ses cheveux. J’aimais bien. Ca lui allait c’était… beau. Et j’aimais ses changements. Est ce que je pourrais lui montrer que moi aussi je me changeais ? Mais différemment ? Non. Non… Ca ne regardait personne. Pas pour le moment. La conversation. Les rumeurs ? Le vampire. Ca la rendait curieuse ça.

«  J’ai trouvé des rats morts, avec deux trous dans le ventre, ou les parties les plus charnues. Vidés de leur sang. » J’enquêtais. Je n’étais pas stupide, je connaissais un vampire. Un vrai. Je savais ce que ça faisait, et je réalisais qu’en fait oui. J’étais peut être un peu stupide de ne pas avoir songé aller demander à Eden tout de suite. Mais la fierté me tuerait…. Ou me blesserait, puisque je semblais dans l’incapacité de réussir à mourir. Sombre pensée. Je la chassais vite…

En fait, Lisbeth la chassait toute seule, parce que ses mots me surprirent tellement que je glissais dans la grande baignoire, recouvrant totalement mon visage d’eau, et sortant la tête… Paniquée… J’avais beau adorer le moment où l’eau recouvrait mes cheveux et mes oreilles, mais dés que mon visage passait sous l’eau je paniquais. C’était stupide… Mais son inquiétude ? C’était bien de l’inquiétude… Pour moi, m’avait vraiment surprit, et c’était avec un regard triste, dans le quel quelques remanences de panique pouvaient encore se lire que je reprenais la parole. «  Ouah… » Non. La je me sentais stupide. «  Pardon. Je… j’ai tendance à me sentir oppressée quand l’eau recouvre mon visage. C’est stupide. Je sais. » Un moment de silence. Je reprenais. Plus calme. «  Mais non je n’ai rien ne t’en fais pas. Et si je me faisais attaquer, je suppose que j’ai quelques moyens de défenses. » Trop en dire ? La fierté ? L’orgueuil un peu peut être.

«  Et toi ? J’ai entendu dire qu’il y’avait eu des soucis à Pré Au lard. Tu n’as rien eu ? » … Je commençais à vraiment m’attacher à elle je crois… C’était mal.

Il y avait donc bien un vampire qui traînait. Intéressant. Mmh... Elle ne dirait pas non à quelques petites morsures si elle parvenait à trouver de qui il s'agissait. Elle était sans doute bien plus délicieuse que quelques rats. Si cela tournait au vinaigre, elle avait les ressources nécessaires pour se défendre. Mais pas Luka. Elle avait dû enquêter pour en savoir autant, pour trouver ces rats, et elle risquait de se mettre en danger. Elle n'aurait peut-être pas dû faire part de ses craintes à voix haute et aussi abruptement. La jeune Serdaigle glissa dans l'énorme baignoire, disparaissant sous la surface. Lisbeth se redressa, un peu paniquée, ses cheveux bleus plaqués contre sa peau. Mais sa compagne fit rapidement surface, effrayée elle aussi, et s'excusa. De quoi exactement ?

« Il n'y a rien de stupide à avoir l'instinct de survie. »

Elle-même était comme un poisson dans l'eau (Ou plutôt une sirène, regardez-moi ces cheveux ! Et le reste.) Elle pouvait comprendre que ce soit une situation d'angoisse. Lisbeth se rasséréna quand elle lui dit qu'elle n'avait rien, s'appuyant à nouveau sur le bord de la baignoire, les épaules immergées dans l'eau. Elle n'aurait pas aimé qu'on abîme son nouveau jouet. Pas que le terme jouet soit péjoratif ou quoi que ce soit. Elle s'y était attachée. Et puis, la jeune fille avait déjà assez de marques comme ça pour qu'une paire de canine vienne lui en ajouter.

« Crois-le ou pas, j'avais beau être au village, je n'ai été mise au courant que plus tard. J'étais trop occupée à boire des whiskys pur-feu et des martinis aux Trois Balais. »

Elle sourit en se rappelant la soirée. Elle n'avait en effet été témoin de rien du tout. Cela n'empêchait qu'elle avait envoyé quelques cadeaux à ses collègues qui s'étaient occupés du reste. Soit. Si elle parlait de la Cabane Hurlante... Là, elle n'y était vraiment pour rien. Cela ne faisait pas partie du plan. Cela lui rappela un détail curieux qu'elle s'empressa de mentionner.

« Martinis... J'en croise partout ces temps-ci. Ce n'était pas toi qui m'en avait parlé l'autre fois ? »

Peut-être s'agissait-il de la même personne ? Après tout, le monde sorcier était petit et ce n'était pas vraiment une boisson commune.

L'instinct de survie. C'était comme ça qu'elle appelait ça ? Ouais c'était peut être ça. Mais ... C'était autre chose aussi n'est ce pas ? Les peurs ? Les faiblesses ? Les maledictions ? Je la regardais un peu, en tentant de retrouver mon sourire, mais il était si loin... Je, me sentais nue face à elle. Pas que je ne le sois pas physiquement déja. Mais c'était mentalement que je me sentais nue, et c'était... bizarre. Parce que je me sentais toute fragile. Peut être que c'était ça de s'attacher à quelqu'un. Un sourire presque niais glissa sur mes levres.

« L'instinct de survie hein... Ouais probablement. Parfois j'aimerais ne pas l'avoir. » Un haussement d'épaules, et je perdais mon regard dans le vague. Mes yeux gris devaient être beau avec les reflets de l'eau et la luminosité pale de la piece... Reflexion inutile. Ses cheveux étaient beaux en tout cas. Les cheveux bleus, c'était assez fascinant. Je me demandais jusqu'a quel point elle pouvait changer tout ça.

Rassurée ? Peut être. C'était ce qui émanait d'elle, et je ne rajoutais rien la dessus. Je saurais me defendre si le vampire m'attaquait.  Quant aux evenements... Sa réponse me rassura, et je me fendais d'un immense sourire.

« C'est l'essentiel. Je suis contente que tu n'ai rien eu. Je veux dire... Enfin, tu comprends. » Elle était précieuse. Qu'elle passe son temps avec moi ou avec d'autres gens, elle était précieuse, et je n'aurais pas aimé qu'elle soit abimée. C'était juste... Elle me perdait un peu. Avec son attitude.

Et puis je fronçais les sourcils, et je comprenais sa question, un sourire un peu... amusé sur les lèvres. Un haussement d'épaules.

« J'en croise partout aussi, mais ce n'est pas une occurence rare. Je devais probablement te parler d'Alice pour t'en parler l'autre jour. Enfin, la femme qui m'heberge. Quand j'suis pas la je veux dire. » Mon sourire parti un peu. J'étais comme un peu maussade. Peut être qu'elle avait croisée Alice et qu'elle avait passée la soirée avec elle. Je connaissais Alice. C'était peut être pas surprenant de penser ça. Lisbeth etait une trés jolie femme. Et je n'avais pas de quoi être jalouse. Ce qui n'était pas a moi. N'était pas a moi. Juste... Non. Je ne voulais pas partir sur ces pensées la. Et pour changer de sujet, d'un ton tout a fait ... a l'ouest, je reprenais la parole.

« Tu peux changer beaucoup de choses comme tes cheveux ? Ton visage, tu peux le morpher totalement ? Et ton corps ? Enfin, pardon, mes questions sont juste mues par la curiosité, et je ne veux pas t'ennuyer. » Avec un peu de chance elle n'aurait pas remarqué que je m'étais renfrognée plus tot.

Ne pas avoir d'instinct de survie ? Ça parait un peu triste. Voir défaitiste ou suicidaire. Elle va devoir secouer un peu Luka. Lui faire comprendre qu'être en vie n'est pas une mauvaise chose. Vu les cicatrices qu'elle a encore, elle ne doit pas avoir eu que des bons moments... Mais ce n'est pas une raison. Elle sourit en apprenant que Lisbeth n'a rien eu. Cette dernière trouve ça adorable qu'elle s'inquiète pour elle. Même si elle ne serait sans doute plus de cet avis si elle savait... Soit. Au sujet des martinis, elle a enfin sa réponse. La professeur de Runes, l'écrivaine, est bien la femme qui héberge Luka. Vu à quel point elle est directe, ça la change de la jeune Serdaigle, plutôt renfermée. Et grognon. Pas énormément mais un peu ? Pourquoi ? Sujet délicat ?

« Alors c'est véritablement la même personne. Ça doit être... un peu étrange d'habiter chez quelqu'un comme elle, non ? »

Elle hausse un sourcil. Alice n'a pas vraiment l'air d'avoir l'instinct maternel. Elle ne l'imagine vraiment pas s'occuper d'une gamine et c'est ce que la jeune femme était encore il y a peu. Sa prochaine question l'amuse assez. Ce qu'elle peut changer ?

« Théoriquement, je peux tout changer. Après, c'est compliqué à maîtriser et à stabiliser. Mais je m'entraîne. »

Elle sourit, presque charmeuse. Elle peut être tout ce dont on peut rêver. Elle lève une main devant ses yeux et se concentre pour la changer. Elle prend une teinte bleutée et se pare de reflets brillants, comme des écailles de poisson, Lisbeth étant toujours inspirée par le tableau de la sirène. Cela ne tient que quelques secondes bien sûr. Mais ça se rapproche. Elle replonge son bras dans l'eau et hausse les épaules.

« Il n'y a pas de problème à être curieux. C'est un phénomène curieux en lui même. Comme il y en a pas mal dans le monde sorcier. C'est juste que c'est l'un des plus... visibles. »

Enfin, avec les loups garou et les vampires, bien sûr, qui sont franchement plus dangereux. Certaines personnes ont tout de même peur des métamorphes. Que dire des moldus qui seraient proprement terrifiés ? Même sa propre mère était plus sereine quand elle camouflait l'existence de son don.

[HRP : Et qui c'est qui gagne le RP de mon retour ici ? ♥ ]

Est ce que c'était vraiment difficile de penser à Alice ? Non. C'était une relation complexe. Je preferais ne rien dire ? Qui comprendrait... Pour parler d'elle il faudrait parler de ma vie. Raconter les choses qui ne se disent pas. Je me mordais la lèvre, a m'en faire saigner.

« C'est.. Une nouvelle aventure. Une aventure complete en fait. Mais c'est pas si mal. Je ne serais probablement pas a Poudlard, ou pas ici du tout, si ce n'était pas pour elle. J'pense pas pouvoir vraiment souhaiter mieux. » Vraiment. C'était pas si mal que ça en avait l'air. J'étais libre. La bibliotheque était immense, autant que la cave a alcool. Ca ... ça m'interessait moins. « Elle m'a sauvé la vie. » C'était sorti tout seul, au milieu des silences et des remous de l'eau. Lisbeth me mettait en confiance, comme quelqu'un a qui j'aurais envie de confier toute ma vie...

« Tu l'as rencontrée où ? Dans un bar je suppose ? » Je ne suis même pas sure d'avoir envie de savoir. Mais la question était posée.

Changer de sujet. La metamorphose. Un sourire. Sa demonstration qui m'amusa un peu et qui me fit sourire un peu plus. Rares sourires, elle les méritait. Elle était a part peut être. Et j'étais qu'une enfant un peu trop attachée.

« C'est pratique. Et c'est beau parfois aussi. Je suppose que la magie n'a pas que des mauvais cotés. Je suppose que la vie est plus facile quand on peut fuir les responsabilité en changeant son apparence. Enfin je ne veux pas dire que tu les fuis, moi je sais que j'aurais aimé. Fuir ma vie. »

Au fond, je l'avais fais quand même... Juste autrement.

Elle était contente que Luka ait rencontré Alice. Sans ça, elle ne serait jamais venue à Poudlard et, incidemment, ne l'aurait jamais rencontrée. Ç'aurait été vraiment tragique. Elle aurait pu manquer une occasion de retrouver cette merveilleuse salle de bain. Oui, et la jeune fille bien sûr. Mais il fallait avouer que ce n'était pas la même chose en appartement. En plus, elle lui avait sauvé la vie ? Lisbeth avait beau ne pas très bien connaître Alice, c'était décidé...

« Alors, je l'aime bien. » dit-elle tendrement, avec un sourire doux. La conversation devint plus légère quand elle lui demanda où elle l'avait rencontrée, supposant un bar et tapant juste. « Yahtzee. Elle était aux Trois Balais avec d'autres professeurs. Une genre de réunion, c'est possible ? » Oui, c'était possible, elle le savait. Elle était venue pour ça uniquement. Mais bon, jouer les étonnées de temps en temps ne lui coûtait rien. Revenons un peu à elle-même voulez vous ? Elle et ses fabuleux pouvoirs. Pratique et beau, oui, Luka avait raison. Pas uniquement mais elle ne voulait pas trop la déprimer.

« Ça a des bons côtés. Surtout maintenant que je me maîtrise plutôt bien. Ne le répète pas à tout le monde, mais j'aime me balader en me faisant passer pour quelqu'un d'autre. » C'était presque relaxant. Follement amusant aussi mais chut ! Et parfois, c'était même pour le travail. Mais si, la société secrète qui se réunit pour semer le chaos. Seulement, ça n'avait pas toujours été aussi amusant. Ou utile. « Tout un temps, c'était plus un cauchemar qu'autre chose. Famille et quartier moldus et les cheveux qui virent de toutes les couleurs, ce n'était pas très compatible. »

Elle haussa les épaules. Ce n'était pas comme si elle avait eu le choix, c'était juste mal tombé. Dans une famille uniquement sorcière, ça aurait sans doute été moins problématique. Seulement, sa mère, née moldue, avait plutôt mal vécue le fait que sa fille soit si... étrange. Et ce genre de chose, quoi qu'en croient les parents, un enfant le remarque.

Parler d'Alice avait un petit coté comment dire… nostalgique. Mais ça soulagé. D'avoir quelqu'un a qui tout raconter ? Des morceaux du moins. Je ne savais pas vraiment ce que je devais en faire. Est ce qeu je devais… ? Lui sourire ? Lui parler de ce qui s'était passé. Lui dire qu'Alice était le héros d'une enfant perdue ? Ou quelque chose comme ça ? Même si elle était d'avantage Clochette que Peter Pan, ou un mélange des deux ?

« Ne l'aime pas trop bien, je suis plus… agréable à apprecier qu'elle. » Un peu d'audace. Oui, un tout petit peu, et puis le rouge aux joues et un départ sur une conversation plus légere. Oui c'était possible. Forcement. J'hochais un peu les épaules. « Probablement. J'essaye de ne pas trop penser à elle en tant que professeur parfois. C'est compliqué. » Encore plus quand on est un génie. Parce que les gens parfois doutent… ?

Ca n'avait pas d'importance. Les pouvoirs. Les pouvoirs c'était mieux d'en parler. La metamorphose. « J'aimerais aussi. J'aimerais pouvoir. » Me faire passer pour quelqu'un d'autre. Enfin, parfois il n'y'avait pas besoin de pouvoir, il y'avait juste besoin d'un nom different, d'un autre pays, et d'une coupe de cheveux plus courte ? C'était compliqué. On se faisait toujours reconnaitre. On avait toujours… Ca n'avait pas d'importance.

Et puis une ouverture ? Quelques revelations ? Lisbeth n'en semblait pas des plus traumatisée, mais je savais… Ce que c'était d'être different aux yeux de ses parents. Je me mordais les levres, et j'osais, poser ma main sur la sienne. Doucement. « Je peux comprendre. Je suppose. Moi je… Ma famille était composée de sorciers. Au sang pur. Traditionalistes on peut dire. » Le mot n'était pas dit, mais « Mages noirs » flottait. « Ce n'était pas comme si j'étais differente d'eux par mes capacités, mais par mes pensées. Ne pas haïr. Ce n'est pas compatible non plus avec ce qu'ils étaient. » j'étais partie. Je rougissais d'en avoir peut être trop dit.

Il fallait etre plus leger, je tentais le sourire. « Ca t'arrive souvent ? De te faire passer pour quelqu'un d'autre ? »

Serait-elle jalouse ? Le rouge de ses joues semblerait signifier que oui. Lisbeth sourit, pour la rassurer et parce que la situation l'amusait. Et puis elle aimait bien qu'on soit jalouse de sa compagnie. Alors que Luka avançait qu'elle était plus appréciable, la confrériste lui répondit doucement :

« Je n'en doute pas. Et je ne prends pas de bain avec n'importe qui. »

Elle soulignait la situation dans laquelle elles étaient et l'intimité qui en découlait. Compliqué ? Hum. Ça, elle connaissait. Elle n'allait pas la forcer à en parler si elle n'en avait pas envie. Pas de question donc. Elle parla un peu d'elle même, de ses pouvoirs, de son enfance. Pas très rigolo. Mais Luka avait l'air d'apprécier qu'elle soit honnête et lui posa une main sur la sienne, comme pour compatir. Lisbeth n'était pas une grande fan de pitié. Cependant, tout contact physique était bon à prendre. Elle s'apprêtait à dire quelque chose mais se retint en remarquant que Luka s'ouvrait un peu à elle. Là aussi, le sujet semblait douloureux et à raison. Cela expliquait sans doute certaines des marques sur son corps. Lisbeth ne s'appesantit pas là dessus, pour ne pas la mettre mal à l'aise. Alors elle rebondit sur la prochaine question de la jeune fille. Si ça lui arrivait souvent de prendre l'identité de quelqu'un d'autre ?

« Plus souvent qu'on ne le croirait. Mais je suis tellement fabuleuse que j'aime bien être moi-même aussi de temps à autre. »

Un peu d'auto-dérision ou un ego qui a enfin l'occasion de s'exprimer ? Peu importe au final. Ça amusera sans doute la préfète. Et c'était vrai. Elle volait la vie des gens, pour une minute ou un mois, elle marchait dans leurs pas. Cela pouvait leur causer du tord, mais la plupart du temps, c'était des personnes qui, selon elle, méritait ça. Elle ne bougea pas la mais qui était sous celle de la Serdaigle mais leva l'autre et l'observa un peu.

« Je vais finir par être toute fripée si on ne sort pas maintenant. Et en plus, tu as sans doute cours, non ? »

C'était quand meme un peu... bizarre ? Mais c'était agréable. Lisbeth avait raison, on ne partageait pas un bain avec n'importe qui. Le rose monta aux joues de Luka, et elle eut envie de se cacher. Elle lutta. Rester forte. Fiere. Farouche !  Flattée. Ouais flatté. Il fallait bien le dire.

« C'est vrai. Et je suis flattée autant que tu ne devrais l'être. » Un clin d'oeil. Elle se sentait mieux. Vraiment. Un sourire plus tard la conversation pouvait reprendre.

Elle reprit. Plus ou moins facilement. Les gens. Les apparences. Ds choses que l'on dit et d'autres que l'on laissent dire. A demi mot. A mots presque complets c'était comme l'envie de se confier et Luka l'aurait presque fait si elle n'avait pas été dans un bain. Elle se sentait un peu a nue  -quoi ? elle l'était... Mince -

« Je ne doute pas que tu le sois. »  Formidable elle voulait dire. Fabuleuse. Oui le mot était fabuleuse. Pas tout le monde avait cette chance peut être. Luka esquissa un sourire. « Est ce que c'est le fabuleux toi qui m'apprécie ? » Parce qu'elle, elle l'appréciait assurement.

Mais chaque moment touche à sa fin. Elles pourraient parler des heures, l'eau ne refroidissait pas. Mais il fallait sortir. Être courageux ? Affronter l'advers... Affronter la vie.

« Je... Je ne sais plus. Peut être que tu m'as perturbée. Je vais m'arranger. » Elle était mignonne Luka quand elle était génée. Elle sourit un peu plus, sorti vite, en pataugeant un peu, et s'enfouie sous deux serviettes. « Tu vas repartir je suppose ? Ca... m'a fait plaisir de te voir ? » Hey ? Est ce que je te reverrais ? Non. Elle tû sa question.


[Je n'ai aucune idée de pourquoi ce post est en P3. mais il y'est. 'o' ]

Luka ne doute pas qu'elle soit fabuleuse et son ego s'inquiète de ne plus arriver à passer la porte, tant il a enflé pendant cette discussion. Quelle autre elle même que son fabuleux elle pouvait doc l'apprécier ? « Bien sûr. » Elle sourit en la regardant dans les yeux. Avant de constater qu'elle va friper et que ce n'est vraiment pas bon pour son look. Quoi ? Pour rester aussi extraordinairement sexy, il faut faire attention. Et puis Luka a sans doute un emploi du temps à respecter, surtout avec ses responsabilités. Que Lisbeth a réussit à lui faire oublier le temps d'une discussion et d'un bon bain. J'ai déjà précisé à quel point elle aime faire de l'effet comme ça ? Oui, sans doute. Mais je le répète encore.

Lisbeth sort du bain, pas gênée le moins du monde, quand bien même elle a un peu froid. Elle va chercher une serviette, toujours rangée là où elle s'en souvient, cette école ne change jamais rien de toute façon. Elle commence à se sécher quand Luka lui demande si elle va repartir et ajoutant que ça lui a fait plaisir de la voir. « Ça m'a fait plaisir de te voir aussi. » Oui, elle va partir mais ça ne sert à rien d'enfoncer le clou. Elle va plutôt la laisser sur une note positive. « Si tu veux me contacter, le plus simple est de laisser un mot à la poste ou à l'auberge de l'autre jour. J'y passe quotidiennement, pour mon courrier notamment. Ça devrait arriver jusqu'à moi assez vite. » Lisbeth sourit. Elle ne fuit pas, elle dit juste au revoir. Et elle lui laisse une possibilité de la contacter au cas où elle serait en danger ou prise au piège par un ennui mortel. Une fois sèche, elle remet ses vêtements qui la feront passer pour une élève, ce sont les seuls qu'elle a ici de toute façon, et reprend sa baguette. Elle ne sait pas encore si elle va s'en aller ou bien partir à l'aventure dans Poudlard. Ça reste à décider...

Serviette autour d'elle. Serviette sur le dos. Elle en était reduite à se faire secher. Bon, elle n'était pas inactive c'était déja ça. Mais peut être qu'elle était grandement perturbée. Enfin tant pis. C'était fini. L'entrevue. La discussion. C'était agréable. Lisbeth était comme un baume sur les plaies de son ame, et même si son p'tit coeur bougeait bizarrement, et qu'elle se sentait coupable. Un peu. Beaucoup. Le depart ça lui fait toujours triste. Mais elle a l'habitude. Luka est de celle que l'on laisse... Quelque chose comme ça. Même si c'est elle qui part en temps normal.

Yeux un peu vagues, elle sourit quand meme un peu. L'adresse. Une promesse de pouvoir la recontacter. Luka sourit. C'est une occurence rare, mais Lisbeth semble reussir à faire sortir ça.

« J'y penserais. Merci. » Elle a envie de lui sauter au cou. Elle a envie de l'embrasser. Mais elle ne fait rien, elle lui sourit un peu, se rhabille aussi, rattache sa chemise et sourit un peu en regardant la tenue de Lisbeth. Amusée, elle lui lance sa propre cravate. « Garde ça, ça donne du realisme à ta tenue. » Un clin d'oeil. Elle se dresse sur la pointe des pieds pour lui faire un bisous sur la joue, et elle la regarde partir. Elle la recontactera. Elle fera le premier pas. Elle essayera du moins.

La suite de la journée sera sans encombre.