*Don't stop me now !* {Lukiri kiri kiri}

Bon certes, on était encore le matin. Mais la journée promettait d'être l'une des plus belle vécut depuis mon arrivé ici. Déjà, j'étais accompagnée par la plus belle de toute, Luka. Puis j'avais réussis à la sortir de ses devoirs. Et heureusement, parce qu’aller à Pré-au-Lard seule, ça ne m'enchantait pas plus que ça. J'aurais pu y aller avec mes camarades Serpentards, mais des  fois ça faisait du bien de changer d'air. Et c'est gaiement qu'on avait pris chemin pour le petit village, se racontant mille et une blague et péripétie vécut depuis la rentré scolaire. Mais je n'avais pas encore l'air très sérieux, les confidences seraient pour plus tard.

Pour l'heure, j'avais surtout faim. Très faim même. Mon ventre se faisais entendre depuis le château. Je passais une main dessus en rigolant. Je regardais Luka en souriant

"- Tu as une idée d'un endroit où l'on pourrait prendre un bon petit déjeuner copieux ! Je commence à plus tenir là !"

On avait toutes la journée pour faire les boutique, mais la j'avais sérieusement faim, j'en avais la tête qui tournait. Mais je tenais encore debout, ça allait. J'arrangeais mon gilet, et mes cheveux, quoi que même débrailler, j'étais sexy. Non, non je ne me vantais pas du tout !

PS : C'est court je me ferais pardonner

[ D'habitude je ne suis pas aussi longue ]

Pré-Au-Lard s'offrait a nous pour la journée, tant et si bien, que même si je n'oubliais pas qu'en soirée je devais trouver un moyen de m'evader pour retrouver ma man... pour retrouver Alienor, j'arrivais cependant a oublier tout le reste. Car marcher gaiment avec Irelia, dans une bonne humeur agréable, et rythmant nos pas ,de bétises qui n'appartenaient qu'a nous, c'était l'une des meilleures choses qu'il m'était donné de faire... L'idée de manger en prime, n'était pas pour me deplaire, ni lui deplaire d'ailleurs au vu des grognements que son ventre emetait.

« Il y'a un salon de thé qui part chance ne fait pas que ça, dont je ne me rappelle plus le nom, dans une petite rue. Ils font des patisseries et des viennoiseries délicieuses, ainsi que des briochats. Les meilleurs que j'ai pu gouter. »

Les briochats étaient une vienoiserie sorciere sur la même idée que les chocogrenouilles, a part qu'il s'agissait de petits chats en brioches fourrés de plusieurs pépites. DELICIEUX. Juste delicieux. Et pourtant je n'étais pas une grande gourmande, mais nous savions que les croissants, pains aux chocolats et brioches du genre - de preference trempés dans la vodka mais je faisais abstraction parfois - étaient vraiment l'une des choses que je preferais...

« Par la. »

Et du coup attrapant sa main je l'entrainai dans la petite rue où nous ne tardions pas a arriver devant le salon de thé en question, le nom ressemblait à quelque chose comme Chocochatfé ! ... Ou quelque chose comme ça. Je ne m'étais jamais vraiment posé la question de la signification en tout cas.

« Profites en, le génie de Poudlard t'invite, prends ce que tu veux. »

Il n'y avait pas encore grand monde, les élèves devaient avoir fêter la vieille, ou devait être à leur entrainement de Quidditch, ou je ne sais où encore. Je savais que les Serpentards s’entraînaient des fois le samedi matin, mais bon, ce n'était pas mon univers du tout après tout. Tiens en pensant Quidditch, mon esprit s'égara un moment, puis je me repris quelques secondes après. Je savais qu'inévitablement, en passant la journée avec Luka, le sujet des amours seraient abordés. Après tout, elle a beau être mon ex, je tenais énormément à elle, et je tenais à ce qu'elle trouve quelqu'un de bien pour elle. La première personne qui fait souffrir Luka, je la tranche en deux, ça elle le savait !

Enfin, elle me parla d'un salon de thé, non loin de là, dans une rue adjacente. Je ne connaissais pas ce lieu tiens. D'un air amusé, je déclarais;

"- Je te suis, mais j'ai pas l'air un peu trop rebelle pour un salon de thé ? Mais je te suis ! "

Ne sait-on jamais, pas que la (ou le) propriétaire me mette dehors à cause de mon jeans troué, ou de mon air débraillé. Il fallait avouer que mon manque de féminité était flagrant, et il faudrait peut-être que je m'arrange un jour. Et surtout avec les récents événements, peut-être qu'un peu de féminité aiderait à ma cause. Voilà que je me mets à penser comme une fille, ma pauvre fille, faut se faire soigner.

Je la laissais attraper ma main pour m'emmener dans une petite rue et on arrivait devant l'enseigne. Celui qui s'occupait de cet endroit devait aimer les chats, je suppose, au vue du nom, et au vue des Briochats. Je n'étais pas l'une des plus gourmande, mais il fallait avouer que j'avais un gros appétit pour une fille aussi maigrichonne. Et en général, je préférais le salé, mais pour un petit déjeuner je préférais du sucré, surtout avec un bon chocolat chaud. A sa phrase, je la regardais avec des petits yeux ronds tout brillant.

"- Oh merci !"

Je me retins de lui faire un bisous, je lui en ferais un plus tard, j'avais trop faim. Je l’entraînais à l'intérieur, et là... Bah des chats partout, sur les tableaux aux murs, en bibelot. C'était le royaume du chat. J'haussais un sourcil d'un air perplexe, puis j'haussais les épaules. Si mon coeur avait été plus tendre, j'aurais trouvé ça adorable. Là je trouvais ça très niais.  
Avec un air très sérieux je regardais toutes les pâtisseries. J'étais en proie à un dilemme intérieur : mais que prendre ?

"- Hum. Complexe tout ça ! Mais je sais, je voudrais un chocolat chaud, avec la chantilly surtout, ne l'oubliez pas celle là ! Un briochat, un croissant au chocolat et...Non deux briochat. Et ça ira . Et pour toi ?"

J'avais un sourire amusée, je m'étais un peu retenue, mais si je ne me retenais pas, j'aurais pris toute la vitrine. Et il fallait être raisonnable un peu !

Pré-Au-Lard n'était pas aussi peuplé que ce que l'on aurait pu imaigner. En un sens j'en étais plutot satisfaite. Ce n'était pas que je n'aimais pas les gens, j'avais d'ailleurs tendance à être assez entourée, c'était juste que je n'aimais pas la presence constante des gens autour de moi. La solitude était quelque chose que j'appréciais... Et craignais à la fois. Non. Ce n'était pas la peine d'essayer de me comprendre parfois j'avais du mal à me comprendre moi même. Bref. La remarque d'Irelia sur sa tenue, me fit arquer vaguement un sourcil, alors que je me jettais un regard dans une vitrine, la veste que je portais n'était qu'un blouson en cuir qui n'était meme pas à moi, et le reste de la tenue, bien que mon jean ne soit pas dechiré, n'était pas vraiment criant de feminité. Enfin. Au moins je ne portais pas une sorte de poncho immense en guise de t shirt. Un sourire se fit sur mon visage.

« Je pense qu'ils ont déja vu pire. Allez viens, a moins que tu ne veuille que je te force à mettre une robe rose ? Ou rouge tiens. Aux couleurs des Griffondors. »

Un petit clin d'oeil, avec hate je l'attirais vers notre destination, ou les briochats seraient les offrandes pour notre palais délicat. Hmmw. D'y penser j'en avais l'eau à la bouche, et c'est ainsi qu'une fois assise dans le royaume du chat je reprimais l'envie de miauler, et je m'approchais du comptoir, ou je passais commande à la fois pour la jolie blonde et moi même.

« Je vais me contenter d'un jus de pamplemouse et d'un seul briochat. Ca ira. Merci. »

Transaction faite, ne nous restait plus qu'a nous installer et a attendre que la serveuse ne vienne tout nous apporter. Petit moment tranquille entre amies. Autant en profiter, c'était tout de même assez rare, qu'il n'y'ait personne pour nous deranger.

« Alors, tu n'as rien de fascinant à me raconter? »

Je fis mine de réfléchir à sa suggestion. L'idée de me retrouver habillé comme une fille, ça me paraissait être un paradoxe complet. Irélia et fille, ça n'allait pas dans la même phrase, sauf si on dit "Irélia est avec une fille". Bref, je rigolais doucement.

"- A choisir, je prend la rose. Je préfère mourir plutôt que de ressembler à un Gryffondor."

Je mimais un peu de dégoût, l'idée de m'imaginer en rouge et or me répulsais un peu. Mais je retrouvais bien vite mon sourire, elle plaisantait évidement ! Et puis, vous m'imaginez en rose aussi ? Je la suivais dans le paradis des pâtisseries, l'odeur y était plus que plaisante, un mélange de chocolat, d'effluves de gâteau et de croissant, que demander de mieux ?

Une fois sa commande passé, je la suivais à une table. Un moment tranquille avant d'avoir nos commande, juste à discuter. Sa question me laissa rêveuse un moment. On ne pouvait pas dire que j'avais eu un début d'année si fascinant. Mouvementé était plus juste. Il avait plutôt été difficile. Les prises de têtes avec certains, les amusements, et les passions qui se réveillaient. Je posais mon coude sur la table, et ma tête sur ma main avec un petit sourire.  

"- Fascinant, fascinant, c'est un bien grand mot, ça a surtout été très mouvementé. Entre la routine des débuts d'années, et tu connais mon caractère, je me suis fais entendre dans les couloirs."

D'ailleurs, ça me rappelait cette magnifique dispute avec Ez dans les couloirs, qui s'était finalement bien finit. Et l'histoire avait déjà fait le tour de l'école. J'eu un petit sourire en y repensant. Je reportais mon attention sur Luka. En demandant d'un air désintéressé, juste pour savoir jusqu'où les ragots allaient. Et aussi ce qui se disaient vraimentt.

"- Tu n 'as pas eu vent de ce qui a pu se passer dans les couloirs ? Il parait que ça a fait le tour de Poudlard..."

Une robe. C’était aussi déplaisant pour Irélia que pour moi. Et alors l’idée de l’imaginer en gryffondor, ou en rose, m’amenait un immense sourire sur les lèvres.

«  Et je suis sure que le rose t’irait à ravir. … Ou peut être pas. Ouais, oublions l’idée de la robe, je te prefere comme ça. »

Et pouf. Voila que je l’entrainais dans notre magnifique salon de thé au nom vraiment recherché. C’était parfait. La journée avec elle était parfaite. Et ce soir… Ce soir je retrouverais Alienor ? Elle ne m’avait pas écrit. Ou peut être avais-je loupé ses lettres ? Mais elle serait la ce soir non ? Dans notre ruelle ? Dans … je secouais un peu la tête pour revenir à la réalité, et une fois installées, les commandes passées, je m’intéressais un peu à la vie de mon amie. Qui n’avait visiblement rien de très fascinant à raconter. D’ailleurs, je ne connaissais pas vraiment les rumeurs dont elle parlait, j’essayais de chercher, et je me demandais si j’avais eu vent de quelque chose, en tant qu préfet en chef ça la foutait mal de ne pas savoir, mais disons que….

Grognant un peu je répondais. «  Non, pas vraiment… Je dois t’avouer que si ça c’est passé dans la semaine j’ai été un peu, comment dire… Distraite. »

Distraite ? C’était le mot ? J’aurais dis obsédée par une mangemort et par ce qui s’était passé dans la cabane hurlante ? Obsedée par la femme qui m’avait prêté la veste en cuir qui trainait sur mes épaules la. Perturbée par le type qui m’avait peut être vu avec elle. Derangée par les oppositions qui se déroulaient en moi même. Non. Je n’avais pas eu le temps de m’intéresser à Poudlard. Et c’était plutôt… mal non ?

«  Le tour de Poudlard ne m’avait visiblement pas atteint. Tu me raconte? »

Je hochais doucement la tête pour la robe, jamais je ne porterais une robe, sauf en cas d'urgence vitale qui nécessitait une robe.

Je fus un peu surprise de l'entendre dire qu'elle avait été distraite. PArce que tout le monde s'était empressé d'en parler, et même quand je passais dans les couloirs, j'entendais des murmures, des rires et des gloussements. Les gens étaient parfois stupides.  

"- Toi ? Distraite ? On dirait que tu as des choses fascinantes à me raconter aussi..."

J'avais presque envie de la laisser parler en première, mais bon, elle m'avait demandé avant. Et puis, un conseil était bienvenue en ces temps mi-sombre mi-heureux. Je ne pouvais m'empêchais d'être négative sur ce mariage arrangé entre Malefoy et Black. Je chassais vite cette idée, revenant sur Terre.

"- Hum. Ça risque d'être long ! Tu vois qui c'est Ezreal, je t'en ai déjà parlé, plus d'une fois, de lui, de son attitude de coureur de jupons qui m’énerve au plus haut point, et surtout du fait que je peux pas m'empêcher de l'envoyer balader dès que je le croise. Et aussi du fait que je le trouve incroyablement sexy et beau. Bref. Tout ça pour dire que ça a un peu évolué."

J'avais un petit sourire gêné et mignon à la fois, et des papillons dans le ventre. Je commençais à avoir des sentiments assez fort, sans parler d'être amoureuse. Quoi que, mais ça je ne lui avouerais pas de suite. Je repensais à ces petits moments que l'on avait put passer sans se prendre la tête, juste à être mignon tout pleins. Je revins à moi, et je regardais Luka.

"- Et on peut dire finalement que la haine commence à évoluer en autre chose. Et que ça date pas d'hier je pense. On en a parlé un peu, il semblerait que ce soit un peu pareil de son côté. Mais on a réussit à se reprendre la tête, dans le couloir, à cause d'un truc totalement stupide. On a deux caractère de m**de..."

J'avais pris quelques couleurs, le sujet de notre prise de tête aussi avait intéressé les gens à Poudlard, la moitié avait su comme ça que j'avais couché avec Aaron juste comme ça, pour m'amuser. J'en étais pas très fière (même si ça avait été super sympas ) et je n'avais pas été maligne de coucher avec le meilleur ami de celui pour qui j'avais des sentiments 

"- Et on a finit par s'embrasser..."

J'eu un sourire un peu niais, repartant dans mes rêves.

Je sais. C’était dur à croire que Luka Van H’ soit parfois distraite. Ce n’était pas que je n’avais pas une propension à me perdre la tête dans les nuages, ou dans les méandres de mon imagination bien trop grande. C’était juste que j’avais aussi tendance à entendre tout ce qui se passait à Poudlard. A savoir les choses telles qu’elles étaient, et connaitre les rumeurs. Savoir beaucoup de choses. Oui. Mais non, j’avais été distraite. J’avais pensé à quelqu’un d’autre. J’avais comment dire… ? Bah, ça n’avait pas d’importance. Ou peut être que ça en avait.

«  Je n’irais pas jusqu’a dire fascinant mais… Ouais, quelque chose dans le genre. »

Si je ne lui en parlais pas à elle. A qui en parlerais-je ? A Sato’ ? Il me jugerait et s’inquiéterait. Oui, ça ne serait pas tant du jugement mais… Et les autres. Je risquais gros. Oh zut. Taggle pensée de Luka, laisse la jolie blonde parler. Et pour parler, elle parla. Ezreal, le coureur de jupons, qui l’iritait et qu’elle trouvait sexy. De la haine à l’amour il n’y’avait qu’un pas n’est ce pas ? Comment avais-je fait pour louper tout ça ? J’étais dans le genre trop distraite mais trop. Vraiment trop.

«  Ohhh. Je vois. Du coup… Vous en êtes où ? »

Comment lui dire qu’elle avait l’air complètement accro. Son sourire niais, son air rêveur… Elle l’aimait. C’était… C’était mignon ? A part que de ce que j’en savais Ezreal couchait partout et jouait avec les filles. Une part de moi avait envie de le bouffer rien que d’imaginer qu’il puisse faire du mal à Irelia. Mais en un sens elle était grande, elle devait… Oh merde. J’allais attendre d’en savoir plus. Et puis elle disait que c’était pareil de son coté à lui. Peut être qu’il avait vraiment des sentiments ? Nan. C’était pas possible n’est ce pas ? Quoi que. J’étais bien placée pour savoir que tout le monde pouvait en avoir n’est ce pas…. ?

Je haussais un sourcil en la regardant. Quelque chose dans le genre ? J'ouvrais et refermais la bouche telle un poisson pour trouver un mot à dire. Tout devait fascinant si ça l'avait distraite à ce point là ! Je passais ma main dans mes cheveux en la regardant d'un air suspicieux.

"- Toi il t'es arrivé un truc, et je veux tout savoir !"

Luka avait réussit à m'intrigué aussi de son côté. Quand son tour viendrait, je la cuisinerais, et bien. Enfin pas trop non plus hein. Juste ce qu'il faut pour avoir les bonnes infos au points.
Ca me faisait du bien de parler un peu de ça à quelqu'un d'extérieur. Je pouvais en parler à Narcissa, mais elle m'aurait sûrement remit sur le tapis l'histoire de sa soeur qui avait renier sa famille par amour et tout et tout; Non Luka était la seule à qui je pouvais en parler sans craintes. Enfin, même à elle, il y avait des choses que je préferais garder sous silence, même si elles avaient fait le tour de l'école elle aussi.

"- En fait, je pense lui laisser une chance. Après tout, il m'avait l'air sincère. Mais j'espère juste ne pas me planter. Et puis tu sais, c'est un Black. Un sang-pur. Et j'ai appris à qui ses parents l'ont fiancé.Et ça me rend malade de penser que même si ça fonctionnait entre nous, ça coincerait quand même ailleur"

Je ne savais où cette relation alalit nous mener. J'étais dans le flou. Tout ce que je savais, c'est que je m'étais efforcer à refouler ces sentiments pendant longtemps, si bien qu'au final j'avais exploser comme une bombe à retardement. J'étais comme ça de nature, explosive, colérique, mais là, c'était différent. J'étais limite envieuse d'Haleah d'être fiancée à Ezreal. Envieuse des sangs-purs. Et juste pour un mec. Mais pas n'importe quel mec. Il avait beau être volage, chieur, et tout ce que vous voulez d'autre de négatif, je n'avais que lui en tête. C'était du masochisme pur, mais que voulez vous, les sentiments, ça ne se contrôlaient pas. Et si au final, je devais me planter complètement, j'aurais toujours de quoi me consoler : une bouteille d'alcool et des copines sexy *BAF*.

«  Je te raconterais. »

Ouais. Je lui raconterais. Peut être pas en détail. Le simple «  oh, j’ai croisée une femme, elle a dix ans de plus que moi » … ça suffirait peut être. Evitons de rajouter qu’elle avait un joli tatouage sur le bras et qu’elle était poursuivie par un auror. Ca serait pas plus mal, du moins… tant que j’étais sobre. Et qu’elle ne me posait pas trop de questions, parce qu’étrangement elle ne faisait pas partie des gens à qui j’avais envie de mentir. En même temps, en un sens nous avions partagées plein de choses, et je n’arrivais pas à me résoudre à l’idée de lui cacher des trucs si elle voulait les savoir. Merde. Et puis ce n’était pas comme si, si je lui disais elle irait trouver la mangemort en question pour lui dire «  si tu lui fais du mal je t’emplatre » déjà… Fallait la trouver, et … Ouais, dans tout ça, je me perdais encore dans mes pensées, ce qui ne m’empêchait pas d’écouter la jeune et charmante Irelia qui me parlait de ses mésaventure avec Ezreal.

J’allais le tuer. Si il lui faisait du mal bien entendu. Et ce n’était pas tant que sa réputation ne me plaisait pas, mais elle ne me plaisait pas vraiment ,et je n’aurais pas vraiment conseillé un type comme ça a Irelia. Mais la encore, on ne contrôlait pas les gens dont on tombait amoureux. Amoureux ? Nan, c’était un bien grand mot. On ne contrôlait pas les gens dont on tombait sous le charme. C’était tout.

Alors je souriais un peu. En la laissant m’expliquer qu’il était fiancé. Franchement, je ne m’intéressais pas des masses aux aventures des jeunes Serpentard aux sang-pur. Juste à celles d’Aaron que je suspectais d’être un vampire, et encore. Et a Felicia. Mais c’était une autre histoire celle la. Et a Irelia. Forcement. Et… Oui, bon. Quoi qu’il en soit, j’appréciais une bonne partie des Serpentards. Sauf Aaron. Mais je ne m’intéressais pas aux intrigues politiques, ça me rappelait un peu ce que mes parents auraient fait si je n’étais pas partie, et le sort auquel j’avais echappé…

«  Un mariage peut toujours être annulé. Il est fiancé à qui ? »

Felicitations Luka. Cette année, tu n’es pas seulement distraite tu… Oui bon. Je me rattrapais non ? Quoi qu’il en soit, je me sentais tellement attristée pour ma pauvre Irelia. Et je me mordais la langue avant de reprendre la parole.

«  J’espere que tu ne te plantes pas non plus. Si il te fait du mal, j’le mange. »

Voila une bonne chose non ? Le pire c’était que c’était pas forcement une menace en l’air. Mais on allait prendre ça sur le coup de la plaisanterie. Et croquer dans un briochat. Ca apportait toujours du baume au coeur.

On avait beau s'être séparé Luka et moi, on restait protectrice l'une envers l'autre. Elle devait faire partie de ces rares pour qui je pourrais me battre, défendre, enfin faire ce qu'il faut pour que personne ne lui fasse de mal. Alors, c'était pour cela que je voulais savoir ce qu'il lui arrivait. Ou plutôt qui lui trottait dans la tête comme ça. Elle n'avait jamais été si distraite, elle, la grande Préfète-en-chef, une des demoiselle les plus sérieuses que je connaissais. ET je savais que de son côté, si jamais on me faisait du mal, elle était capable de violenter celui ou celle qui m'en faisait. Notre lien était fort, et j'appréciais d'avoir une amie comme elle sur qui compter.

Je fis une grimace quand elle me demanda qui était l'heureuse élue. Sur toute les Serpentardes que je connaissais, c'était la pire, et la seule qui ne m'aimait pas depuis notre première année. En plus, elle passait son temps à rembarrer Ezreal, comme moi je l'avais fais des années durant. Ce qui m'avait mit la puce à l'oreille sur la nature de ses sentiments. J'avais directement vu aussi comment elle le regardait, et pour être franche, si j'avais pu lui arracher la tête, je l'aurais volontiers faits.

"- Haleah. Haleah Malefoy, la seule Serpentarde qui n'a jamais put me supporter, que je n'ai jamais aimé. Celle qui me considère comme une impure. Et qui a utilisé la même méthode que moi pour cacher ses sentiments envers Ezreal. Non mais, il faut être aveugle pour ne pas voir comment elle le regarde..."

J'avais beau dire que ce n'était que des sentiments naissant, le ton de ma voix trahissait une jalousie folle. Je mordais violemment dans la tête de mon briochat, comme si ça aiderait à apaisé ma jalousie et ma colère. Sa remarque me fit sourire

"- J'espère alors qu'il ne me fera pas de mal, le pauvre sinon... !"

J'émis un petit rire, ça m'avait fait du bien de sortir un peu tout ça, d'en parler. Ça me permettait de critiquer ouvertement la blondasse qui lui servait de fiancée.

Haleah Malefoy. De ce que j’en savais Irelia ne l’aimait pas beaucoup. Et c’était réciproque. Oh je me doutais bien que du coup ça n’aidait pas les choses et que si Haleah était au courant des sentiments d’Ez pour Irelia elle allait essayer de foutre le bordel entre eux. Surtout si elle était fiancée au monsieur. Bon dieu, par Hel ! quelle aventure encore. Il ne faisait pas bon être dans le dortoir des Serpentard je supposais. Ce n’était pas une bonne, bonne chose quoi. Rrrh. Bon. Cela étant dit, maintenant j’étais un peu curieuse, je voulais juste savoir si Irelia était heureuse, si…

«  J’vois. »

Et Irelia semblait jalouse, ou peut être en colère, tandis que je lui adressais un regard doux, presque désolée. Tentant de plaisanter un peu. Non, je ne mangerais pas Ezreal Black. Mais je pourrais toujours trouver quelque chose de très bien à faire, qui lui ferait regretter le mal hypothétique qu’il aurait pu faire à mon amie. On ne faisait pas de mal à Irelia, voila tout.

«  J’espere pour lui aussi. » Et puis je me fendais d’un petit sourire en voyant qu’elle se détendait un peu. Il y’avait tant de questions que je pouvais lui poser, est ce qu’elle avait parlé avec Ez’ du mariage imminent de celui ci ? Est ce qu’elle allait tenter de faire quelque chose ? Est ce qu’elle l’aimait vraiment ou bien est ce que ce n’était qu’une petite amourette ? Est ce qu’elle….  Cependant je préférais rester un peu silencieuse, toutes mes questions ne la rendraient pas de bonne humeur, et je voulais tellement qu’elle profite de la journée pour faire partir le stress qu’elle avait sur ses épaules. Et … Faire partir le mien aussi, parce qu’on ne pouvait pas dire que ma vie soit des plus tendres en ce moment.

Amusée, je finissais mon briochat, avant de boire un peu de café.

«  Je ne m’attendais pas à ce que la septième année soit si chargée de rebondissements dis donc. Et dire que ça commence à peine. »

Autant prendre les choses à la rigolade un peu. En tout cas il allait falloir que j’écoute d’avantages de rumeurs. Oui, mais le fait d’imaginer qu’il y’ait un vampire à Serpentard… Et le reste… ça me perturbait un peu.

Mon briochat avait perdu la tête violemment suite à la pensé d'Haleah et d'Ezreal ensemble. J'allais finir par devenir folle de jalousie. Et c'est bien pour ça que j'avais fais comprendre au jeune homme que ça me déplaisait fortement. Et c'était d'ailleurs le truc qui m'avait fait péter les plombs cette semaine. Je trempais un bout de brioche dans mon chocolat chaud, avant de le manger. La vie était cruelle parfois, et c'est toujours aux meilleurs qu'on donne le plus de difficulté.

"- En attendant, je lui ai bien fais comprendre que le fait que toute l'école soit au courant de leurs fiançailles, ça ne me plaisait vraiment pas. Les bruits courent tellement vite à Poudlard, à croire que certains ne savent pas tenir leurs langues."

Je retrouvais un sourire amusé, reportant mon regard sur elle. Elle espérait aussi. A deux à espérer, on devrait pouvoir arriver à quelque chose, non ? Je me demandais juste où tout ça allait nous mener. J'avais déjà failli péter un plomb en pensant à lui à chaque pas que je faisais. Et maintenant qu'on s'était tout dit, j'avais juste une peur, c'était qu'il reparte. Je n'oubliais pas son côté volage qui m'énervait, et nos deux caractère explosif, ainsi que mon envie irrésistible de l'envoyer pétre de temps à autres. On ne perd pas les bonnes habitudes en une semaine, non ?

"- On verra bien ce que cette année nous réserve. Vu mon début d'année, j'espère juste que ce ne sera pas toujours aussi mouvementé..."

Je passais ma main dans ma nuque, buvant une petit lampé de chocolat chaud.

"- Et toi alors ? Avec ton petit air discret, je me doute que quelque chose te perturbe un peu..."

Note à moi même, ne pas laisser de briochats entre les mains d’une Irélia en colère. Quoi qu’il valait mieux que ce soit un briochat qu’un vrai chat, ou quelque chose du genre n’est ce pas ? Hmm, j’aimerais pas être Haleah en tout cas. Et puis … en fait non, j’aimerais pas être une blonde de serpentard, pas trop aidée par la nature. Quoi ? Les ennemis d’Irelia étaient mes ennemis. Plus ou moins. Et non ça ne me dérangeait pas que la seule relation sérieuse que j’ai eu de toute ma vie, me parle du type dont elle était amoureuse. Nous avions été un couple. Nous avions été heureuses. Nous étions très bien restées amies, et ça n’avait rien de dérangeant du tout. Nous étions très bien comme ça. Et je voulais la protéger de tout, comme je l’aurais fais pour toutes les personnes qui m’étaient chères.  Quoi qu’il en soit j’espérais vraiment qu’elle ne souffre pas trop à cause d’Ez, ou de sa fiancée…

 «  Tu pensais quoi ? On est dans une sorte d’internat magique où la seule occupation est de s’intéresser à la vie des autres, vu que faire de la magie est interdit dans les couloirs… Bien sur que les rumeurs vont vites. Elles sont pas tout le temps fondées d’ailleurs. »

Et parfois, j’aurais bien aimée qu ‘il y’en ait d’autre. Comme le vampire. Mais. Je ne parlerais pas de ça pour ne pas amener un sujet hors sujet dans notre conversation. C’était notre journée, à ma belle blonde et a moi, et c’était suffisant. C’était juste pour nous. Avec de l’alcool en prime. Plus tard peut être. On verrait bien. Par contre hump… Je grognais un peu en finissant ma tasse de café avant de relever les yeux vers elle.

 «  J’ai rencontré quelqu’un. Je crois. Mais c’est… Compliqué. »

Voila c’était dit. Felicitations Irelia, t’es la première à en savoir autant. Cela étant dit… J’en avais pas dis beaucoup. Mais bon.

Je soupirais doucement. C'était la déprimance un peu tout ça. Haleah, juste penser à cette blonde bourge qui prenait les gens de haut, j'en avais des haut le cœur. Je n'aimais pas grand monde, mais je crois que c'est bien elle que je hais le plus. Même Eirin ne lui arrive pas à la cheville. Quoi que, elle était sortit avec Ezreal. Ma jalousie était un de mes plus gros défaut je pense.
Enfin bref, je levais un sourcil, les désavantages du pensionnat et de vivre en communauté avec énormément de monde. J'étais pas très douée pour ce mode de vie. Je relevais les yeux vers Luka  

"- Tu n'as pas tord, mais bon. C'est malsain quand même. Et surtout c'est pas bien beau de déformer."

Pour ma part, la rumeur du vampire n'était pas arrivé à mes oreilles. J'étais tellement pré-occupé par Ez en même temps, que j'avais moi même oublié de regardé ce qu'il se passait à côté. Et je n'avais rien remarqué de plus bizarre que d'habitude. Enfin, si seulement je savais le pourquoi du comment du qui (XD), je pense que je me ferais un peu plus de soucis que ça.
A son annonce, alors que j'étais en train de boire une gorgée de mon chocolat, j'avalais de travers. Ça c'était une nouvelle. Bonne nouvelle ? La fin de sa phrase me fit douter. Oh bien sûre, je voulais que Luka soit heureuse, qu'elle trouve une jolie demoiselle, et qu'elle vive un belle amour. Mais j'étais loin de me douter...

"-Oh. Compliqué du genre ?"

Vu nos histoires respective, je pense que faire la fête, sous entendu picoler un peu, serait obligatoire. Fallait décompresser un peu des révisions des ASPIC, de nos histoires de cœurs compliquée, et de tout en fait.  

«  Autant ne pas prêter attention aux rumeurs. Tu vaux bien mieux que ça. »

Irélia avait droit a mes sourires. Et puis je changeais de sujet, ou du moins c’était elle. Oui ce n’était pas plus mal. Peut être qu’il valait mieux penser à autre chose. Parler d’autre chose. Ou peut être que… Ouais j’en savais rien, toujours était il que maintenant le bâton s’était retourné contre moi, et si le bâton était plutôt doux, je ne savais pas comment gérer cette boule d’amertume qui se prenait de moi. Je n’avais aucune idée de comment parler de ça. C’était compliqué. Ca couvrait beaucoup de choses ce terme. Compliqué. C’était compliqué parce que c’était… compliqué. Voila tout. C’était compliqué parce que je voulais lutter pour un équilibre et qu’elle était le mal absolu. C’était compliqué parce que je haïssais les mages noirs et que j’avais subi des choses que je ne souhaiterais à personne… Mais que je l’aimais. Je ne l’avais pas vu souvent. Et elle avait embrasé en moi comme un feu inextinguible. C’était stupidement romantique. Et simplement stupide aussi. Elle était… Je soupirais un peu, serrant machinalement la veste autour de moi.

«  Compliqué du genre…. tatouée ? Avec mauvais gout. Sur le bras. »

C’était dit. Sans être dit. Et Irelia n’était pas stupide pour comprendre qu’un tatouage qui puisse être perturbant était forcement le tatouage des mangemorts. Parce que voila. Les autres tatouages n’étaient pas un soucis, c’était même sexy. Enfin je…

«  Compliqué du genre… avec un peu de sang sur les mains et … trop de rapport avec tout ce que je fuis. »

En réalité, je n’avais jamais vraiment parlé à Irelia de ma famille. C’était quelque chose que je ne racontais pas à Poudlard. Les gens savaient que j’étais élevée par notre magnifique professeur de Runes, et que j’avais éventuellement fait mes études jusqu’a la quatrième année à Durmstrang. Que j’étais Suedoise, ou quelque chose comme ça. Mais je ne parlais pas forcement de mes origines. En même temps, il n’y’avait rien à raconter. Et je n’avais aucune envie que les gens se mettent à me plaindre ou autre chose… ou même m’admirer. Non je préférais être admirée pour mon talent. Oups. la modestie. Oui bon bref donc ? J'avais pas besoin de l'epeler. Elle avait compris non ?

Luka avait raison. Ne pas prêter attention aux rumeurs. D'ailleurs il y avait cet autre bruit qui courrait à cause de cette dispute, bruit qui s'avérait être vrai, celui qui disait que j'avais couché avec Aaron. Il y a des fois je devrais vraiment apprendre à ne pas crier et à ne pas m'énerver directement. Mais ça avait été plus fort que moi. C'était toujours plus fort que moi quand Ezreal était en face. Mais il parait qu'avec le temps, on s'assagit, et que même les plus rebelles peuvent devenir des anges. Il y a peut-être encore un espoir pour moi !

Je reportais alors mon attention sur Luka, en reposant mon chocolat. Je m'étais déjà étouffé une fois en apprenant cette (super) nouvelle. Tout ce que j'espérais c'était que ce ne soit pas avec quelqu'un de vilain, de trop mauvais. Enfin, je voulais quelqu'un de bien. Étrange venant de quelqu'un qui tombe amoureuse de son opposé. Le cœur à ses raisons que la raison ignore, comme dirait l'autre philosophe là. Et alors que je buvais presque chaque mot de sa phrase, je haussais un sourcil, le temps que mes neurones se mettent en place. Un tatouage de mauvais goût sur le bras ? Quoi ? Pourquoi elle me parl... Oh !! Mes yeux devinrent tout rond de surprise. C'était à l'opposé du genre de personne que j'avais imaginé pour elle. Comme quoi, la vie était pleine de surprise.

"- Tu..."

J'allais essayer d'être discrète pour une fois. Parce que sinon j'allais réveiller les tableaux de chats tout mignon sinon. Je secouais vivement la tête de gauche à droite, comme si je voulais me réveiller. Ou juste réaliser qu'elle s'était amourachée d'une... Mangemorte ? Non c'était pas possible. Ou à peine croyable. Je passais ma main dans mes cheveux. J'écoutais la suite. Ça confirmais ce que je pensais.

"- Comment ça... S'est passé ? Je veux dire, tu l'as rencontré comment?"

C'était foutue, j'allais être inquiète maintenant. Non, je n'allais rien répéter, même sous la torture, je jure de garder ça pour moi. Mais ça m'avait fichu un choc. Mes amourettes d'adolescentes à côté, c'était de la pacotille.

Les choses étaient compliquées. Je pense que l’on aurait pas pu dire ça autrement. Irélia était amoureuse d’un don juan qui était fiancé, et moi j’étais amoureuse d’une mangemort. Pas n’importe la quelle. De ce que j’en savais la Française, avait une longue ligne de cadavres dans son dos. Comment est ce que je pouvais aimer ça ? Comment est ce que je pouvais faire pour m’attacher à quelqu’un qui représentait tout ce que j’étais censée haïr ? Comment est ce que je pouvais… ? Et bien je ne savais pas. C’était ce qu’on disait, l’amour ça tombait sur le coin de la gueule et ça faisait mal. J’aurais du en parler à Alice. Elle m’aurait tuée. Les choses auraient été réglées. Ou alors j’aurais du envoyer un hibou à ma cousine, elle aurait tuée la mangemort en question. Tout aurait été bien. Reglé. Parfait.

Ce n’était pas le cas, et c’était à Irélia que je parlais. Parce que je savais que je pouvais tout lui dire. Je sentais que je pouvais lui faire confiance. Elle me jugerait peut être, mais être jugée par elle ne me dérangeait pas. Au contraire, j’appréciais qu’elle dise ce qu’elle pense et … Alors j’avais lâchée l’affaire. Ou du moins j’avais lâché la chose. Une fille au tatouage étrange, avec … un passé un peu compliqué. Je me cachais. Deriere mon verre. Je tournais le regard. Je soupirais un peu.

Chance. Irélia ne criait pas. Ou ne me disait pas que j’étais stupide. Non, au contraire ça l’intéressait. Ca me faisait plaisir. En un sens oui. Ca me touchait. Alors oui, je pourrais peut être lui parler, et souriant doucement je me perdais dans le souvenir de cette soirée de juin.

«  Je.. ne sais pas trop ? il faisait nuit et je trainais où j’aurais pas du trainer, comme à mon habitude. Et puis je l’ai croisée. Et elle a voulu me tuer.. Ou me manger, je sais pas trop, elle avait l’air un peu folle tu vois. Avec des grands yeux clairs, et les cheveux emmêlés, comme si elle venait de sortir d’un asile, ou d’un long sommeil.. Ou j’en sais rien. Enfin, quoi qu’il en soit, tu me connais, j’ai pas pu m’empêcher de répondre, et puis ça s’est précipité un peu. Elle m’a embrassé, je l’ai embrassé, j’sais pas. Et la nuit s’est finie. Rien de transcendant. Juste un peu… perturbant peut être. J’ai été hantée par ses yeux tout l’été. Et puis… »

Et puis le silence, je me trouvais stupide de raconter tout ça. On aurait dit une pauvre fille amoureuse. J’étais pas amoureuse ? J’étais amoureuse. Merde. Je regardais fixement le briochat presque mort, avant de reprendre.

« Et …. je l’ai recroisée en début de semaine. Un soir dans la cabane hurlante. »

Il n'y avait pas d'autre mot pour définir nos situation : complexe. Mais la sienne l'était plus que la mienne. Du moins c'est ce que je pensais. Moi je m'étais juste entiché d'un coureur de jupon sang-pur. elle, c'était délicat. Difficile même. C'était quelque chose que j'aurais pu blâmer. Mais non. Luka était mon amie, et je ne voulais pas juger sans savoir. Bien sûre, une fois qu'elle m'aurait dit, je lui dirait ce que j'en pense, sans trop de détour. J'étais trop franche pour lui cacher ce que je pensais.

Alors je l'écoutais. Je buvais ses paroles, sans en perdre une miette. C'était passionnant. C'était de la folie aussi. Et quand elle me l'a décrit, j'imaginais déjà clairement la demoiselle. En fait je m'imaginais une seconde Bellatrix, en un peu plus jolie sûrement. En espérant qu'elle soit moins étrange que la mangemorte Black. Je m'inquiétais comme une dingue. Et il y avait de quoi. Elle ne m'annonçait pas n'importe quoi. Et me dire qu'elle avait voulu la tuer ou la manger ne me rassurait pas. Je pinçais les lèvres. la laissant continuer.  Elle l'avait revue il y a une semaine. Ce qui expliquait qu'elle en sache si peu sur ce qui s'était passée dans les murs du château. Elle avait du penser tout le temps à elle. Remarque, je pouvais comprendre, cela faisait presque une semaine que moi je n'avais que Ezreal en tête. Je secouais la tête pour revenir au sujet principale : sa mangemorte d'amour. A sa façon d'en parler, elle avait l'air d'être déjà amoureuse. Je la connaissais assez pour voir ce petit éclat dans les yeux quand elle me parla d'elle. J'avais le même quand je parlais de... bref. Je grimaçais en entendant l'endroit où elle l'avait revue. Mais en même temps, une mangemorte en cavale et une élève, ça n'avait pas beaucoup d'endroit pour se rencontrer en "paix...  

"- Hé bien, hé bien. Un peu glauque comme endroit pour revoir quelqu'un. Vous vous êtes revues par hasard ? "

Je la regardais, puis je me mordillais la lèvre. J'avais peur, oui peur pour mon amie. Et c'est sûrement pour ça que j'ai attrapé sa main, en la serrant doucement. Je regardais ma tasse un moment. Ce n'était pas franchement ce que j'avais espérer pour elle. Pour nous. Des histoires compliqués.

"- Promet moi. Promet de faire attention. De ne pas faire trop d'imprudence."

C'était dit. Elle savait que je m'inquiétais maintenant. De toute façon, qui ne serait pas inquiété pour le coup ?

La réaction d’Irélia m’avait légèrement surprise, dans le sens où je m’attendais plutôt à ce qu’elle ait l’air choquée, ou un air atterré. Mais non elle avait juste l’air inquiète. Et curieuse certes, mais inquiète. Ca me faisait chaud au coeur, et je me disais que j’avais fais le bon choix. De lui parler à elle. Stanley serait parti en courant et en hurlant qu’il fallait qu’on m’aide. Satoru… N’en parlons pas. Quand a Alice … Oui. Voila. Quoi qu’il en soit du coup j’avais un peu épiloguer. Comme si je ne pouvais pas m’empecher d’être rêveuse et pathétique quand je parlais d’Alienor. Alienor de Narses. Un joli nom. Un peu noble, un peu mystérieux. Autant dire que… Ça m’allait bien. Bien sur, elle ne me connaissait que comme Luka et c’était parfait comme ça. Quoi qu’il en soit, Irelia était un peu curieuse, et je ne pouvais empêcher un grand sourire rêveur de se glisser sur mes lèvres.

«  Yep. Je m’étais endormie et … Elle est rentrée s’abriter de la pluie. Faut croire que même les… gens comme elle ne sont pas imperméables. »

Petite réflexion complètement stupide. Mais au moins ça remettait un peu de légèreté. On allait en avoir besoin. Surtout vu ce qu’Irélia venait de me dire. Et finalement. Finalement j’attrapais sa main et je plantais mon regard gris dans le sien.

«  Je te le jure. Sur ce qui m’est le plus cher au monde. Mon talent. » Je souriais. Elle savait que je plaisantais. Un peu. Enfin… Pas sur la promesse bien sur. «  Mais il faut que tu me promette que si ça se passe mal avec Ez’, je pourrais lui lancer un sort qui le fera regretter d’être né? »

Peut être que j’étais un peu trop… Enfin, j’avais eu tendance à être élevée dans un univers comme ça. Et les menaces les… Non je n’aimais pas ça. Je.. Oh qu’importait. Je tournais vaguement la tête et je finissais mon briochat.

«  Qu’est ce que tu dirais d’aller boire quelque chose d’un peu plus… conséquent pour nous changer les idées ? »

J'étais un mélange de réaction et sentiment, mais oui, j'étais plus inquiète qu'autre chose. Choqué, oui et non. Nous ne faisions rien de bien commun Luka et moi, il fallait toujours qu'on fasse dans l'originalité. Et là pour le coup, elle était bien plus originale que moi. Plus sombre, on ne pouvait pas faire. Mais elle avait l'air rêveuse. Comme quoi, même dans le côté obscur, on pouvait aimer. Et se faire aimer. Et son sourire était tellement significatif. Ça voulait tout dire. Mais malgré tout, ça ne m'empêcherai pas de m'inquiéter. Et ça ne faisait que donner une motivation en plus pour rejoindre vous savez quoi après les études. A voir, selon cette année... Et contrairement à Luka, je ne pouvais pas dire que j'irais faire passer un sale quart d'heure à sa mangemorte si elle lui faisait du mal. Je pense que je n'aurais jamais fait le poids.

"- Personne n'est imperméable. Que ce soit par la pluie, ou sentimentalement parlant. On aura beau se forger une carapace d'acier, elle jour, elle tombera forcément Même les gens comme... eux."

Je parlais en pensant un peu à mon caractère de merde. La colérique qui crie pour se protéger. Je lui souriais légèrement, j'aurais été un peu plus sentimentale, j'aurais presque pu verser une larme. Mais ce n'était pas mon genre. J'étais déjà trop démonstrative. J'eus tout de même un petit rire à sa remarque sur Ez.

"- Si je ne l'ai pas défigurer avant, tu me connais non, rancunière comme pas possible... Mais c'est promis tu pourras !"

Non je n'allais pas défigurer Ez s'il me faisait du mal. Je lui ferais juste ravaler sa fierté, son égo, et l'engin qu'il... bref ! Je terminais mon pain au chocolat, et j’acquiesçais vivement d'un signe de tête. On avait toute les deux besoin de se détendre et d'oublier un peu les tracas amoureux et niaiseux. Et l'alcool serait le meilleur des alliés pour ça.

"- Quelle merveilleuse idée, je crois qu'on en a vraiment besoin avec tout ça...

C’était un fait, nous étions originales. En meme temps je me voyais mal tomber amoureuse d’une plate greluche de Serdaigle ou de Poufsouffle. Pire encore une Gryffondor. Non, bien sur que non. C’était le noir, le sombre qui m’attirait, et peut être que c’était mon karma, un sale coup du destin sur ce coup la. Du genre un dieu qui s’était penché sur mon cas en se disant «  ah ma petite, tu veux fuir tes parents mages noirs, et bien POUF tombe amoureuse d’une mangemorte » Quelque chose comme ça. Non vraiment… J’aurais pu… Et puis merde. C’était comme ça. Et c’était franchement, insupportable en un sens. Et Irélia avait raison. Enfin, on allait pas commencer à se mettre à philosopher ou autre. Mais elle avait raison. Et ça ne s’appliquait pas justement aux mangemorts, ça s’appliquait aussi aux gens comme nous. Aux filles qui avaient des carapaces et qui prétendaient que la vie était facile. Des choses comme ça.

«  L’essentiel c’est qu’elles ne tombent pas pour n’importe qui. »

Un léger sourire, et j’aurais presque pu aller enlacer Irélia, mais j’allais éviter. Je préférais…juste lui attraper la main et sourire doucement. Et .. parler un peu. Lui parler d’elle, d’Ezreal. La prévenir que j’étais la pour elle, et même si j’étais doucement perturbée par quelque chose d’autre, elle était l’une des personnes qui comptaient le plus pour moi, alors… Ça ne serait pas un don juan de pacotille qui lui ferait du mal. Voila tout.

«  J’y compte bien. »

Cela dit, oui. Je ne doutais pas qu’elle s’en occupe bien avant. Parce que soyons honnêtes… Irelia ne laisserait jamais quelqu’un lui faire du mal. Oh. Non. Elle avait… Elle avait les couilles pour se venger ou se défendre. C’était Irélia. Voila tout. Elle était comme ça!.

En tout cas je préférais proposer qu’on aille boire autre chose. Quelque chose de plus sérieux peut être. En un mot comme en cents : De L’Alcool.

«  Allons y. »

Ni une, ni deux, je vidais mon café, laissais assez d’argent sur la table, et je me levais, attendant ma compagne blonde, pour aller continuer nos pérégrinations journalières dans un endroit qui vendrait quelque chose d’un peu plus fort à boire.

La vie avait cette façon étonnante de toujours nous étonner. Ou du moins de toujours nous tenir en haleine. En nous faisant vivre des situation plus qu'impossible, ou en mettant sur nos chemin des personnes dont nous ne penserions ne jamais tomber amoureuse. Quoi que de mon côté, amoureuse, c'était un bien grand mot. L'étais-je ? Je ne sais pas trop. SI être amoureuse, c'est penser à l'autre avec un sourire crétin, ne penser à rien d'autre qu'à lui, au point d'en devenir dingue, alors je l'étais déjà. Mais pour rien au monde je ne l’avouerais. Enfin, pas comme ça. Je préférais resté discrète, et dire que je ressentais un truc. Vous me voyez, moi, Irélia, crier au grand amour ? Moi qui n'avait été qu'une fois en couple, et qui savais à peine comment ça fonctionnait. Je ne savais même pas définir ma relation avec le jeune homme. Ce gros bordel dans ma tête...

Je reportais mon attention sur la demoiselle. On n'était pas dans la même galère, mais on était toutes les deux dans des positions délicates. Une mangemorte. Je pinçais les lèvres en y pensant. Dans tout les cas, j'avais choisis un futur mangemort aussi, non ? Enfin je supposais vu les idées de sa famille. Nous n'étions plus à sauver, au final. Je lui adressais un fin sourire, un peu triste.  

"- C'est bien vrai !"

C'était dit. Nous étions là pour se soutenir. Et même pour se protéger mutuellement. Pas que j'avais envie d'attaquer une mangemorte qui devait être un peu folle (faut l'avouer ). Je préferais ne rien ajouter. De toute façon j'avais le temps de m'en inquiéter. Là, tout de suite, elle était avec moi. Ce sera quand je ne saurais pas où elle est que je m'inquiéterais. Et dire que je m'inquiétais déjà pour ma famille, je n'allais plus compter mes nuits blanches.

Je me levais et sortais de cette endroit plein de chat - au final trop de chatons tue les chatons - accompagnée de Luka. Je posais mon regard sur elle.

"- Tu veux aller dans quel... Bar ?"

Je doutais qu'on nous serve au Trois Balais en fait. On avait beau être majeur, on restait des étudiante de Poudlard. Et qui disait étudiant, disait pas d'alcool. Non, je pense qu'il valait mieux qu'on aille ailleurs. Même si c'était un peu plus glauque. De toute façon, nous étions deux, et on savait se défendre. Et dans tout les cas, j'étais assez violente pour défiguré quelqu'un à mains nues.

Nous avions réussi à nous mettre, Irelia et moi dans de drôles de positions. Et d’ici la fin de l’année nous serions peut être mortes, ou avec le coeur brisé, ou peut être torturées avec des membres en moins… - jolie façon très positive de voir les choses ( nda : nous te remercions pour cette gaité Luka ) - mais néanmoins réaliste. Quoi qu’il en soit, rester ici entouré de chats et de brioches à se morfondre n’était pas du tout la façon dont j’appréciais d’agir. Ainsi il fallait bouger. Sortir. Faire quelque chose. Vivre en somme ? Ou du moins oublier nos soucis un histoire, et le masque de l’eleve sérieuse étant tombé depuis longtemps, je me fendais d’un sourire en proposant à Iré’ de passer à autre chose.

 « Allons à la tete de sanglier. Ça sera plus judicieux. »

Oui, autant éviter les trois balais et la majeure partie de la population de Poudlard, y compris les serveurs qui nous connaissaient - cela étant dit je connaissais assez bien les serveurs de la tête de sanglier aussi mais soit - Au moins nous pourrions boire librement, même si nous étions en plein milieu de la journée et que … Enfin voila.

Alors j’attrapais sa main et je l’entrainais avec moi au sortir de ce salon de thé. Le trajet jusqu’au bar n’était pas très long et par « chance » nous ne croisions pas de camarades de Poudlard. Ce n’était pas que je ne voulais voir personne c’était juste que je n’aimais pas enfin… J’aimais bien ne pas avoir a me forcer à parler. Parce que la sympathique Luka ne l’était pas toujours. Bref ! La porte du pub était en vue et je souriais à mon amie en lui ouvrant la porte.

  «  Après toi m’zelle. »

Oublier Ez, oublier que Luka s'était mis dans une situation des plus complexe. Oublier que la vie était compliquer, ça c'était un bon programme. On ne pouvait pas faire mieux. De toute façon, à ce moment précis, j'en avais vraiment besoin. Décompresser un bon coup, souffler, et rigoler avec insouciance. D'ailleurs, l'insouciance, je ne savais pas vraiment ce que c'était. Mais j'avais besoin de sourire et de rire, et de ne plus être en proie à toute ces questions qui hantaient mes jours et mes nuits. Je m'étais tellement fermée au monde que j'en était arrivée à un stade où je ne laissais même plus transparaître mes sentiments. Avec Luka c'était différent, puisqu'elle arrivait à les percevoir avec son don. Soit, mais ça ne me dérangeait pas.

Je hochais la tête, à la tête de Sanglier, nous ne passerions peut-être pas inaperçue, mais au moins, il y avait moins de risque de tomber nez à nez avec nos camarades, ou nos professeurs. Sauf si ces derniers fréquentaient des endroits louches. Ça aurait été étrange de croiser un membre du corps enseignant de Poudlard dans ce bar un peu miteux. Et par chance, nous arrivions tellement vite, que nous n'avions croisé personne de notre connaissance sur le chemin. Pas que je ne voulais pas être vue au côté de Luka, tout le monde avait su notre relation dans Poudlard, la rumeur s'était développé en quelques heures, et avait même choqué certains puritains (oui oui j'abuse XD). Mais je ne voulais juste pas qu'on soit interrompu dans notre route vers l'amusement. Et je ne voulais pas partagé ma journée avec quelqu'un d'autre qu'elle

"- Quel galanterie ! Merci !"

Je m'approchais du bar, et me tournais vers elle.

"- Je paye la première tournée, prend ce que tu veux !"