Holding Out For A Hero - Askja & Andréa

Quand le message arriva au Bureau qu'on avait entendu quelqu'un crier à Pré-Au-Lard, Andréa prit la mission et transplana immédiatement. Après ce qu'il s'était passé, elle n'allait pas laisser des amoureux de la bureaucratie lui faire remplir soixante formulaires avant d'aller vérifier ce qu'il en était. Elle avait un balai en main, prête à survoler la zone le plus rapidement possible pour arriver avant qu'il ne soit trop tard. Le village semblait calme, les rues désertes seulement éclairés par la lueur de la lune. Elle finit par apercevoir des étincelles venant de la lisière des bois et elle fonça en piqué, ses cheveux battant sur son visage. Alors qu'elle s'approchait, elle vit quelqu'un à terre immobile pour le moment, une silhouette encapuchonnée, comme elle s'y attendait un peu, mais il y avait quelqu'un d'autre aussi, qui lançait des sorts au sombre malfaiteur. Une jeune femme. Le temps qu'elle se pose, tout était déjà fini.

Elle appuya son balai contre un arbre et brandit sa baguette, au cas où. Mais c'était inutile. Elle se recoiffa d'une main, pour paraitre un peu respectable, et demanda d'une voix claire : « Que s'est-il passé ici ? » Il faudrait vérifier que la personne au sol va bien, mais elle préfèrerait être certaine que la femme n'est pas, elle aussi, du mauvais côté, avant de baisser sa garde.

La louve raccompagnait la vieille Madame Barton chez elle en portant ses provisions, quand elle entendit les cris. Au début, elle avait pensé à deux enfants qui s’amuseraient mais elle entendit aussi… Un espèce d’incantation, et elle fronça les sourcils. Inquiete. Bien sur, Natasha Baron, gérante de la poste retraitée, était sourde comme une carafe à café et elle n’entendait rien, alors Askja était plutôt mal placée pour demander une confirmation. Elle tenta alors de mettre l’information dans un coin de son cerveau, déposa la vieille dame devant la porte de sa maison, attendit qu’elle se renferme, et fit le chemin en sens inverse tentant d’ecouter un peu plus. Un peu mieux. Cette fois encore, elle entendit les cris, et des pleurs de douleurs. Et finalement, il ne lui en fallut pas plus pour se rapprocher de la scène.

De base, elle avait tendance à fuir les complications, mais elle appréciait ce village, et personne ne semblait faire quelque chose, alors elle se rapprocha un peu plus, et grogna comme un loup en voyant un mec en capuche – dont l’odeur lui était inconnu – s’en prendre à un couple d’ado qui avaient probablement fuit Poudlard pour une nuit en amoureux. Le garçon était au sol, le torse laceré et la fille était comme attachée à un mur de la cabane hurlante… La fille, blonde, les yeux bleus, ressemblant à sa sœur plus que de raison.

La louve grogna un peu plus, et dégageant sa baguette de son étui elle lança sans réfléchir un diffindo. C’étiat un des rares sorts qu’elle connaissait après tout. Et si l’autre se tourna, elle laissa le loup prendre possession juste de ses yeux, de son visage, pour lui montrer ce qu’elle était. C’était peut être une erreur. C’était peut être… Un bruissement dans le ciel. L’odeur nouvelle d’une femme, et l’homme transplana, la laissant pantoise, avec les deux blessés. « Ça va aller. » Elle se rapprochait de la fille quand la rousse se rapprocha d’eux posant une question. « Un mangemort, semblait les avoir prit pour cible, je pense qu’ils viennent de Poudlard. » Ce n’était qu’une réponse. Elle s’en fichait un peu, elle n’avait pas de comptes à rendre non ? « Etes vous un auror ? » Elle était un peu gentille niaise parfois.... Oui.

Le malfaiteur semblait s'être enfui. Ce n'était pas idéal, mais au moins, les victimes de l'attaque étaient en vie. Maintenant qu'elle était un peu plus près, elle se rappela avoir déjà vu le visage de la femme qui avait défendus les deux jeunes. Juste comme ça, en passant dans le village, mais ça confirmait qu'elle vivait ici et la rassura un peu sur le fait qu'elle était bien une héroïne et pas une méchante rusée. Elle demanda ce qu'il s'était passé alors qu'elle évaluait elle même la situation. La jeune fille ne semblait pas en danger immédiatement, mais le gamin était bien arrangé. Ah, les adolescents. Bien sûr, ils étaient invincibles et les tragédies ne pouvaient arriver qu'aux autres. Pourquoi ne pas sortir d'un château sécurisé pour aller se balader dans les bois à la merci de n'importe qui ou n'importe quoi ? Elle hocha la tête à l'explication brève de la brune avant de s'agenouiller près du garçon. L'autre victime ne perdait pas de sang et... de loin, comme ça, ressemblait un peu trop à Jeremiah. Elle répondit à la question de la sauveuse, après tout, elle lui devait bien ça.

« Oui, Auror Owens. » Elle leva immédiatement sa baguette, tentant d'estimer les dégâts et d'en réparer certains, même si elle n'était pas médicomage. Elle allait avoir besoin d'aide. Elle leva sa baguette et pensa très fort à des moments heureux. Son premier entrainement de vol, le sourire sur le visage de sa femme quand elle avait trouvé Léthé... De la fumée bleutée sortit du bout de sa baguette et prit rapidement la forme d'un gros chat marbré qui disparut d'un bond, dans la direction du château, avec un message à porter. « De l'aide sera là sous peu. » Elle avait dit ça un peu dans le vide, tant pour le gamin sur lequel elle était penchée que pour les deux autres. Elle leva brièvement la tête vers l'autre adulte. « lls ont eu de la chance que vous soyez là. »

La rousse s’appelait Owens, elle était un auror, et Askja était soulagée, du coup, elle allait pouvoir partir. Avec un peu de chance on allait pas lui poser trop trop de questions, et elle pourrait retourner vaquer à ses occupations. Parfait non ? A moins que la femme ait besoin d’elle, mais elle en doutait, elle ne servait à rien, elle n’était qu’une commerçante qui avait eu la gentillesse de faire quelque chose. Enfin, elle sourit un peu, un peu tristement aussi. « Vous etes arrivée à temps. Je n’aurais probablement pas fait le poids. » Ouuuh le joli mensonge. Enfin, si elle n’avait pas pu se transformer elle n’aurait pas fait le poids ça c’était sur. Et les aurors aimaient bien qu’on les brosse dans le sens du poil. – En parlant de poil …. Oui bon bref -

Du coup elle la regarda faire un patronus pour appeler de l’aide, et elle rangea sa baguette en croisant les bras. « Ils ont eu de la chance que je les entende surtout » Et du coup, elle ne savait plus trop quoi dire. Parce qu’elle était un peu mal à l’aise avec l’autorité, parce que oui, elle avait des choses à cacher. « Est ce que… Est ce que vous avez besoin de moi ? » Voilà, la question était posée, maintenant elle allait peut être pourvoir fuir. Ou se rendre un peu plus utile ?

Andréa n'allait pas s'attarder à jouer au jeu de se passer les honneurs l'une à l'autre, surtout alors qu'un enfant avait besoin d'aide. Elle sourit juste brièvement à la jeune femme avant de retourner son regard vers le gamin gisant à terre et respirant un peu irrégulièrement. La blondinette était toujours attachée à un mur de la cabane et Owens leva brièvement sa baguette pour marmonner un Finite Incantatem dans sa direction. Ce qui ne suffit bien évidemment pas. Bon sang. La rousse hocha la tête en se penchant une fois de plus sur l'élève, lançant des sortilèges de soin pour limiter la perte de fluide en attendant que les renforts arrivent. Et elle ignorait complètement le malaise de l'adulte, parce que c'était bien bas dans sa liste de priorités actuelles. Sauf quand elle proposa son aide. Un bref regard, comme pour déterminé son utilité. Elle les avait défendu, elle ne devait pas être abrutie de la baguette.

« Je ne sais pas quel maléfice a été utilisé pour la maintenir là. Je m'occupe de le stabiliser, si vous saviez... » Elle gesticula avec sa main dans la direction de la jeune fille pour compléter son idée. Avant de retourner son attention sur son patient. Si elle avait su, elle aurait pris des potions de soin avec elle... Mais comment aurait-elle pu le deviner ?